Burkina: La CGT de France «condamne» la présence des militaires français (Philippe Martinez, SG confédéral)

Le secrétaire général confédéral de la Confédération générale du travail (CGT) de la France, Philippe Martinez, a «condamné» la présence des bases des militaires français au Burkina, le lundi 29 octobre 2018, à la clôture du septième Conseil syndical ordinaire (CSO) de la CGT-B, tenu les 27, 28 et 29 à Ouagadougou.

Selon M. Martinez, ces soldats français sont au Burkina Faso pour «protéger les intérêts» des patrons dont Pierre Castel et Vincent Bolloré.

«Nous sommes tous dans le même camp car les frontières, ce ne sont pas celles administratives. Il existe une et une seule frontière dans le monde, c’est le capital et le travail», a affirmé Philippe Martinez devant des centaines de militants de la CGT-B qui a fêté ses trente ans d’existence à ce 7è CSO.

Le SG confédéral de la CGT de la France a rassuré leurs camarades burkinabè en ces termes: « Nous sommes à vos côtés contre les multinationales françaises qui ne sont pas les représentants de la France mais les patrons français comme Castel et Bolloré qui viennent exploiter, usent et abusent des peuples africains pour s’en mettre plein dans les poches», condamnant «les gouvernements qui les (patrons) aident en envoyant des militaires pour protéger leurs intérêts».

«Alors camarades, refusons les oppositions entre syndicats, refusons d’être mis en concurrence entre travailleurs parce que nous sommes tous dans le même camp. Il existe une et une seule solution pour nous, la lutte commune», a exhorté M. Martinez qui a indiqué qu’ils (les Français) sont «régulièrement attaqués par le capital et son valet, le président de la République (Emmanuel Macron) qui remet en cause le droit des travailleurs, le droit de grève, licencie les délégués syndicaux».

Pour lui, sa structure syndicale «a surnommé à juste titre le président (Emmanuel Macron), président des riches parce qu’il donne toujours plus à ceux qui en ont beaucoup, et toujours moins à ceux qui n’ont rien du tout», notant qu’«il y a six millions de pauvres en France».

«Nous sommes aussi aux côtés des travailleurs migrants qui viennent dans notre pays qui sont désignés, montrés du doigt par l’extrême droite comme la cause de tous nos problèmes», a-t-il confié en avançant que «la CGT est fière d’être le seul syndicat en France à être aux côtés des travailleurs qu’on appelle sans papier pour qu’ils aient les mêmes droits, les mêmes salaires comme les français» car, comme le dit son slogan, «ils vivent ici, bossent ici et restent ici».

WAKAT-SERA

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