Fêtes de fin d’année : Le directeur général du CHU-Yalgado Ouédraogo invite à la prudence

A l’occasion des fêtes de fin de l’année 2017, le Directeur Général du CHU-Yalgado OUEDRAOGO voudrait inviter la population, notamment les jeunes gens, à davantage de civisme ainsi qu’à l’observance la plus stricte des règles en matière de circulation routière.

Nous saluons les actions et efforts du Ministère en charge de la sécurité sur les voies publiques, et qui permettent une réelle réduction du nombre d’accidents.

Toutefois, il convient de réitérer cet appel à la prudence au regard des conséquences socio-économiques parfois dramatiques qu’engendrent nombre d’accidents pourtant souvent évitables, si un minimum de civisme était respecté.

Bonnes fêtes à toutes et à tous » !

« Votre santé, notre raison d’être ! »

Hôpital Yalgado: Un escroc mit hors d’état de nuire par sa victime

Un accompagnateur de malade est depuis une semaine à Yalgado. Avant-hier, au petit matin, il a croisé dans un kiosque à café, un de ses cousins, les deux viennent du même village. Ils ont bavardé et le cousin a fait savoir qu'il a également son malade à l’hôpital.

Aujourd’hui , tôt le matin, les deux se croisent au même kiosque. Le monsieur en veste sollicite 3500F à l’accompagnateur pour, dit-il, acheter des médicaments. Les 3500 f lui sont remis, mais au lieu de se diriger vers la pharmacie, il est parti à vive allure à travers les couloirs.

Chose bizarre est que, selon l’accompagnateur, le monsieur en veste noire est fortuné: il serait proprietaire de troupeaux de bêtes au village et même d' une grande maison bien bâtie.

L’accompagnateur prit le soin d’appeler quelqu’un qui lui confirma que c'est un escroc, avant de l'inviter à se méfier de lui. L’accompagnateur a vite compris qu’il est tombé dans un piège.

Maintenant que faire? Il a monté un scenario, en faisant croire à l'escroc qu'il voudrait lui donner 5000 f au lieu de 3500F.

L’escroc a cru un instant à ce scenario avant de se raviser, mais l’accompagnateur était très mobile dans les couloirs, étant à sa recherche . C’est ainsi qu’il l’a aperçu dans un couloir, et pu mettre la main sur lui. Le ton est monté entre les deux, l’accompagnateur a boxé l’escroc et failli le rouler à terre n’eût été l’intervention de la foule.

L’escroc a été pris dans le piege de ses propres déclarations inexactes, car il soutient avoir son malade est dans le service des maladies infectieuses, ce qui est faux. Il a donné le nom d’un médecin qui soignerait son malade. Archi faux également, car le médecin en question est à la retraite depuis décembre dernier.

Moralité : des voix s’élevaient dans la foule pour dire que c’est à cause des escrocs de ce genre que les gens hésitent aujourd’hui à aider autrui.




Hopital Yalgado: « les individus mis en cause ont déjà été auditionnés et seront jugés » Paul Kaba Tiéba




le premier ministre Paul Kaba Thièba a effectué ce 6 juin 2017, une visite d’immersion au cœur des réalités de Yalgado.

Cette visite du chef du gouvernement coïncide avec un mouvement d’humeur des agents qui protestent contre l’agression de trois des leurs par un accompagnateur de malade aux urgences traumatologiques. «Ce qui s’est passé est inadmissible », s’est indigné le premier ministre avant de rassurer les partenaires sociaux sur le fait que les individus mis en cause ont déjà été auditionnés et seront jugés.

Ce faisant, il a demandé au personnel de santé de reprendre le travail, d’autant que des mesures plus appropriées en concertation avec le ministre de la sécurité sont en voie d’être prises. La requête du premier ministre a donc permis de décanter la situation car, séance tenant, les protestataires ont effectivement repris le travail dans leurs postes respectifs.
Au pas de course, le chef du gouvernement a, tour à tour, visité les urgences médicales, les urgences pédiatries, l’imagerie médicale, la dialyse et les urgences traumatologiques. Son constat? «Ce que je vois est effrayant», a-t- il lâché. Impérativement, il faut agir car «cela ne peut pas continuer comme ça», s’empresse-t-il d’ajouter.
Sitôt, le «dossier clinique» du Yalgado est mis en discussion. Au chevet du grand Yalgado, le directeur général, Robert Sangaré qui a, à l’entame, exprimé son espoir: « nous souhaitons des solutions vigoureuses et salvatrices, et votre visite est un grand honneur pour nous, en temoigne la forte mobilisation» .
De l’état succinct de Yalgado, le président de la Commission Médicale d’Etablissement, le Pr Ouoba, y voit deux tableaux: des signes positifs comme négatifs.

Les signes rassurants ont trait à la population des nombreuses compétences que regorge l’établissement, et qui pourraient être utiles dans l’édification d’une structure de référence, résolument tournée vers sa vocation sociale.

Mais les signes récurrents d’inquiétude sont nombreux: insuffisance des infrastructures, des équipements, des ressources humaines et financières. Ainsi, l’inadaptation des infrastructures, la faiblesse du plateau technique, etc. ne permettent pas à au CHU Yalgado d’accomplir effacement ses missions de soins, de formation et de recherche.

Et quel remède propose ce toubib? Un plan spécial pour améliorer le cadre de travail. Et il argumente: «Il est indispensable que nous redorions le blason de cet hôpital car, quoiqu’on dise, Yalgado restera le CHU de référence». Qu’en pense l’hôte «sauveur» de ce mardi? «Nous sommes en phase avec votre diagnostic, il y a une étude des options pour un plan de reconstruction de Yalgado.

Après ce que nous avons vu, il clair que c’est urgent. C’est vital et nous le ferons». Il n’y a pas d’équivoque la-dessus parce que, a-t-il insisté, les assurances qu’il donne ne sont pas des propos de circonstance mais résultant d’une véritable conviction.

Hôpital Yalgado: le corps du jeune accidenté sera enlevé ce matin




La direction de l'hôpital Yalagado semble avoir trouvé un accord entre les parents du défunt et les agents de l'hôpital. En effet dans un communiqué la direction de l'hôpital rassure.  

A la suite de l’agression de trois agents des urgences traumatologiques du CHU-Yalgado Ouédraogo , une information sur la toile fait croire que les parents du regretté auraient été interdits par les syndicats de procéder à l’enlèvement du corps. La Direction Générale du CHU-YO voudrait rassurer qu’il n’en est rien car il convient de dissocier l’acte d’agression et la gestion du corps. Dès demain matin, le corps sera enlevé pour inhumation.

Toutefois, l’action de poursuite judiciaire demeure contre les agresseurs. C’est pourquoi, la direction générale invite les uns et les autres à l’apaisement et au sens de responsabilité en faisant prévaloir le droit.

La Direction Générale du CHU-YO




Affaire agression des agents de l’hôpital Yalgado: la version des parents du défunt




Dans le bras de fer qui oppose la sous-section SYNTSHA de Yalgado et les parents de l'accidentés mort dans la nuit du dimanche au lundi l'affaire se complique d'avantage.  En effet des éléments de la sous-section SYNTSHA de Yalgado refusent également de remettre le corps à la famille tant que les agresseurs ne sont pas arrêtés.

Voici la version des parents de la victime qui expliquent qu’ils sont arrivés à l’hôpital aux environs de 22h et que le blessé est décédés fautes de suivi et de soins.

« Ils ont dit 2 heures du matin, ce n’est pas le cas. C’est à 21 heures, nous nous sommes quittés au CMA du 30, il y avait un délestage là-bas. Suite à ce délestage on nous a transférés à l’hôpital Yalgado. Ses amis sont venus au CMA et les sapeurs-pompiers ont demandé si ce sont ses amis tout ce monde et j’ai dit oui.

En même temps j’ai demandé à ses amis de rentrer et revenir le lendemain pour visiter le malade. Nous avons démarré pour l’hôpital et nous sommes arrivés à 21h52 et voici mon journal d’appel témoignant notre heure d’arrivée.

Nous avons oublié de prendre le document de transfert au CMA. Les médecins ont demandé le document de transfert pour enregistrement et on avait quelqu’un qui était toujours au CMA et nous lui avons dit de récupérer en même temps le papier pour nous. Il l’a ramené et les médecins ont enregistré.

Aucun médecin ne s’occupait de notre malade. C’est en ce moment que le grand frère du malade à commencer à se plaindre. Je lui ait dit de se clamer parce qu’ici ce n’est pas les Etats-Unis, puisse qu’il vient des Etats-Unis.

Je lui demande de se clamer car les médecins vont nous donner des ordonnances dont les produits coûtent très chers et nous sommes retournés nous asseoir.

Effectivement, ils nous ont prescrits deux ordonnances, nous avons payé le produit et ce n’était pas ça. Nous avons négocié avec le médecin. Et selon lui si un autre patient en a besoin, on va vendre le produit et lui remettre l’argent.

Quand j’ai quitté ici (l’hôpital, ndlr), il était déjà 1h du matin. En ce moment, les amis de l’accidenté étaient encore là. Ils valaient une soixantaine. Il y avait un El hadji, je me suis retourné lui dire ‘tu vois on a dit aux enfants de ne pas venir ici et ils ne m’ont pas écouté est-ce que cela est bien ?’

je suis rentré (à la maison, ndlr) en même temps avec El hadji. C’est ce matin (lundi, ndlr) que j’ai eu les nouvelles. Mais quand je quittais l’hôpital, on n’avait pas soigné notre malade. Six personnes essayaient de le stabiliser et son sang gisait. C’est en ce moment que j’ai dit à son frère que si on savait, on allait le transférer à l’hôpital Blaise Compaoré. Selon les informations, là-bas ça vaut mieux qu’ici.

J’ai encouragé ses sœurs en leur disant que les médecins vont juste coudre les blessures et on pourra rentrer avec notre malade. Je suis parti, à ma grande surprise, j’ai entendu qu’il y a eu dispute entre les amis du malade et les médecins.

Maintenant, nous ne savons pas qui est l’auteur de la dispute. Le reste, la police fera des enquêtes pour retrouver les coupables. Nous ne sommes pas contre ce que les médecins veulent. Actuellement notre préoccupation c’est de récupérer le corps. Le père de l’enfant veut se porter garant pour que nous l’ayons. Il y a la famille qui est toujours en larmes à la maison. Pour le moment, nous sommes entrés en négociation, et nous demandons pardons afin d’obtenir le corps pour inhumation ».

Crédit photos Fasozine




Hôpital Yalgado: grêve des agents, on en sait un peu plus




C'est suite à l’agression de trois agents de santé par les accompagnant d’un malade décédé dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 juin que le personnel médical du CHU-YO a observé un arrêt de travail de 24 heures, ce lundi 5 juin 2017. 

La version de Modeste K. Méda, SG adjoint de la sous-section SYNTSHA du CHU-YO, soulignant que le mouvement sera reconduit au cas où les agresseurs ne seraient pas identifiés.

«Les agents ont pu arrêter l’hémorragie. Il restait donc à prendre les autres dispositions, c’est-à-dire faire le scanner. Les agents ont remis l’examen du scanner aux parents. Malheureusement, le scanner est en panne depuis trois semaines. Ils n’ont donc pas pu le faire. Il y a aussi qu’à un moment donné, la victime avait un problème respiratoire. Et dans la salle de réanimation, il se trouvait qu’il y avait deux malades qui étaient déjà sous oxygène et un malade couché à même le sol qui attendait. Malheureusement, on n’a pas pu oxygéner le malade et il est décédé. C’est pourquoi les accompagnants ont agressés nos camarades», a déploré M. Méda.

Les agents de l’hôpital disent être écœurés. «Cela fait plusieurs fois que nos agents ont été victimes d’agression. On a même eu à faire des mouvements de dénonciation le 9 février dernier, et les autorités ont pris des engagements comme quoi ces agressions ne se reproduiront plus. Quelques mois plus tard, les mêmes choses se sont produites. Les deux agents ont été blessés et l’autre a été tabassé, sans blessure. On est dépassé par la situation, raison pour laquelle nous avons décrété un mot d’ordre de grève de 24heures», a expliqué le secrétaire général adjoint du Syntsha. Il a aussi précisé que «nous ne pouvons pas dire que le malade a rendu l’âme par manque de matériel. Mais il faut noter aussi la gravité de la blessure. Si vous êtes un traumatisme crânien ouvert, tout dépendra des choses: si l’état est grave, quelle que soit la prise en charge, à un moment donné, on peut perdre le malade.»