FESPACO 2017: Vers l’élaboration d’un manifeste sur la formation et les métiers du cinéma en Afrique

Des spécialistes ont entamé, mardi dans la capitale burkinabè, un colloque international autour de la question de «Formation et métier du cinéma et de l’audiovisuel» qui devrait aboutir à la rédaction d’un manifeste, a-t-on appris, au quatrième jour de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). «Au cours des deux jours d’échanges, nous allons essayer d’avoir l’économie de la parole pour que les choses soient toutes dites et que nous puissions terminer par la rédaction d’un manifeste qui sera présenté à la presse», a déclaré le président du thème, le cinéaste burkinabè Gaston Kaboré, à l’issue de la cérémonie d’ouverture du colloque international. Selon l’Etalon d’or Yennenga (1997), les panélistes sont des gens contactés à l’avance et qui sont d’éminents enseignants, formateurs, directeurs d’institutions de formation. De l’avis de Gaston Kaboré, par ailleurs réalisateur de films, les défis sont énormes et il convient de se donner les moyens de former les jeunes dans tous les domaines du cinéma afin de pouvoir relever ces défis. «Nous avons des richesses inépuisables qui attendent simplement d’être mise sous la forme d’images et de récits», a-t-il expliqué, avant d’ajouter que la réflexion sur le sujet est nécessaire. Pour sa part, le ministre burkinabè en charge de la Culture, Tahirou Barry a indiqué qu’il attend du colloque des recommandations pertinentes parce que, a-t-il poursuivi, l’objectif est de repositionner la formation au cœur des stratégies de  développement de l’industrie cinématographique africaine. Le ministre Barry est convaincu que de nos jours, «sans formation l’on ne peut pas relever les défis de qualité et de compétitivité des films face aux films étrangers». Il a souligné qu’une attention particulière sera accordée aux recommandations et que leur mise en œuvre sera étudiée également de façon minutieuse. Le colloque international sur le thème : «Formation et métier du cinéma et de l’audiovisuel», s’inscrit dans le cadre des différentes rencontres professionnelles organisée par les partenaires du FESPACO. Ces rencontres constituent des lieux de réflexion sur les multiples problèmes qui freinent le développement d’une industrie cinématographique et audiovisuelle africaine. La 25e  édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se déroule du 25 février au 4 mars 2017, avec la Côte d’Ivoire comme pays invité d’honneur. Agence d’information du Burkina

Abus dans la magistrature : Privilégier la  »prévention » plutôt que la  »pure répression » (Thérèse Traoré)

L’adoption prochaine d’un code de déontologie devant sanctionner les magistrats indélicats, gagnerait à privilégier  »une logique plus préventive et pédagogique » qu’ »une logique purement répressive », a recommandé mardi,  la présidente du Conseil supérieur de la magistrature Thérèse Traoré.  »Mon avis à ce sujet est que, plus que d’aller à une logique purement répressive, il nous appartiendra d’impulser à ce code une fois adoptée, une logique plus préventive et pédagogique, fondée, aujourd’hui plus qu’hier, sur l’idée de responsabiliser davantage les magistrats », a déclaré mardi Thérèse Traoré/Sanou. La présidente du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) s’exprimait à l’ouverture de la première session ordinaire 2017 de ladite instance.  »L’idée que le magistrat se fait de lui-même, l’idée que les justiciables se font de la justice, c’est aussi de notre responsabilité. La justice, de par son indépendance et le respect qu’elle pourra inspirer chez nos concitoyens, assurera sans doute un pas important vers la réconciliation nationale », a ajouté Thérèse Traoré/Sanou. En rappel, des magistrats burkinabè ont convenu en mi-janvier, d’un avant-projet de code de déontologie, devant leur permettre de lutter contre des  »comportements déviants dont la corruption », attribués à certains d’entre d’eux. Une loi organique adoptée en août 2015, autorise désormais les citoyens à dénoncer auprès du secrétariat permanent du CSM, les abus judiciaires. Thérèse Traoré a estimé qu’au regard des plaintes et des dénonciations, déjà enregistrées, il convient de mettre maintenant en place la commission d’admission des requêtes. Agence d’Information du Burkina

Burkina: A près de 60 ans, Bernadette OUEDRAOGO foule pour la première fois le sol du Burkina Faso

La doyenne de la communauté burkinabè de Madagascar est arrivée à Ouagadougou ce lundi 27 février 2017. Lors du séjour du Président du Faso sur la grande île, dans le cadre du 16eme Sommet de la Francophonie en novembre 2016, elle avait exprimé son souhait de decouvrir la terre de ses ancêtres. Aujourd’hui c’est chose faite. Les parents et amis de Bernadette OUEDRAOGO avaient de la peine à contenir leur émotion à son arrivée à l’aéroport international de Ouagadougou. Le regard humide, les mains tremblantes, elle tombe dans les bras de son frère aîné qu’elle n’a pas revu depuis 51 ans. Les mots s’effacent pour laisser place à des larmes qui perlent sur les visages. Tout à tour elle étreint longuement ses amis et parents venus l’accueillir. Quand Bernadette OUEDRAOGO retrouve ses mots, c’est pour traduire sa reconnaissance au Président du Faso qui a tenu sa promesse. “Je remercie le Président du Faso grâce à qui ce jour a été possible. C’est un homme de parole. Je suis vraiment très contente je n’ai pas les mots pour décrire mon émotion. Cela fait très longtemps que j’ai attendu ce jour-là. Maintenant que je suis là je suis vraiment très contente », a-t-elle lâché avec du tremolo dans la voix. Née à Madagascar, d’un père burkinabè et d’une mère malgache, Bernadette OUEDRAOGO, qui frôle aujourd’hui la soixantaine, n’avait jamais foulé la terre de ses ancêtres. Elle a saisi l’occasion de la rencontre du Président du Faso avec la communauté burkinabè vivant à Madagascar en novembre 2016, pour exprimer son rêve de découvrir le pays de son père. Sensible à cette sollicitation, le Président Roch Marc Christian KABORE avait promis prendre les dispositions utiles pour rendre ce sejour possible. Le programme de son séjour prévoit des audiences avec les autorités du pays dont le chef de l’Etat, des visites au village de son père, et des excursions touristiques. Bernadette OUEDRAOGO et son fils Bruno Roland RAZAFINDRAIBE séjourneront au Burkina du 27 Février au 27 mars 2017.

Opposition burkinabè : les deux coalitions se sont rencontrées.

Ceci est une déclaration de la CFDC et de la CODER à l’issue d’une rencontre qu’elles ont tenue. Une délégation de la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale(CODER) conduite par son président, Maitre Gilbert Noël OUEDRAOGO, a rencontré ce lundi 27 février 2017, la Coalition des Forces Démocratiques pour un vrai Changement (CFDC) au bureau du Président Zéphirin DIABRE. La CODER, initiatrice de la rencontre, est venue informer la CFDC de sa démarche relative à la réconciliation nationale. Au cours des échanges, la CFDC a décliné sa vision sur la réconciliation nationale dont les préalables sont la vérité et la justice. La CODER partage cette vision dans le cadre d’un dialogue républicain, et souhaite que la justice ne soit pas à géométrie variable. Les deux coalitions membres de l’Opposition politique se sont accordées de poursuivre la réflexion dans le sens d’une démarche partagée et élargie pour faire face à cette question essentielle qui conditionne la paix et le développement de notre pays. Ouagadougou, le 27 février 2017 Les services de presse de la CFDC et de la CODER

Attaque terroriste: Une troisième attaque signalée à Diguel dans le Soum

Simultanément aux attaques de Baraboulé et Tongomael, la localité de Diguel elle située à 50 Km de Djibo, a également été la cible d’individus non encore identifiés dans la nuit de lundi à mardi. La préfecture et la mairie de Diguel ont subi des tirs aux environs de 1 heure du matin, selon des sources locales. La mairie a été saccagée et du matériel emporté ; la préfecture a, quant à elle, été incendiée. Cela porte à trois le nombre d’attaques survenues hier nuit.

Attaques Baraboulé et Tongomael : Une femme blessée, aucun policier tué mais…

Les attaques de Baraboulé et Tongomael qui ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi ont été revendiquées par le groupe terroriste du burkinabé Malam Dicko. Une radio de la place fait état de véhicules emportés par les assaillants. « Toutes les motos qui étaient garées au commissariat de police ont été brûlées et les locaux vandalisés » précise le correspondant. Pour lui, les assaillants sont arrivés à bord d’un véhicule. Ils ont tenu en respect le vigile de la mairie avant de saccager la mairie. Ils ont pu emporter deux motocyclettes et un tricycle tout neuf. Il n’y aurait eu de ce fait aucune perte en vie humaine.

Ministère des finances : Après des semaines de sit-in, le SYNAFI est en grève jusqu’au 3 mars

Le Syndicat National des Agents des Finances (SYNAFI) observe depuis hier lundi 27 février une grève de 120 heures afin d’exiger la mise en application du protocole d’accord signé depuis août, point de discorde.             Selon Sawadogo Mohamed, secrétaire général du SYNAFI cette grève fait suite à une série de sit-in menés durant trois semaines. Il s’agit jusque-là de demander aux autorités l’application du protocole d’accord signé le 02 aout dernier avec le ministre de l’économie et des finances Rosine Sory/Coulibaly. Dans le protocole d’accord, il est question du bon relogement des agents occupant des locaux délabrés. Pour le SYNAFI, le bâtiment dans lequel ils ont été relogés est dans des conditions plus dégradantes que celles décriées auparavant par eux. Le SYNAFI dénonce par ailleurs les procédures d’urgence dont les délais applicables ont été réduits à sept jours. Ce délai, ils le jugent très bref techniquement et trouvent qu’il ne permet pas aux fournisseurs de soumissionner aux marchés avec des dossiers bien ficelés. Cette mesure cacherait donc des marchés de gré à gré déguisés entre certains agents et des fournisseurs, des surfacturations et aussi de mauvaises exécutions des prestataires. Mais il est également question dans le protocole de l’occupation des postes de directeurs administratifs et financiers, de directeurs des marchés publics, de services administratifs et financiers. Le SYNAFI estime qu’en l’état actuel, ces postes sont politisés et ne sont donc pas occupés par des personnes compétentes à ce titre. Ces postes reviendraient selon eux à des agents des finances qui ont été formés à l’ENAREF comme administrateurs des services financiers. Enfin le Synafi dénonce un manque de considération et de dialogue francs avec madame le ministre de l’économie et des finances. Elle lui reproche de ne pas lui accorder du temps pour discuter sur les problèmes du ministère. Toute chose qui crée un climat tendu au sein du ministère et n’aide pas à un dénouement de la situation.

FESPACO: Apolline Traoré se défend d’avoir réalisé « Frontières » sur commande

La réalisatrice burkinabè Apolline Traoré a affirmé lundi avoir réalisé son long métrage ‘’Frontières’’ par «conviction» et non dans l’intention de ravir en cette 25eFespaco, le prix spécial ‘’Intégration‘’ de la CEDEAO. Lorsqu’on lui a fait cette remarque : «Il y a un prix spécial CEDEAO et vous avez été soutenu par la CEDEAO pour ce film. Est-ce qu’on n’est pas tenté de dire que c’est un film sur commande pour le prix CEDEAO?», voici sa réponse : «Je ne fais pas un film pour un prix quelconque. Je fais un film par rapport à mes convictions. Par rapport au prix de la CEDEAO, c’est vrai que mon sujet tombe pile poil sur leur combat. Mais en même temps, les membres du jury de la CEDEAO ne sont pas des travailleurs de la CEDEAO. Ils peuvent très bien m’écarter parce qu’il y a d’autres critères autres que celui de l’intégration», a déclaré Apolline Traoré. Lors du Fespaco 2015, la CEDEAO a décerné son prix spécial de l’Intégration (15 millions de FCFA) au cinéaste burkinabè Sékou Traoré pour son film ‘’L’œil du cyclone’’, rappelle –t-on. «Il y a encore 20 films en compétition. Et il y a sûrement d’autres films qui parlent d’intégration, pas peut-être de la même manière. (…) Ce n’est pas la CEDEAO qui décide mais ce sont les membres du jury qui ne sont pas des travailleurs de la CEDEAO qui décident», a martelé Apolline Traoré. La réalisatrice burkinabè a affirmé avoir rencontré beaucoup de difficultés, notamment financières et sécuritaires, à telle enseigne qu’elle a failli abandonner en cours de chemin. ‘’Frontières’’ d’Apolline Traoré relate le calvaire, notamment les tracasseries policières et douanières, subies par quatre femmes pendant un long voyage à bus à travers six pays de la CEDEAO. Projeté en séance inaugurale hier dimanche au ciné Burkina, le film repasse demain mardi 28 février 2017 à l’Institut français (Grande salle), à 18h30mn. Agence d’Information du Burkina

MACA: « La vie de Djibrill Bassolé est en danger», selon la NAFA

La Nouvelle alliance du Faso (NAFA), parti politique d’opposition au Burkina, demande l’évacuation sanitaire du Général Djibrill Bassolé à l’étranger car elle estime que sa vie est menacée. Selon Rasmané Ouédraogo, président du parti NAFA, «la vie de Djibrill Bassolé est en danger» à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). Dans un communiqué, le parti affirme que le Général, qui devait subir des examens complémentaires le 1er février 2017 après son malaise du 23 janvier 2017, en a été privé. Le président du parti déclare entre autres: « Conséquence, son état de santé s’est détérioré et c’est sans surprise que Djibrill Bassolé a été une nouvelle fois, victime d’un malaise ce samedi 25 février». Tout en exprimant ses inquiétudes quant à la vie du général Bassolé, la NAFA a formulé trois revendications : l’évacuation sanitaire à l’étranger du Général, sa libération provisoire et l’arrêt de ce qu’elle nomme une «instrumentalisation politique» du dossier du prévenu. En rappel, Djibrill Bassolé est poursuivi dans le cadre du putsch de septembre 2015. Il est incarcéré depuis à la MACA en attendant son procès.

Burkina : l’ex parti au pouvoir accuse le nouveau régime d’avoir conduit le pays dans le marasme

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de l’ex président Blaise Compaoré, a accusé dimanche, le gouvernement de Roch Kaboré, d’avoir conduit le Burkina  »dans un marasme économique, politique et socio-culturel », après une année de gouvernance.  »Une année d’exercice de pouvoir (du MPP, ndlr), nous permet de dire aujourd’hui que les hésitations et les tâtonnements ont conduit le Burkina Faso dans un marasme économique, politique et socioculturel », a déclaré le président par intérim du CDP, Achille Tabsoba lors de l’ouverture d’une session du Bureau politique national. « Malgré des annonces démagogiques d’une relance économique  illusionnaire à travers un plan de développement laconique (PNDES, ndlr), il nous semble que le Burkina souffre encore », a-t-il ajouté.  »Cette situation est imputable aux hésitations et aux tâtonnements du pouvoir, du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) », a-t-il indiqué, estimant qu’après un an de gestion du pouvoir d’Etat, le pays souffre de  »manque de ressources », de  »désengagement au travail » et de  »démotivation des travailleurs ». Selon lui,  »la fronde sociale, (…) est devenue la constante et non plus l’exceptionnel », regrettant  »le mécontentement et la baisse extraordinaire et inquiétante du pouvoir d’achat » des populations. M. Tapsoba a souligné que les burkinabè ressentent  »la trahison et sentent la désillusion » car selon lui, aucune des promesses du MPP et sa coalition pendant la campagne électorale, n’a vu l’ombre d’une réalisation. Et d’ajouter que le  »CDP devenu parti d’opposition voudrait assurer et rassurer le peuple Burkinabè de son engagement pour poursuivre la lutte pour le développement économique et social du pays ».  »Si ceux qui pensaient faire mieux que nous n’arrivent pas à faire autant que nous, mieux vaut qu’ils nous laissent faire encore quelque chose », a-t-il conseillé. Tombé en disgrâce après la chute de Blaise Compaoré, l’ex parti au pouvoir a rejoint l’opposition politique, au sein de laquelle elle prône avec des partis membres de l’ex majorité politique, la réconciliation nationale. Agence d’information du Burkina