Burkina Faso

Burkina Faso: Bientôt une restriction des libertés ?

Dans son discours à la nation le Président du Burkina Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a confié que les libertés pourrait être restreintes dans les jours à venir.

Il n’est dans l’intérêt de personne de restreindre volontairement les libertés chèrement acquises par notre peuple. Certaines mesures déjà édictées et d’autres à venir susciteront probablement des grincements de dents. Mais c’est le prix à payer pour sortir notre pays de l’ornière.

Il me semble plus sage d’accepter de céder une petite partie de notre liberté aujourd’hui pour que nos enfants puissent en jouir pleinement demain plutôt que d’adopter une démarche individualiste ou partisane qui nous précipiterait collectivement dans l’abîme.

J’appelle une fois encore l’ensemble des Burkinabè, à faire preuve d’intelligence collective et à se mettre en ordre de bataille derrière les Forces de Défense et de Sécurité.
Plus d’une fois, notre Nation a démontré que rien ne peut lui résister si toutes ses filles et tous ses fils mettent leurs forces ensemble.
Que chacun, dans son domaine de compétence, d’action et d’influence, oriente ses efforts vers le seul combat qui vaille aujourd’hui à savoir la survie de notre Nation.

Par ailleurs Le président du Burkina Faso a confié que la stabilisation du Faso ne passera pas seulement par des combats. Il nous faut surtout réapprendre à vivre ensemble dans la tolérance, l’acceptation de nos différences culturelles, communautaires, ethniques et religieuses.

Ces temps de guerre nous imposent des sacrifices qu’il nous faut assumer collectivement.
Pour créer les conditions d’un engagement total de tous autour de l’essentiel qui est de recouvrer l’intégrité de notre territoire, en plus des mesures déjà en cours, j’ai décidé :

Premièrement, de la création de Comités Locaux de Dialogue pour la Restauration de la Paix, dont la mission est d’initier des approches avec les membres des Groupes en rupture de dialogue avec la Nation.
Deuxièmement, de l’interdiction formelle aux populations civiles de résider ou de mener des activités dans certaines zones d’opérations militaires ;
Troisièmement, de la restriction des manifestations à caractère politique ou associatif de nature à perturber l’ordre public ou à mobiliser des forces de sécurité dont la contribution serait plus opportune au front ;
Quatrièmement, du démarrage effectif de l’opération des audits dans l’administration publique et dans les sociétés d’Etat. Les travaux d’audits ont d’ailleurs commencé ce jour 1er Avril 2022.
Et enfin, de l’organisation d’une journée de prière pour la paix et la réconciliation dans notre pays.
Mes chers compatriotes.

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