Les tensions entre l’Ouganda et le Soudan du Sud ont de nouveau dégénéré ce lundi 28 juillet 2025, faisant au moins quatre morts. Des échanges de tirs ont eu lieu dans la région du Nil occidental, une zone frontalière disputée par les deux pays. Selon l’armée ougandaise, trois soldats sud-soudanais ont été tués après la mort d’un soldat ougandais. Cependant, un responsable sud-soudanais affirme avoir reçu cinq corps.

L’incident a commencé lorsqu’un groupe de soldats sud-soudanais aurait traversé la frontière et érigé un camp sans autorisation. Devant leur refus de se retirer, les troupes ougandaises disent avoir été contraintes d’intervenir. « Nous avons été contraints d’employer la force », a déclaré le général de division Felix Kulayigye, porte-parole de l’armée ougandaise.

Tensions entre l’Ouganda et le Soudan du Sud : enquête conjointe et cessez-le-feu

Face à la gravité de la situation, les deux armées ont convenu d’un cessez-le-feu immédiat pour éviter une escalade. Le porte-parole de l’armée sud-soudanaise, le général Lul Ruai Koang, a confirmé l’accord entre les deux parties. Une enquête conjointe est actuellement en cours afin d’établir les responsabilités.

Depuis plusieurs années, certaines portions de la frontière entre l’Ouganda et le Soudan du Sud font l’objet de différends. Pour résoudre ces tensions, un comité de délimitation bilatéral a été mis en place. L’objectif affiché est d’aboutir à une résolution définitive de ces conflits frontaliers d’ici 2027.

Tensions entre l’Ouganda et le Soudan du Sud : un nouvel épisode dans une relation complexe

Ce n’est pas la première fois que la région connaît des tensions entre l’Ouganda et le Soudan du Sud. Toutefois, les affrontements directs entre les deux armées restent rares. Les deux pays sont en effet des alliés militaires. L’Ouganda maintient des troupes sur le sol sud-soudanais, notamment à Juba, pour soutenir le président Salva Kiir.

Ce regain de tensions rappelle des situations similaires survenues en 2015, lorsque des différends frontaliers avaient déjà failli dégénérer en conflit ouvert. Aujourd’hui encore, ces incidents mettent en lumière la fragilité de la paix dans cette partie de l’Afrique centrale.