Burkina Faso

Burkina Faso, vers l’élaboration d’une nouvelle constitution ?

Ceci est un extrait du discour du Premier ministre du Burkina Faso ,de Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, lors de son grand oral devant les députés de l'assemblée législative de transition.

" Dans le cadre de la refondation de la société, vous avez bien voulu voter à l’unanimité la loi sur les Comités de veille et de développement (COVED). Le décret d’application et le règlement intérieur-type viennent d’être adoptés au Conseil des ministres de Bobo-Dioulasso le 28 avril dernier.

Les COVED seront des instruments d’organisation et d’encadrement des populations qui se prendront ainsi en charge à la base. Les COVED contribueront à l’élaboration d’un avant-projet de Constitution.

Ils seront des artisans de la lutte contre la corruption, contre la délinquance et le banditisme, pour l’éducation à la citoyenneté, pour l’assainissement et pour le développement local. Les COVED seront le reflet de la société, et la société sera le reflet des COVED.

Ayons le courage de tourner le dos au mimétisme servile et aliénant pour faire face à nous-mêmes et à nos réalités.

Les COVED qui sont les moyens d’expression de la base seront un maillon essentiel dans cette entreprise. Le Burkina Faso de demain sera-t-il une monarchie, si oui, laquelle ? Sera-t-il une république, si oui, sous quelle forme ? Ce sera au peuple de décider.

Le mimétisme constitutionnel, que je dénonce publiquement depuis plus d’une vingtaine d’année, a pour corollaire, non seulement le déficit démocratique, mais aussi le mimétisme de gouvernance qui entraine un dysfonctionnement entre le peuple et son Administration.

Le tout constituant un incubateur de troubles sociaux qui, tôt ou tard éclateront avec d’autant plus de violence que les réalités auront été occultées. Dans ce chantier gigantesque de la refondation de la société qui s’ouvre à nous, tout le monde y est convié.

Les COVED seront ainsi les moyens de la refondation en profondeur de la nation et de l’État burkinabè.

La société actuelle est gangrénée par l’affairisme, pour ne pas dire la cupidité. Depuis la fin de la Révolution démocratique et populaire avec le président Thomas Sankara, On s’est évertué à inoculer dans les esprits que pour avoir de la considération, il faut avoir de l’argent.

Ainsi, chacun, à quelque poste qu’il se trouve, fait tout pour capter à son profit le moindre sou dans son entourage. On passe des nuits à concevoir des stratagèmes pour soutirer l’argent de l’État, parfois à l’aide de faux projets ou de fausses propositions.

L’essentiel étant de grapiller de l’argent pour pouvoir se parer des oripeaux de l’avoir, et prétendre à la considération.

L’argent est futile et volatile. Il est un moyen et non un socle. Aucune nation dans l’histoire ne s’est construite et perdurer sur la base de l’argent et de l’affairisme.

Ce sont plutôt les valeurs d’éthique, d’intégrité et de courage qui unissent les Hommes et créent des nations. Les nations se reconnaissent dans des héros qui ont illuminé leur époque par leur détermination, leur courage, leur intégrité. » Me Apollinaire Joachimson KYÉLEM de TAMBÈLA, Premier ministre.

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