Université de Ouagadougou : Échauffourées ce Mercredi entre étudiants

La grêve décrétée par l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) depuis ce mercredi 6 décembre 2017 a dégénérée ce mercredi matin sur le campus de Zogona. Plusieurs étudiants ont étés molesté et blessés.

5 blessés dont un évacué à l’hôpital Yalgado Ouédraogo, c’est le bilan des échauffourées ce mercredi matin à l'université de Ouagadougou lorsque d'autres étudiants ont voulu empêcher leur camarades de suivre les cours.

En rappel les militants de l’association nationale des étudiants Burkinabè (ANEB) observent un mot d'ordre de grève de 72h à compter du 6 décembre afin d'exiger la levée de la sanction infligée par l'Administration à l’étudiant Yélino Bahan.

Pour le Président de l’ANEB, Alexis Zabré qui s'est confié à nos confreres de Burkina 24 , la structure estudiantine à caractère syndical n’est mêlée ni de près ni de loin dans cette affaire.

 « Véritablement, nous avons appris comme tout le monde qu’il y a eu des affrontements au niveau du campus universitaire. Selon nos éléments d’informations, ce sont des étudiants qui ont été montés par les autorités universitaires pour empêcher certains étudiants à donner des informations à leurs camarades dans les différentes classes. C’est ce qui a fait dégénérer la situation.

Pour le Ministre de l'Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga«C'est triste pour un campus. L'université mérite mieux que ça. C'est un espace où l'on doit avoir un débat, une dialectique d'échanges et quand on est battu du point des arguments, on laisse tomber. C'est ce qui doit être au campus aujourd'hui. Malheureusement, certains ont pris des gourdins pour massacrer leurs propres camarades. On n'est plus dans une logique de lutte syndicale mais de violence pure et dure sur le campus. Ça ne peut pas continuer comme ça. Nous avons pris contact avec la sécurité qui va faire son travail et on va réfléchir ensemble pour voir comment on peut sécuriser l'université pour que les cours puissent se dérouler. Pour le moment on est au stade où on fait le point. On verra quel est le climat d'ensemble. Ma préoccupation aujourd'hui, c'est de faire en sorte que les cours puissent se faire dans le calme et après on verra les mesures à prendre. Nous sommes déterminés à mettre de l'ordre sur le campus.»

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