Le procès du putsch du Conseil National pour la Démocratie (CND) s’est ouvert ce mardi 27 février 2018 à la salle des banquets de Ouaga 2000. L’Audience a étée suspendu et les avocats de la défense se sont retirés de l’audience parce qu’ils contestent la légalité et la régularité du tribunal qui siège, puisque le décret portant nomination des membres est entré en vigueur uniquement le 22 février 2018 alors qu’il fallait huit jours pour son entrée en vigueur après publication au journal officiel . La réaction de l'avocat de la défense:
« On ne peut passer le temps à dire qu’on défend la démocratie, qu’on agit au nom de la loi en même temps qu’on la viole. Je m’explique. Les actes nominatifs, règlementaires doivent être publiés dans le journal officiel afin que tout le monde en prenne connaissance parce que les citoyens ne sont pas censés savoir ce que l’exécutif a pris comme décision. Lorsque ces actes sont pris, il faut un délai de huit jours pour que ce soit opposable à toutes les parties. Ils ont renouvelé les membres du tribunal militaire. La nomination de ces derniers, le 22 février, doit être portée à la connaissance du public et de ceux auxquels les textes doivent s’appliquer. Au jour d’aujourd’hui, tout a été ficelé sans avoir respecté ce délai de huit jours. Nous estimé que dans la logique des choses, il ne faut dire à la population qu’on est en train de respecter les textes alors qu’on les viole. Nous ne voulons pas participer à la violation des textes car nous estimons que si des gens doivent être jugés, ils doivent l’être dans le carcan normal et légal. Or ici, nous sommes en train de plaider devant une juridiction qui n’a aucune validité. Entre guillemets, c’est une juridiction d’exception. »