Conflit à Yirgou: voici ce que le président du Faso a dit!

Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré s’est rendu samedi à Yirgou, village situé à 200 km de Ouagadougou, dans le centre-nord du Burkina Faso, où une attaque terroriste suivie de représailles contre la communauté peulh, ont fait 46 morts, selon un dernier bilan officiel.

Message intégral du président Kaboré après la visite

"Nous sommes venus ce matin à Yirgou, de visu, constater l'ampleur des dégâts aussi bien humain que matériels qui ont été commis dans ce village et aux alentours, appartenant à la commune de Barsalogho et celle d'Arbinda.
La rencontre que nous avons eue avec la population visait à dire que rien, absolument rien, ne peut justifier cette violence meurtrière.

Le Burkina Faso est un seul peuple. Nous sommes unis et notre pire ennemi c'est le terrorisme. Nous ne pouvons pas faire d'amalgames. Nous devons éviter la stigmatisation.

C'est pour cela que nous avons demandé à l'ensemble des populations de mettre avant tout la sagesse, de manière à faire en sorte que l'ensemble des fils qui constituent les deux communes, se retrouvent, se reparlent et vivent ensemble dans une certaine coexistence que nous avons toujours connue depuis nos ancêtres.

Ce que nos aïeux nous ont légué, nous devons le préserver et le perpétuer.
Nous ne devons pas semer la division, à cause des ennemis, entre les différentes populations qui constituent notre pays.

Ce combat communautaire qui s'est mené ici a été un combat dévastateur. Vous avez 47 morts, des populations qui errent dans l'ensemble des villages.
Nous avons pris l'engagement, ce qui est déjà fait, qu'il faut faire en sorte de pouvoir regrouper toutes ces personnes à Barsalogho afin de faciliter leur réinsertion dans leurs milliers.

L'occasion nous a été donnée de visiter quelques maisons qui ont été brûlées, de rencontrer des populations qui sont revenus sur le site que nous avons encouragé à rester. Ce message a été compris.

Je voudrai inviter tous les Burkinabè sur l'ensemble du territoire à faire en sorte que de tels actes ne soient pas réitérés.

Nous devons faire en sorte que force reste à la loi.

Il est évident que la couverture générale de notre pays par les forces de défense et de sécurité peut poser problème. Mais d'ores et déjà, des dispositions ont été prises dans cette localité pour que la sécurité puisse être renforcée en faveur des populations, pour leur donner l'assurance qu'ils peuvent se réinstaller, qu'ils peuvent recommencer à vivre ensemble et que nous devons nous dépasser pour pouvoir combattre l'ennemi commun qu'est le terrorisme.

Nous ne devons pas laisser le terrorisme créer entre nous des conflits communautaires. Ce n'est pas juste. Nous devons veiller à ce que nous restons unis. Ce n'est que dans l'unité malgré les difficultés que nous rencontrons, que nous aurons la victoire".

Propos recueillit par l'AIB

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