Un Burkinabè soupçonné de connivence avec les terroristes du 15 janvier arrêté (parquet)

Un Burkinabè est aux arrêts dans le cadre de l’enquête sur les attaques terroristes du 15 janvier 2015 qui ont coûté la vie à 30 personnes à Ouagadougou, a annoncé mercredi le parquet.



«Nous avons retrouvé un lien entre les assaillants et lui. Nous allons essayer de développer ces liens. Il s’agit d’un national (un Burkinabè, ndlr) », a expliqué brièvement dans une conférence de presse, le capitaine Youmandia B. Lompo, membre de l’équipe d’enquête.

« Aux fins d’investigations, huit individus ont été interpellés depuis le 16 janvier 2016. Sept ont été élargis (relâchés) pour insuffisance de preuves et une personne est actuellement gardée à vue pour des recoupements supplémentaires », a précisé pour sa part le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou, Maïza Sérémé.

Plus d’une centaine de personnes ont témoigné et la justice a encouragé les populations à signaler à la police ou à la gendarmerie, toutes personnes suspectes. Le vendredi 15 janvier dernier, aux environs de 19 heures 30 mn (locales et GMT) un commando de trois individus de sexe masculin a pris d’assaut le café restaurant dénommé « Cappucino ».

«Armés de fusils automatiques d’assaut de type AKS, minus de grenades défensives et de combustibles dont la nature reste à déterminer, les trois assaillants ont ouvert le feu sur les clients causant la mort de 29 personnes », a détaillé Mme Sérémé. Les assaillants ont ensuite occupé l’Hôtel Splendid où ils ont poursuivi leurs actes de terreur, en ôtant la vie à un citoyen, a-t-elle poursuivi. Selon le parquet « il y a une probabilité que les assaillants aient eu contact avec certains occupants de l’Hôtel ». Parmi les trois assaillants tués, deux présentent des traits sahéliens tandis que le troisième de teint noir présente des traits soudaniens, a informé le procureur du Faso. Elle ajoute que le matériel employé par les assaillants de Ouagadougou, rapproche l’enquête de la filière djihadiste auteure de l’attaque du Radison Blu de Bamako (Mali), ayant fait une vingtaine de morts en novembre dernier.

La justice burkinabè a ouvert une enquête pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, assassinat, tentative d’assassinat, prise d’otages, détention illégale d’armes à feu…contre X ». Elle est épaulée par la France, les Etats-Unis, le Canada, Interpol Lyon et le Niger.

Lundi dernier, une cérémonie d’hommage aux 32 personnes tuées dans ces attaques terroristes à Ouagadougou et au Nord du pays a réuni des milliers de personnes dans la capitale burkinabè. Depuis ces attaques survenues quelques jours après la prise du pouvoir des nouvelles autorités, le Burkina Faso a durci son dispositif sécuritaire. Des fouilles dans les gares, des lieux de cultes, et les hôtels sont exigées, alors que des patrouilles de police et de gendarmerie ratissent le territoire.

Agence d’Information du Burkina





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