Fête du travail 2018 : le message de L’UPC

A l’instar des autres pays, le Burkina Faso célèbre ce mardi 1er mai 2018, la 132ème fête internationale du travail. A l’ensemble des travailleurs, aux employeurs et aux organisations syndicales, l’UPC souhaite une bonne fête. Pour notre parti, le gouvernement doit saisir l’occasion du 1er mai pour instaurer enfin un dialogue sincère et fécond avec … Lire la suite

Fermeture du tribunal de Djibo: le Président du Faso a failli à sa fonction ( UPC)

A Djibo, alors que les élèves manifestaient pour exiger la réouverture de leurs écoles, le Tribunal de grande instance se fermait pour cause d’insécurité. C’est ce que la presse de cette semaine a révélé. La fermeture du Tribunal de grande instance de Djibo a été confirmée par le Conseil supérieur de la magistrature au cours … Lire la suite

Attaques terroristes du 2 mars 2018 : l’UPC invite l’ensemble des Burkinabè à l’union sacrée

Ceci est un communiqué de presse de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) suite à l’attaque terroriste qui a frappé Ouagadougou ce vendredi 2 mars2018. Ce vendredi 02 mars 2018, notre cher pays a encore été la cible d’attaque terroriste. L’attaque perpétrée contre l’Etat-Major général des armées, l’Ambassade de France et l’Institut français … Lire la suite

Procès du putsch du 16 septembre 2015: Le gouvernement « doit s’abstenir de toute immixtion dans la conduite du procès », selon l’UPC

Ceci est une déclaration de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) sur l’ouverture ce mardi 27 février, du procès du coup d’Etat du 16 septembre 2015. Le brave peuple burkinabè a marqué son désaccord total avec l’impunité, l’injustice, la mal gouvernance et la démocrature en mettant fin au régime de Blaise COMPAORE, les … Lire la suite

Politique: Douze militants UPC convoqués à la police judiciaire !

Ce mardi 9 janvier 2018, douze militants de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) dont trois députés, un maire étaient entendus dans les locaux du service régional de la police judiciaire du centre. Ces militants répondaient à une convocation émise à leur encontre par quatre des treize députés du groupe parlementaire UPC/RD notamment … Lire la suite

Nöel 2018: le message de l’UPC

Bien aimés frères et sœurs, la paix soit avec vous ! Ce lundi 25 décembre 2017, nous célébrons la naissance de Jésus Christ. En cette circonstance heureuse, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) souhaite à chacun de vous une joyeuse fête de la Nativité. Chers frères et sœurs, Noël est un symbole d’espérance. C’est … Lire la suite

Burkina Faso: « plus le temps passe, plus la déception grandit quant à la gouvernance servie par le MPP » UPC

Le Bureau politique national (BPN) de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) s’est réuni en session ordinaire le samedi 16 Décembre sous la présidence de M. Zéphirin Diabré, Président du BPN, dans la salle de conférence de l’Hôtel Pacific à Ouagadougou.
L’ordre du jour débattu par les participants était le suivant :

1) Vie du parti :
-  Gestion des démissions survenues au niveau du groupe parlementaire
-  Stratégie de renouvellement de l’ensemble des structures du parti
-  Préparation du deuxième congrès ordinaire du parti
-  Situation financière du parti
-  Information sur les activités du groupe parlementaire
-  Informations relatives à la vie des communes gérées par l’UPC
-  Questions disciplinaires
2) Situation nationale ;
3) Divers.

Au titre de la gestion des démissions survenues au niveau du groupe parlementaire, la direction du parti a présenté un rapport d’étape sur les mesures conservatoires qui ont été prises afin d’éviter les disfonctionnements au niveau des structures de base, consécutives à ces démissions. Dans cet esprit, et conformément aux dispositions statutaires, la direction du parti a enclenché les procédures pour pourvoir au remplacement progressif des députés démissionnaires au niveau des structures de base, lorsque ceux ci y occupent des responsabilités, et à la désignation de nouveaux responsables chargés de conduire les activités du parti. Le Bureau politique national, tout en saluant les différentes mesures déjà prises, a vivement encouragé la direction du parti à poursuivre résolument et de manière diligente ce travail, afin d’éviter une instrumentalisation des structures du parti. Le BPN a aussi instruit la direction du parti pour que les informations relatives à ces changements soient amplement communiquées à la base, afin que les démissionnaires ne puissent plus se prévaloir de leurs titres de responsables des structures pour convoquer les militants, comme cela a été parfois le cas. Le BPN rappelle à tous les militants, que dès lors qu’un responsable de structure a été démis de ses fonctions, il n’est plus autorisé à les convoquer au nom du parti, et que répondre à une telle convocation constitue une démission de fait du parti.

Au titre de la stratégie de renouvellement des structures du parti, la direction a obtenu le quitus du BPN pour engager le renouvellement complet des structures du parti sur l’ensemble du territoire national. Les membres du BPN ont défini la démarche appropriée pour ce renouvellement. Ils ont enfin fixé le calendrier de l’opération qui doit s’étendre du 1er janvier 2018 au 30 Avril 2018. Ce renouvellement s’impose dans la perspective du 2ème congrès ordinaire du parti.

Au titre du deuxième congrès ordinaire du parti, les membres du BPN ont arrêté la date du 22 au 24 juin 2018 pour la tenue de ce congrès. Ils ont instruit la direction du parti de mettre en place le comité national chargé d’organiser cet événement très important dans la vie du parti.

Au titre de la situation financière du parti, le Secrétariat à la trésorerie a présenté son rapport aux membres du BPN. Il les a informés entre autres du montant de la subvention reçue par le parti au titre des subventions accordées aux partis politiques. Les membres du BPN exhortent les militants du parti à s’acquitter de leurs cotisations, toute chose qui, en plus d’être une obligation statutaire, est un signe de l’engagement pour la cause du parti.
Au titre des activités parlementaires, le Président du groupe parlementaire a présenté un rapport sur la session parlementaire en cours et sur les activités récentes du groupe parlementaire. Le BPN a félicité les députés du parti pour leur travail au niveau de l’Assemblée nationale, et les a exhortés à continuer de faire entendre la spécificité de la voix du parti et de l’opposition au sein de l’hémicycle.

Au titre de la vie des communes, le BPN a passé en revue la situation dans les communes gérées par l’UPC. Il a félicité les maires et les conseillers municipaux UPC pour leur engagement constant aux côtés des populations, et les a encouragés à travailler dans le respect des principes de bonne gouvernance. Le BPN a été saisi de certaines tentatives de déstabilisation orchestrées par le parti au pouvoir (MPP). Tout en apportant son soutien plein et entier aux camarades victimes de ces opérations, le BPN les a invités à plus de vigilance, pour faire échec à ces opérations qui ne sont rien d’autre que le pendant local du travail de corruption et de débauchage qui s’est tramé au niveau du groupe parlementaire UPC.

Au titre des questions disciplinaires, les membres du BPN ont d’abord passé en revue la situation de l’arrondissement 3 de Ouagadougou où des conseillers municipaux se sont liés au MPP pour initier une motion de défiance à l’endroit du maire de la commune, issu de l’UPC. Les membres du BPN ont félicité la direction du parti pour toutes les tentatives de médiation qu’elle a engagées, ainsi que toutes les bonnes volontés qui se sont impliquées pour la résolution de la crise. Le BPN a instruit la direction du parti d’engager rapidement une procédure disciplinaire contre les conseillers indélicats, et lui a donné quitus pour appliquer toute sanction qu’il lui paraitra approprié de prendre, et ce conformément aux dispositions statutaires. Le BPN a réaffirmé son soutien au maire de l’arrondissement 3 et aux conseillers restés fidèles au parti, et les a encouragés à continuer de porte haut le flambeau du parti dans la commune.

Toujours au registre des questions disciplinaires, le BPN a entendu un rapport sur des comportements d’indiscipline et de trahison de la part de certains conseillers municipaux UPC de la commune de Gorom-Gorom (Province de l’Oudalan). Le BPN a instruit la direction pour qu’elle engage une procédure de sanction disciplinaire, conformément aux textes régissant la vie du parti.

Evoquant la situation nationale, les membres du BPN ont convenu que plus le temps passe, plus la déception grandit quant à la gouvernance servie par le MPP. Ils observent que les critiques les plus acerbes proviennent maintenant soit d’anciens ministres du gouvernement, qui savent donc de quoi ils parlent, soit de membres éminents de la majorité elle-même, toute chose qui conforte l’opposition dans ses prises de position. Le BPN invite le Président Roch Kaboré et son gouvernement à écouter les cris de cœur des Burkinabè, et à se mettre vraiment au travail s’ils le peuvent encore, au lieu de se complaire dans des auto satisfactions béates, comme on l’a vu récemment avec les déclarations puériles du premier ministre.

De nombreux points de divers ont été discutés par les membres du BPN avant que la réunion ne s’achève.
Débutée à 9h, cette session du bureau politique national a pris fin à 15h dans une ambiance de grande camaraderie.

Ouagadougou, le 18 décembre 2017


Le Secrétariat national à l’Information et à la Communication de l’UPC

Caucus des cadres pour le changement (3C) : « Tous les jours, nous subissons l’arrogance et l’humiliation verbale de ces tenants du pouvoir »

Le Caucus des cadres pour le changement (3C) donne sa lecture suite à l’actualité politique de ces dernières semaines marquée par la visite du Président français Emmanuel MACRON, la sortie du Premier Ministre sur le bilan des deux années passées à la tête du gouvernement, et celle du Président de l’Assemblée nationale réagissant aux résultats de l’enquête parlementaire sur l’éducation au Burkina Faso.

De la visite de MACRON

La décision du Président Français Emmanuel MACRON de retenir le Burkina Faso pour s’adresser à toute l’Afrique n’était pas fortuite. Celle de rendre visite aux étudiants de l’Université Ouaga 1 Pr. Joseph KI-ZERBO l’est moins.

En effet, le Burkina Faso a connu une insurrection populaire en octobre 2014, qui traduisait l’aspiration profonde du peuple et de sa jeunesse à un changement profond en matière de démocratie et de bonne gouvernance. Même si de nombreuses frustrations demeurentparce que ces attentes n’ont toujours pas été comblées, le Burkina Faso restait néanmoins un pays indiqué pour le Président Français du fait dela graine du changement semée par l’insurrection populaire.

L’université étant un temple du savoir, et qui forme l’élite du pays, son choix par le Président Français se justifiait aussi aisément. En y allant, Emmanuel MACRON voulait, au-delà de la jeunesse estudiantine du Burkina Faso, s’adresser plus largement à la jeunesse africaine.

Cette visite qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive a suscité d’énormes attentes de part et d’autres : Emmanuel MACRON voulant toucher du doigt les réalités de la jeunesse africaine et cette dernière voulant se saisir de cette occasion pour exprimer ses préoccupations auprès de la France, tantôt perçue comme un partenaire incontournable, tantôt comme une force d’oppression ou « impérialiste ».
Notre lecture de la situation a posteriori nous permet de dire que nos attentes et celles de la jeunesse africaine n’ont pas été satisfaites.

Quelles sont les raisons qui justifient ce ratéde laprestation des intervenants, prestation qui n’honore pas la jeunesse africaine ?À quels niveaux peut-on situer les responsabilitésliées à cet échec ?

Sur le plan organisationnel, il y a beaucoup de choses à redire : la qualité des acteurs présents dans la salle, pour une telle rencontre, ne se justifiait pas ; la non-conciliation des positions entre le gouvernement et les organisations estudiantines comme l’ANEB et bien d’autres ; la récupération politique d’une activité qui se voulait nationale, voire internationale.

La présence de toutle Gouvernement, des Présidents d’institutions, des élus, des militants non étudiants du parti au pouvoir se justifiait-elle ? Nous pensons que leur présence a laissé peu de places aux principaux acteurs concernés, à savoirles étudiants (seulement 80 dans l’amphithéâtre).

La faible qualité des interventions des étudiants, s’ils étaient tous étudiants, pose la question cruciale de la performance de notre système éducatif. Les conclusions de la récente enquête parlementaire sur notre système éducatif sont assez préoccupantes.Le Gouvernement devrait se résoudre à régler les problèmes objectifs posés par les organisations syndicales des enseignants, les étudiants et les élèves au lieu de chercher continuellement à les discréditer.

Les tensions entre les associations estudiantines et le Gouvernement autour de cette activité n’étaient guère de bons signaux pour sa réussite.Fallait-il, pour une telle activité aux objectifs bien précis, accuser les étudiants de tentative de ternir l’image du pays, de tentative de sabotage de la visite de MACRON ?

Aussile Président du Faso s’est, lui-même, déporté à l’université pour superviser,en personne, les travaux de réfectionde l’amphithéâtre, dans la perspective de la rencontre à venir. Il n’y avait jamais mis les pieds depuis son élection, traduisant clairement un intérêt certain pour la visite du Président français plutôt que sa préoccupation pour l’amélioration des conditions d’études et de travail des acteurs du monde universitaire.

Enfin, la communication gouvernementale autour de la question a été une catastrophe, une agression de par le ton,relayée par les médias proches du parti au pouvoir et par certaines OSC qui ont démontré qu’elles s’opposent au principe de la liberté d’opinion. En effet, dans un état de droit,l’on doit accepter qu’il y ait des points de vue divergents. Cette situation traduit bien un retour de la pensée unique et donc une tentative de confiscation des acquis de l’insurrection.

Pour preuve, les grands moyens ont été déployés pour empêcher les étudiants de s’exprimer et cela s’est traduit par des courses poursuites entre CRS-Police nationale et étudiants. Notre gouvernement et ses alliés sont-ils jusqu’à ce point incapables d’organiser l’expression des libertés démocratiques au Burkina Faso ? Aussi, la décision de fermer,les 27 et 28 novembre, les établissements scolairespendant que le Président français n’arrivait à Ouagadougou que dans la nuit du lundi 27, ne pouvait pas trouver une justification crédible !

Des propos du Premier Ministre Paul Kaba THIÉBA

Le Premier Ministre Paul Kaba THIEBA, quant à lui, était face à la majorité présidentielle pour dresser son bilan à la tête du gouvernement depuis 2015. Au lieu de cela, nous avons assisté à une attaque ciblée sur les opposants, à telle enseigne que nous nous demandons si le PM a vraiment pris la mesure de sa fonction, avec les responsabilités qui lui incombent ! Au moment où il est question de réconciliation nationale, d’union sacrée des filles et fils de ce pays autour des chantiers de développement et de lutte contre le terrorisme, peut-on se permettre de catégoriser les Burkinabè en « bons » et « mauvais » ? À l’analyse des propos du PM, les « bons » sont les adeptes de la pensée unique, c’est-à-dire le MPP et ses mouvanciers, « les mauvais » étant les opposants.En effet, des accusations graves sont portées à l’encontre de l’opposition qui est taxée de soutenir le terrorisme.

Ainsi, il va jusqu’à proférer des menaces contre les opposants exilés et autres.« …Si ce n’est pas parce-que nous sommes tolérants, si ce n’est pas parce-que nous sommes des démocrates, je n’ai jamais vu ça. Comment peut-on accepter que des gens comme ça soient à nos frontières, ils continuent à faire le désordre dans le pays et on les laisse faire. Ils sont assis là-bas tranquillement, ils ont leur argent et ils sèment le désordre dans le pays. C’est un problème ! Mais nous, nous ne sommes pas des tueurs, nous ne sommes pas des assassins… ». De telles déclarations constituent une infraction pénale conformément aux dispositions de l’article 348 du Code pénal burkinabè.

Malheureusement nous avons,ici, le gouvernement le plus incompétent depuis l’indépendance du pays en 1960. Ses membres sont de mauvais communicateurs, arrogants et totalement irrespectueux envers le peuple, ce même peuple qui les a portés au pouvoir.Par leurs actes et propos, ils reproduisent exactement les mêmes ingrédients à l’origine des frustrations qui ont conduit à l’insurrection populaire d’octobre 2014. Incapable de sortir le pays du marasme socio-économique dans lequel il se trouve, le PM ne s’occupe que des opposants. Si la critique est souhaitable à tous les niveaux, elle se doit d’être constructive et honnête ; la politique devrait être un art noble par excellence.

Monsieur le Premier Ministre, vous êtes attendus sur des chantiers de priorité évidente comme la santé et l’éducation qui sont malheureusement les secteurs les plus méprisés par votre gouvernement. Si vous pensez que c’est dans le déni perpétuel de l’autre et de ses actions, le fait de jeter le bébé avec l’eau du bain, que vous allez sortir le pays du marasme dans lequelvous l’avez plongé, vous vous trompez. C’est justement cet esprit qui avait conduit à brader les acquis de la révolution démocratique et populaire d’Août 1983. Le PNDES qui fait l’objet de perpétuels bilans d’autosatisfaction de votre part ne saurait être la clé de notre développement.

Comment comprendre qu’en situation de marasme économique, on privilégie un plan roulant de développement alors que la logique aurait voulu de commencer par un plan de relance budgétaire afin de relancer l’économie, rassurer tous les agents économiques, les partenaires, et créer les conditions pour un développement véritable ?

Du mépris du Président de l’Assemblée nationale vis-à-vis des étudiants

Le Président de l’Assemblée nationale, quant à lui, reste fidèle à sa ligne d’arrogance. C’est bien lui qui affirmait tout haut, le 25 Octobre 2014 au CENASA, que le MPP avait planifié l’insurrection. Il récidivait dans une autre rubrique, cette fois-ci, se prononçant sur les résultats de l’enquête parlementaire sur l’éducation. Le PAN estimait que les étudiants grévistes étaient manipulés par les partis politiques et les syndicats et, qu’à ce rythme, ils allaient toujours échouer aux différents concours tandis que leurs enfants à eux, les dirigeants au pouvoir, qui étudiaient à l’extérieur seraient assurés de lendemains meilleurs ! Il oublie pourtant qu’il a étudié à l’université de Ouagadougou, en dépit de toutes les grèves de l’époque, et qu’il a tout de même pu accéder à un emploi dans ce pays, à moins que cet emploi n’ait été obtenu par des canaux illégaux, toujours perpétués par le régime en place.

Tous les jours, nous subissons l’arrogance et l’humiliation verbale de ces tenants du pouvoir que sont : Simon COMPAORÉ, Émile Pargui PARÉ, Paul Kaba THIÉBA, Rémi DANDJINOU, Bala SAKANDÉ, le Président du Faso Rock Marc Christian KABORE, lui-même,et autres militants et responsables du parti au pouvoir. Le Président Ghanéen disait bien à propos, récemment lors de la visite de Macron dans son pays, que : « les peuples font des efforts et garantissent des progrès, mais ce sont le plus souvent les gouvernants qui anéantissent ces efforts ». D’ailleurs Maitre Bénéwendé SANKARA au cours de débat controverse de la RTB du 07 décembre 2017, commence à se démarquer progressivement du bilan du MPP en tentant de réaffirmer la vision de son parti. Wait and see !

Le Burkina Faso est un pays merveilleux qui a un grand potentiel, une grosse marge de progression sur le chemin de son développement économique et social. Nous osons espérer que les dirigeants actuels ne feront pas la sourde oreille quant aux cris de détresse et d’alarme qui viennent d’un peu partout. Des correctifs doivent être rapidement apportés, à tous les nouveaux, pour éviter la perte des acquis de l’insurrection populaire et éviter de plonger le pays dans l’abîme.

Pour le Caucus des Cadres pour le Changement,
Issouf OUEDRAOGO

Politique: « le premier ministre a dressé un bilan « positif » des 2 ans de son gouvernement, dans des termes qui font qu’on se demande s’il vit au Burkina Faso » UPC

Le Jeudi 30 Novembre 2017, au cours d’une rencontre dite de bilan de l’an 2 de l’accession du MPP au pouvoir, le premier ministre Paul Kaba Thiéba a fait des déclarations indignes de la fonction qu’il occupe.

Evoquant le contexte socio-politique de notre pays, il a affirmé que l’opposition politique est financée par des officines extérieures pour semer le désordre, en déclarant : « ils sont assis à Abidjan, les gens vont les consulter, prennent l’argent, prennent des instructions, viennent à Ouagadougou ici, financent l’opposition et ils sèment le désordre dans le pays ». Faisant toujours l’amalgame, il a lié l’opposition politique aux attaques terroristes en ces termes : « comme vous le savez, nos adversaires ne dorment pas. Ils ont commencé à nous attaquer dès le 16 janvier 2016 ». Et il a terminé par des menaces à peine voilées à l’endroit des partis politiques de l’opposition.
Ces propos font écho à d’autres tenus le 25 Février 2017 par le même premier ministre lorsque, parlant de la situation sociale, il n’a pas craint d’affirmer que les syndicats étaient manipulés par l’opposition.

Membre de l’opposition politique, et de surcroit chef de file de cette opposition, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) s’insurge contre ces affirmations inacceptables et les condamne avec la plus grande énergie. Notre parti met au défi le premier ministre de publier la moindre information dont il disposerait sur des prétendus financements reçus de l’extérieur par l’UPC, ou sur les liens que notre parti entretiendrait avec des terroristes.

Au regard de la gravité de ces propos, et surtout de la stratégie politique qui les sous-tend, l’UPC se réserve le droit d’ester en justice, car elle considère que ces propos mensongers sont proprement diffamatoires à son encontre.
Lorsque le Premier ministre parle de désordre, à quel désordre fait-il référence et en quoi l’opposition en est-elle responsable ? S’il parle des mouvements sociaux que connait notre pays, qu’il sache que le droit de grève et /ou de « sit-in » est une conquête démocratique que l’UPC défendra toujours aux cotés des travailleurs. Dans tous les cas, l’UPC n’a rien à voir avec ces mouvements sociaux même si elle est solidaire des travailleurs en lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie. C’est insulter l’intelligence de nos syndicats que de croire qu’ils sont à la solde de l’opposition.

Visiblement, le Premier ministre, malgré son piteux mea-culpa du 2 Mars 2017, n’a toujours rien retenu de la magistrale leçon d’histoire que lui a administrée le mouvement syndical lors de leur rencontre, sur son indépendance et le sens de son combat.
S’il veut faire référence à la situation sans tête ni queue dans laquelle se trouve le Burkina Faso aujourd’hui, avec un gouvernement qui ne sait pas où il va, une administration qui tourne au ralenti, une économie en panne et une jeunesse déboussolée, ce n’est pas à l’opposition qu’il doit s’en prendre, mais à lui-même et à ses patrons qui, par leur incurie et insouciance, ont été la risée du monde entier et blessé gravement notre orgueil de Burkinabè, à l’occasion de la visite du Président français Emmanuel Macron. Le Burkina d’aujourd’hui n’est rien d’autre que le fruit de leur manque de vision et de leurs tares en matière de management, toute chose qu’un ministre démissionnaire ; qui sait de quoi il parle, a récemment souligné avec force.

Dans sa verve de nouveau « camarade », le premier ministre a dressé un bilan « positif » des 2 ans de son gouvernement, dans des termes qui font qu’on se demande s’il vit au Burkina Faso, tout en confirmant qu’il ignore totalement l’histoire politique de son propre pays.

Comme à l’accoutumée, c’est à leur fameux PNDES qu’il nous renvoie. Le drame c’est qu’en dehors du gouvernement, plus personne, à commencer par nos partenaires au développement, ne croit plus en ce programme. Après le mirage des milliers de milliards annoncés et que personne ne voit venir, ce PNDES est même en train de devenir une grosse arnaque puisque le gouvernement lui-même en vient à demander aux maires des communes de lui signaler toutes les réalisations faites sur le territoire, quelle que soit l’origine du financement, afin qu’elles soient comptabilisées dans le PNDES.
Mais la myopie politique du premier ministre devient évidente lorsqu’il se targue d’attaquer l’ancien régime.

Quand il attaque un CDP qui aurait pillé le Burkina Faso pendant 30 ans, il oublie d’ajouter que ce sont ses patrons actuels qui, durant ces 30 ans, dirigeaient le CDP aux côtés de Blaise Compaoré. Le Burkina de l’ère Compaoré était dirigé par ce qu’il convient d’appeler « la bande des quatre » : Blaise Compaoré, Roch Kaboré, feu Salif Diallo , et Simon Compaoré. Et ils avaient pour apprentis dévoués et autres larbins, nombre de ténors du MPP qui étaient assis au premier rang lors de sa conférence. Si comme il affirme, en son temps le pays a été pillé, l’armée cassée, la justice cassée et un système clanique mis en place, il n’a pas besoin d’aller loin pour trouver les coupables. Ce sont les mêmes qui l’ont tiré de son « garage » de la BCEAO pour en faire un premier ministre post insurrectionnel, à la stupéfaction générale de ses propres collègues de travail qui l’imaginaient partout, sauf à ce poste !

Le Premier ministre fait sourire lorsque, évoquant feu Salif Diallo, il parle de son « ami » alors que tout le monde connait la hargne avec laquelle l’ex PAN s’est opposé à sa nomination et surtout les humiliations publiques qu’il lui a fait subir. Qu’il se souvienne de son dernier passage à l’Assemblée nationale pour son discours sur la situation de la nation. S’il y a une chose que même les novices en politique apprennent vite, c’est bel et bien l’hypocrisie !

Mais il insulte notre intelligence à tous, lorsqu’il déclare : « Aujourd’hui tout le monde peut soumissionner à un appel d’offres, à un marché public en toute liberté, compétir en toute liberté et égalité de chance ». C’est vraiment nous inviter à prendre les vessies pour les lanternes. Où y’a t’il compétition et égalité de chance quand il y a gré à gré comme c’est aujourd’hui la règle, en application de la loi sur les PPP ? Il est de notoriété publique que les marchés publics sont monopolisés aujourd’hui par une camarilla de nouveaux opérateurs économiques sortis du néant de par la magie du MPP. Au système clanique que dénonce le premier ministre dans l’ancien régime, s’est substitué un nouveau système clanique, basé sur les relations de parenté, les affinités politiques, et la communauté d’intérêts financiers. On n’a jamais connu un régime où les règles de passation des marchés publics ont été aussi bafouées.

Evoquant la situation de l’armée, le Premier ministre dit avoir trouvé une armée complètement désorganisée ajoutant qu’il n’y avait même pas d’armée ! Pour l’UPC, ces propos sont une insulte grave au travail harassant abattu par les officiers patriotes et les soldats de notre armée depuis toujours. Mais plus grave, ces propos sont proprement irresponsables au moment où notre pays est englué dans une guerre asymétrique contre les forces du mal. Un vrai chef de guerre n’évoque jamais publiquement les faiblesses de son armée ! C’est un principe élémentaire de stratégie ! Nos ennemis nous écoutent, et ce genre d’affirmation venant d’un haut responsable de notre pays constitue pour eux un encouragement à persévérer dans leur sale besogne. C’est triste !
Mais le premier ministre nous laisse pantois quand il évoque la réorganisation de l’armée et des forces de sécurité. En effet, l’UPC observe qu’il a confié ces deux secteurs hautement stratégiques dans l’étape actuelle de la vie de notre pays, à deux ministres dont l’incompétence est notoire. La légèreté du comportement du Ministre de la sécurité et son incapacité à manager ses troupes sont connus de tous, y compris hors du Burkina, au point qu’il est devenu un objet de risée internationale. Quant au ministre de la défense, tout le monde sait qu’au sein de notre armée, sa nomination est considérée comme une « foutaise » au regard de ce que l’on sait de son parcours académique, de son parcours professionnel, et de sa personnalité.

De manière globale, le premier ministre a tenté, devant ses camarades, de dresser un bilan flatteur de son action là où les Burkinabè ne voient que recul. Pour l’UPC, en matière de bilan, il ne sied pas de vanter son propre travail. Il faut laisser les autres apprécier. Les Burkinabè n’ont pas besoin que le Premier ministre leur dise que tout va bien. Si tout va bien, ils le constatent eux-mêmes et ils applaudissent. Or tel n’est pas le cas !

Si le Premier ministre est libre de vanter son travail devant ses soit disant « camarades », ces fameux « camarades » qui le traitent d’intrus et réclament à cor et à cri sa tête, il n’est pas autorisé à diffamer les partis de l’opposition. Notre parti observe que c’est devenu une habitude pour nos premiers responsables de causer « dèguè » et plus le temps passe, plus on voit resurgir la vielle arrogance qui a fait tant de mal à ce pays.

Mais alors que seuls les caciques du MPP excellaient dans cet exercice, depuis quelques temps, l’apprenti politicien sorti de nulle part qu’est le Premier ministre se prend lui aussi au jeu. Peu au fait des péripéties de notre histoire politique récente, maitrisant mal les arcanes de son propre parti et les luttes d’influence qui s’y déroulent actuellement, il se plait à répéter les formules toutes faites qu’il a entendu dans ses conversations avec les caciques du régime, achète des vielles bagarres qui le dépassent, et utilise des expressions mal à propos dans le souci de se donner une légitimité d’insurgé.

On le comprend, car il doit faire dans la surenchère pour essayer de donner des gages à une famille politique qui ne l’a jamais accepté, et s’identifier à une population dont il a suivi le combat historique sur les écrans de télévision. C’est son problème. Mais si, voulant jouer au « camarade », il se perd dans des accusations sans fondement contre l’UPC, qu’il sache qu’il aura la réplique qu’il mérite.

Ouagadougou le 5 Décembre 2017

Pour le Bureau politique national de l’UPC,
Le Secrétariat national chargé des affaires politiques

Discours de Macron à l’université: « Le MPP a versé la figure du Burkina par terre » UPC

Du 27 au 29 novembre 2017, le président français Emmanuel MACRON a effectué une visite officielle au Burkina Faso au cours de laquelle il s’est adressé à la jeunesse africaine à travers un discours prononcé à l’Université Joseph KI-ZERBO, le mardi 28 novembre 2017.

Il convient de rappeler que le choix du Burkina Faso par le Président français pour donner sa vision des nouvelles relations entre l’Afrique et la France n’est pas le fruit du hasard. Ce choix a été inspiré par la conscience politique hautement élevée dont la jeunesse burkinabè a fait preuve lors de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch manqué de septembre 2015. Le Burina Faso a été choisi car sa jeunesse, qui est perçue comme un exemple de détermination et de combativité, jouit d’une bonne réputation auprès de l’opinion internationale.

Le discours du Président MACRON à l’université Joseph KI-ZERBO, le temple du savoir, devait déboucher sur des échanges fructueux et constructifs entre le Président français et les étudiants burkinabè. Les étudiants burkinabè, dans leurs interventions, devaient faire montre d’une maîtrise des questions abordées, et faire ressortir les attentes de la jeunesse burkinabè et celle africaine vis-à-vis de la France.

Cette occasion qui devait servir à rehausser davantage l’image de la jeunesse burkinabè a donné lieu à un spectacle très pitoyable. En effet, il nous a été donné de constater que la quasi-totalité des jeunes qui occupaient l’amphi n’étaient pas des étudiants. L’amphi était peuplé de maçons, de commerçants et d’autres particuliers militants du MPP envoyés sur place pour applaudir au moindre mot, rire au moindre geste et relayer des selfies sur facebook. C’est le résultat catastrophique d’une misérable opération de récupération politique.

La jeunesse de l’Union Nationale pour le Progrès et le Changement (UPC) tient le gouvernement et le parti au pouvoir (MPP) pour responsable de ce que nous pouvons qualifier de « débâcle de l’amphi libyen ». Notre gouvernement, par crainte d’un mouvement d’humeur des associations estudiantines et autres organisations de la société civile pendant la visite d’Emmanuel MACRON, a sélectionné des jeunes dociles pour s’adresser au Président français.Ce groupe de militants et autres béni-oui-oui du MPP a tout simplement terni l’image de notre pays.La démarche du gouvernement visant à occulter son impopularité auprès des étudiants a produit l’effet inverse en mettant à nue le tâtonnement du régime. Ce, sous les yeux du chef de l’Etat, Roch Marc Christian KABORE, qui n’a pu s’empêcher de s’éclipser un instant pour essuyer la sueur de honte.

C’est ici lieu de pointer la responsabilité personnelle du chef de l’Etat dans ce qui s’est passé, car personne ne peut croire que cette opération du MPP se soit déroulée à son insu. De fait, elle a été préparée et exécutée par son entourage immédiat en liaison avec la direction politique du MPP. D’ailleurs tout le monde aura noté que notre Président s’est impliqué très personnellement dans la préparation de cette visite, y compris en vérifiant par lui-même certains détails pratiques, comme l’état de l’amphi quelques jours avant la visite. Au passage, cette séquence a laissé les burkinabè pantois : est-ce vraiment le rôle d’un chef d’Etat que de s’occuper de ce genre de choses ? A quoi servent les collaborateurs ? Soit il ne leur fait plus confiance, soit il est gagné par l’oisiveté !

L’Union nationale des Jeunes de l’UPC (UNJ/UPC) tient à attirer l’attention de l’opinion nationale sur le fait que les étudiants burkinabè ne doivent pas être tenus pour responsables de ce de qui s’est passé à l’amphi libyen. Les universités du Burkina Faso font partie des meilleures dans la sous-région, malgré les conditions drastiques dans lesquelles travaillent les étudiants et les enseignants. Au Burkina, il existe bel et bien des étudiants doués et cultivés, capables de tenir tête à n’importe quel président au cours d’un débat. Le niveau intellectuel de ceux qui ont adressé des questions au Président français ne sauraient refléter celui de la majorité des étudiants burkinabè.

De par sa proximité avec le monde estudiantin, l’UNJ/UPC sait que les étudiants burkinabè en grande majorité sont méritants. Elle dénonce le mépris du MPP envers le monde de l’éducation. Alassane Bala SAKANDE, Président de l’Assemblée nationale, est la parfaite illustration de ce mépris, lui qui affirme fièrement avoir ses enfants dans des universités à l’extérieur, loin de la misère des enfants du peuple. 
L’UNJ/UPC réaffirme sa solidarité à l’endroit des étudiants, de leurs enseignants tout à fait dévoués, ainsi qu’à l’administration scolaire, dans tous leurs combats visant de meilleures conditions d’études et de travail.

Ouagadougou, le 1er décembre 2017
Pour l’Union nationale des Jeunes de l’UPC,
Le secrétaire chargé de couches sociales professionnelles 
Eric Stéphane Palingwendé ZONGO