Au moins 27 personnes sont mortes dans la prise d’otages qui s’est déroulée dans un hôtel de luxe de Bamako, au Mali, vendredi. Un groupe djihadiste affilié à Al-Qaeda a revendiqué la responsabilité de cette attaque au cours de laquelle 170 personnes ont été prises en otage.
Des étrangers d'au moins 14 nationalités faisaient partie des quelque 140 clients de l'hôtel Radisson Blu de Bamako lors de l'attaque menée vendredi par plusieurs individus armés qui a fait au moins 18 morts, selon le ministère malien de la Sécurité intérieur et les autorités ou employeurs des pays concernés.
Les assaillants, dont deux auraient été tué, n'avaient plus d'otages sous leur contrôle en fin de journée après l'assaut donné par les forces spéciales maliennes épaulées par des forces américaines et françaises. L'établissement de classe internationale, situé dans un environnement calme à l'ouest du centre-ville, dispose de 190 chambres et suites.
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Le bâtiment comprend de longs couloirs et un grand hall d'entrée, haut de plafond, et un grand jardin avec piscine. L'hôtel est sécurisé par un premier poste de contrôle tenu par des gardes de sécurité dans la rue menant à l'établissement, à une cinquantaine de mètres l'entrée même du Radisson.
Outre 45 Maliens retenus dans l'hôtel et libérés, 14 autres nationalités y étaient représentées parmi les clients au moment de l'attaque.
À 16H15 (locale et GMT), les journalistes présents à proximité de l'hôtel n'entendaient plus de détonations depuis déjà quelques minutes.
Les forces spéciales françaises venues de Ouagadougou, au Burkina Faso voisin, se trouvaient à l'intérieur de l'hôtel et «participaient aux opérations aux côtés des Maliens», a souligné la source de sécurité étrangère.
Sur son compte Twitter, le président malien Ibrahim Boubacar Keita a de son côté très vie "salu(é) le professionnalisme des forces de défense et de sécurité du Mali et remerci(é) les pays amis pour leur assistance"
Selon un décompte publié par le ministère malien de la Sécurité intérieure sur son compte Twitter vendredi après-midi, au total 78 personnes qui étaient retenues dans l'hôtel en ont été libérées. Parmi elles, figurent 45 Maliens, 15 Français, deux Ivoiriens, quatre Turcs, quatre Algériens et quatre Chinois. Y figurent aussi deux Espagnols, un Russe, un Allemand, un Sénégalais et un Canadien, selon le même décompte.