Affaire Ambassadeur refoulé en Éthiopie: le Ministère des affaires étrangère dément

Suite aux informations rumeurs relatives au refoulement de Madame Madina GANOU DIABY KASSAMBA, nommée Ambassadeur Extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République fédérale démocratique d’Ethiopie par le conseil des ministres du mercredi 14 juin 2017, le Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur tient à rassurer l’opinion publique burkinabè que l’Ambassadeur n’a jamais été l’objet d’un quelconque refoulement.


En effet, la nomination d’un Ambassadeur obéit à un certain nombre de procédures préalables auprès des autorités du pays d’accueil. Pour ce cas-ci, des difficultés de coordination entre les autorités burkinabè et éthiopiennes ont été constatées.
A la suite de cela, le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur, dans le cadre du respect des prescriptions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, et après une concertation au sein du Conseil de cabinet du jeudi 26 octobre 2017 a décidé du retour de l’ambassadeur GANOU avant une régularisation définitive de sa situation. C’est ainsi que, partie le 10 octobre 2017 à Addis-Abeba, l’intéressée a choisi elle-même la date du 08 novembre 2017 pour regagner Ouagadougou.
Par ailleurs, le ministère tient à rassurer l’opinion publique du respect des procédures pour la nomination des Ambassadeurs. Il en veut pour preuve la nomination de plusieurs ambassadeurs au cours de l’année 2017, notamment au Canada, au Danemark, à Taiwan, au Ghana, au Sénégal, en Suisse, au Japon, et en Egypte, sans que des difficultés n’aient été signalées.
Au-delà de toute autre considération, le Ministre des Affaires étrangères, rassure l’opinion publique de l’excellence des relations entre le Burkina Faso et la République fédérale d’Ethiopie et ne ménagera aucun effort pour œuvrer à leur renforcement.

Ouagadougou, le 12 novembre 2017

La Direction de la Communication et de la Presse ministérielle

Affaire Dandjinou/RTB:  » La RTB, ainsi que les autres médias publics, ne sauraient être des instruments de propagande du MPP  » l’UPC.

'' L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a appris que l’émission « Sur la brèche » de la RTB / Télévision du dimanche 05 novembre 2017, qui devrait recevoir comme invité l’ex-ministre en charge de la culture, Monsieur Tahirou BARRY, a été annulée suite aux manœuvres du ministre en charge de la communication et Porte-parole du Gouvernement.

En effet, selon une note de la rédaction de la chaîne publique, « au moment où l’animateur, Jérémie Sié COULIBALY réglait les derniers détails de l’émission sous la coordination du rédacteur-en-chef Jean Emmanuel OUEDRAOGO, il a été interpelé par le Directeur de la télévision, Monsieur Yakouba BONKOUNGOU pour lui signifier l’impossibilité de recevoir son invité. » La note poursuit en révélant que le directeur de la télévision a avoué avoir reçu des injonctions du ministre, Monsieur Rémis Fulgance DANDJINOU, de ne pas recevoir Monsieur Tahirou BARRY. Interrogé sur le sujet, l’accusé est resté évasif et n’a pu démentir son incrimination.

Par conséquent, l’UPC condamne vigoureusement cette énième immixtion du Gouvernement dans le traitement de l’Information au sein des médias publics. Une intrusion inacceptable qui fait suite à une autre intervenue en juillet 2016 où le ministre avait clairement indiqué aux journalistes de la RTB que « celui qui ne veut pas obéir fasse comme Norbert ZONGO … »

L’UPC exprime son indignation face à cette insistance du Gouvernement à caporaliser les médias publics dans ce Burkina Faso post-insurrectionnel et au moment où notre pays abrite la 7ème édition du Festival international de la Liberté d’Expression et de Presse (FILEP).
Elle félicite vivement les journalistes de la RTB qui ont promptement et clairement rejeté cette immixtion portant atteinte à leur liberté telle que garantie par la Constitution et les lois sur les médias.

L’UPC rappelle à Monsieur le Ministre que son rôle n’est pas de réguler le contenu des médias à la place du Conseil Supérieur de la Communication. Cette façon cavalière de museler et de manipuler les journalistes des médias publics est à jamais révolue.
La RTB, ainsi que les autres médias publics, ne sauraient être des instruments de propagande du MPP, mais plutôt un canal d’information et de communication pour l’intérêt du peuple burkinabè.

A cet effet, le parti invite le Gouvernement à plutôt se pencher sur les grands défis de la communication, notamment en résolvant rapidement la question de la Télévision numérique de Terre (TNT) au grand bonheur des promoteurs audiovisuels et des téléspectateurs.

L’UPC encourage les organisations de défense de la liberté de presse à continuer dans la lutte pour plus d’indépendance de la presse, et pour un enracinement de notre jeune démocratie. ''

Ouagadougou, le 09 novembre 2017,

Pour le Bureau politique national de l’UPC,

Le Secrétariat national à l’Information
et à la Communication (SNIC)

Diplomatie: Le nouvel Ambassadeur du Burkina en Éthiopie refoulé ?

Si l'on en croit Jean Baptiste Natama , le Burkina vient de commettre une grosse bourde Diplomatique . En effet le nouvel Ambassadeur du Burkina en Éthiopie se serait vu opposer une fin de non recevoir par les autorités compétentes éthiopiennes. Ce dernier est de retour à Ouagadougou.

"Les autorités du Burkina Faso auraient commis une bourde diplomatique en nommant un Ambassadeur en Éthiopie sans avoir obtenu au préalable l’agrément de ce pays.

Et, comme il fallait s’y attendre, l’ambassadeur qui s’est rendu à son poste pour prendre fonction se serait vu opposer une fin de non recevoir par les autorités compétentes éthiopiennes.

Et, de sources concordantes, l’infortuné diplomate aurait, face à la fermeté des autorités éthiopiennes, regagner Ouagadougou.

Cette situation regrettable traduit la légèreté et l’amateurisme avec lesquels notre diplomatie est actuellement gérée.

Il s’agit là d’une faute extrêmement grave qui porte atteinte à l’image de notre pays sur la scène internationale et il importe que le Président du Faso en tire les conséquences et prenne les mesures disciplinaires qui s’imposent."

Jean Baptiste Natama

Polémique Dandjinou/ RTB: « Le petit frère Djandjinou doit mesurer la complexité de la gestion des médias publics » Luc Adolphe Tiao

La polémique actuelle autour d"un soupçon de l' immixtion du ministre de la communication dans le traitement de l'information n'est pas nouvelle en soi.

Les medias de service public ont été dans tous les régimes politiques objet d une convoitise permanente des pouvoirs politiques. Le petit frère Djandjinou dont je connais ses combats antérieurs pour la liberté de presse et les innovations qu'il a apportées alors qu'il était dans le privé en matière de traitement de l'information dans l'audiovisuel doit mesurer dans ses nouvelles fonctions la complexité de la gestion des médias publics entre devoir de garantir la liberté d expression et celle de protéger les intérêts de l'exécutif censés être ceux du peuple. Comme dit l'adage qui détient l'information détient le pouvoir.

Ce qui a changé au Burkina est que les medias ont gagné en maturité, les journalistes de la presse publique se sont presque affranchis de la tutelle politique et une véritable opinion publique existe tant sur les medias classiques que sur les réseaux sociaux. L' espace publique n'est plus le monopole de personne et nul ne peut l'apprivoiser même en y déversant beaucoup d'argent.

Mais entre l'obligation pour l'État de garantir le service public pour tous les citoyens, ses velléités de propagande somme toute compréhensible- on peut ne pas être accord mais c'est une réalité même dans les démocraties les plus avancées- et son obligation de garantir les intérêts et les opinions contradictoires de ses citoyens, que faire ?

Des grands spécialistes à l'instar de l'émérite professeur Serge Theophile Balima ont déjà publié des écrits de référence mondiale sur le sujet.

Pour ma part, jetant mon pavé dans la marre j'ai trois pistes de réflexion. Premièrement, s'agissant de la gouvernance des medias publics, ne faut il pas évoluer vers le modèle britannique avec la BBC en mettant en place un conseil de gouverneurs indépendants pour veiller à l'impartialité du traitement de l'information de l'audiovisuel public et à garantir l'indépendance des journalistes ? Deuxièmement apporter des innovations dans la régulation des médias dont l'organe de régulation doit acquérir plus d'indépendance et exercer un vetirable pouvoir sur les médias audiovisuels. Pouvoir prendre dans le sens de la veille de liberté des sanctions en cas de faute professionnelle avérée.Troisièmement l'éducation aux médias favorisera l"émergence d une opinion publique plus avertie et plus responsable. Quatrièmement, ramener au coeur de la formation des journalistes, les problèmes d'éthiques, de déontologie et de la responsabilité sociale des médias.

La liberté d'expression est une dynamique politico-sociale. Elle sera toujours fonction de la dynamique sociétale, des rapports de force en présence, du niveaue de développement economique , culturel et surtout de la réalité démocratique

Puisse le débat actuel sur la RTB soit fécond et non stérile.

Beyon Tiao

Ancien journaliste

Diplômé du Centre d'etudes diplomatiques et stratègiques de Paris.

Docteur ès sciences de la communication de l'université de Bordeaux Montaigne.

Affaire annulation de l’émission de Tahirou Barry: le ministre de la communication se défend

En marge du conseil des Ministres de ce Mercredi 08 Novembre 2017, le ministre de la communication a réagit sur ce qu'il convient désormais d'appeler affaire immixtion à la Télévision Nationale du Burkina. En rappel le ministre de la communication est accusé par la rédaction de la TNB d'avoir annuler une émission dans lequel devait intervenir son ex collègue de la culture.

« J’ai suivi le journal, j’ai écouté la déclaration de la rédaction. Je prends acte que nous avons une rédaction à la Télévision nationale qui est très engagée pour la défense de la liberté de la presse, pour la liberté d’accès des uns et des autres aux médias...

J’ai lu que j’étais suffisant, que je faisais le malin. J’ai mon vécu que j’assume. Je suis quelqu’un d’assez simple dans ma façon d’être. Si quelqu’un estime qu’il a un carton rouge à me donner, qu’il me le donne.

Regardez les textes qui régissent la presse depuis le CNT, je ne suis pas directeur de publication des médias. Je ne peux pas décider de ce qui se passe à l’intérieur des médias. L’immixtion est à quel niveau ? Je ne suis pas directeur de publication, c’est un EPE. C’est le Conseil d’administration qui décide.

Je prends un exemple concret : cela fait une année que je me bats pour qu’on change le décor de télévision nationale et ça a traîné jusqu’à ce que la dernière fois, ils ont convoqué un conseil d’administration extraordinaire. J’ai même déjà été censuré à la RTB. Est-ce que je m’en suis plaint ? »

Burkina: 510 milliards de FCFA de la BOAD pour des projets prioritaires au Faso

Le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Monsieur Christian ADOVELANDE a été reçu en audience, le mardi 7 novembre 2017 par le Président du Faso. Avec Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, l’entretien a porté sur la coopération « très satisfaisante » qui lie notre pays à l’institution financière sous régionale. … Lire la suite

Affaire annulation de l’émission avec Tahirou Barry: la rédaction de la RTB accuse le Ministre de la communication.

Suite à la polémique née du rendez-vous manqué de l’émission « Sur la Brèche » du dimanche 5 novembre 2017, avec pour inviter Monsieur Tahirou Barry, ministre démissionnaire, la Rédaction de la Télé apporte cet éclairage.

Au moment où l’animateur, Jérémi Sié Koulibaly réglait les derniers détails de l’émission sous la coordination du Rédacteur-en-chef Jean Emmanuel Ouedraogo, il a été interpelé par le Directeur de la télévision, Monsieur Yakouba Bonkoungou pour lui signifier l’impossibilité de recevoir son invité.


A l’issue d’une rencontre tenue aujourd’hui entre les journalistes de la rédaction et la hiérarchie, le directeur de la télévision, Monsieur Yakouba Bonkoungou a avoué avoir reçu des injonctions du ministre de la communication, Monsieur Rémis Fulgance Dandjinou de ne pas recevoir Monsieur Tahirou Barry pour les raisons suivantes :
- La prise de fonction du nouveau ministre de la culture, des Arts et du Tourisme ;
- L’interview que le Président du Faso devait accorder à TV5
- La situation nationale
Tout cela s’est déroulé à l’insu de la Directrice Générale de la RTB, Mme Danielle Bougaire.
Par conséquent, la rédaction condamne cette immixtion inacceptable qui porte atteinte à la liberté d’informer, au principe de service publique qui garantit aux citoyens l’accès équitable aux médias publics et expose les journalistes à la vindicte populaire, en dépit des saccages que les locaux de la RTB ont subis en octobre 2014.


Les journalistes de la télévision prennent l’opinion publique à témoin et invitent les autorités politiques au respect strict de la liberté de presse et du principe de service publique comme cela est inscrit dans les statuts de la RTB.
La Rédaction

Affaire annulation du passage de Tahirou Barry sur la RTB: Un agent menace

« Il apparait évident aux yeux de tous que depuis hier, la RTB vit une censure, une atteinte grave à la liberté d’expression et si vous voulez une immixtion dans le traitement de l’information. Si le fait est imputable à certains responsables qui n’ont de vision que la sauvegarde de leurs postes, les Reporters de la Télé (Ceux qui prennent la mesure de leurs responsabilités), ne sauraient cautionner cette forfaiture au risque de se discréditer et de favoriser les retours des « vieux démons ».

Nous allons situer les responsabilités de cette affaire dans les heures qui viennent et aviserons! La Rédaction est à pied d’œuvre pour y arriver. Pour l’heure, c’est une patate chaude que les « gens » se filent pour ne pas subir la furie des Reporters et des populations. Mais rassurez-vous, des noms, des visages seront bientôt collés à cette grossière affaire et je vous en tiendrai informer ! La Liberté d’expression a un Prix et nous le payerons.
Je vous reviendrai très bientôt avec plus de détails dans la Tribune promise à cet effet !!! »

Zoubaviel David Dabire

An III de l’insurrection populaire : « Le peuple devra prendre ses responsabilités et envoyer au nord du pays, le ministre « Yada yada », avec sa Kalachnikov et son gilet pare-balles ! » CDAIP

Ceci est un message du comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) à l’occasion de la commémoration de l’an III de l’insurrection populaire

Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

Au nom des organisations partie prenante de cette activité commémorative du IIIème anniversaire de l’Insurrection Populaire des 30, 31 octobre et 2 novembre 2014, je tiens à saluer votre engagement et votre mobilisation de ce jour.

Cela fait trois ans, en effet, que notre peuple, en lutte pour la justice, la liberté et pour un bien-être social et économique, a réalisé une Insurrection populaire historique et héroïque saluée par les peuples d’Afrique et du monde. En ce troisième anniversaire de cette Insurrection Populaire nous avons une pensée respectueuse et glorieuse pour nos martyrs tombés sur le terrain de la lutte pour le changement. Aux nombreux blessés, nous apportons notre profonde solidarité et nos encouragements.

Aux personnes tuées ou blessées par les balles assassines de l’ex-RSP du lieutenant-Colonel Yacouba Issac Zida et du général Gilbert Diendéré, nous promettons de nous battre pour que les commanditaires et les exécutants de ces crimes soient jugés et punis à la hauteur de leurs forfaits.

Pour nous, cela est la meilleure façon de rendre hommage à nos martyrs !
Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

Trois ans après, quel bilan faire de nos attentes et espoirs fondés en l’Insurrection et en la Résistance populaires ?

Au plan de la justice, le constat est celui des manœuvres politico-judiciaires dont l’objectif fondamental est de garantir l’impunité aux hommes du clan Compaoré chassé du pouvoir par notre peuple. Trois ans après l’Insurrection, en effet, les dossiers des martyrs restent en l’état, malgré que le rapport d’enquête sur l’Insurrection ait clairement identifié ceux qui ont ordonné ou qui ont dirigé les tueries des 30, 31 octobre et du 2 novembre 2014, notamment le dernier premier ministre de Blaise Compaoré, Luc Adolph Tiao, le premier ministre sous la transition, Yacouba Isaac Zida. Le premier après un bref passage à la MACO jouit d’une liberté provisoire comme d’autres de son gouvernement tandis que le second, très curieusement, vit paisiblement au Canada sans qu’aucun mandat d’arrêt ne soit émis contre lui pour qu’il revienne s’expliquer devant notre peuple.

En lieu et place de cela, le pouvoir préfère dépenser des sommes d’argent importantes pour que des juges se rendent au Canada pour l’écouter. Cette attitude honteuse et irresponsable du pouvoir et de sa justice vis-à-vis de Yacouba Isaac Zida apporte la preuve qu’il est un témoin très gênant pour le pouvoir MPP et alliés et pour bien d’autres personnes qui ont pillé d’une manière record notre pays en une année de transition catastrophique entre novembre 2014 et décembre 2015. C’est pourquoi, le pouvoir et les amis de Zida préfèrent qu’il reste au Canada avec les révélations qu’il promet de faire s’il venait à être arrêté.

Mais est-ce que notre peuple insurgé et résistant peut-il accepter cela ? Peut-il accepter le « mouta mouta » ? Non, assurément ! Notre peuple veut la vérité et la justice pour les martyrs de l’Insurrection populaire ! Que les commanditaires et tous les complices soient jugés.

Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

Le même refus de rendre justice caractérise les dossiers du putsch de type fasciste de Gilbert Diendéré et de son défunt RSP. Bien que les auteurs du putsch soient connus, la justice traine toujours les pas et en lieu et place des jugements, ce sont des libérations de putschistes et de leurs complices qui sont servies au peuple. En témoigne la résidence surveillée accordée à Djibril Bassolé !

Camarades, est-ce qu’il existe meilleure résidence surveillée que la MACA pour un putschiste dont certaines révélations (notamment du journal Le Reporter) indiquent qu’en plus d’être le cerveau du coup d’Etat de septembre 2015, il est un ami des terroristes et djihadistes qui occupent déjà des parties de notre territoire et qui endeuillent notre peuple ?

Non, de pareils individus ont leur place en prison !

Dans ce dossier du putsch, hautement politique, l’on comprend de plus en plus, pourquoi le pouvoir du MPP et alliés ne veulent pas en réalité de la tenue d’un procès sérieux. Presque tous les chefs des FDS à l’époque du coup d’Etat, certains leaders politiques et même religieux y seraient trempés, à en croire les révélations de Gilbert Diendéré qui a même demandé que ceux-ci soient inculpés ! Or, certains d’entre eux sont les soutiens du pouvoir actuel. Ils sont juchés à de hauts postes de responsabilité au service du pouvoir actuel. L’ancien chef d’Etat-Major de l’armée, le Général Pingrenoma Zagré, après avoir refusé de répondre à une convocation de la justice militaire dans l’affaire du putsch a été bombardé Ambassadeur du Burkina au Ghana par le Président Roch KABORE !

Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

Sur le plan social et économique, les gens du peuple croupissent de plus en plus sous la cherté de la vie. Les prix des produits de première nécessité sont devenus presque incontrôlables et notre peuple est sous la menace d’une grave famine au regard des résultats de la campagne agricole. La politique de gratuité des soins se révèle être une pure démagogie au regard des réalités dans les centres de santé. Le système de santé public est dans un état de délabrement continu et des maladies comme le paludisme et la dengue continuent de faire des ravages.

Les emplois promis à la jeunesse se trouvent être les mêmes emplois précaires de HIMO conçus sous Blaise Compaoré, ce qui montre clairement que le pouvoir n’a visiblement pas de solution à cette préoccupation pressante. Juste qu’ici, la vitesse grand V du décollage économique se fait toujours attendre et les taux de réalisation de la mise en œuvre du fameux PNDES, annoncés dans la presse, ne sont pas ressentis par les populations.

Sur le plan sécuritaire, notre peuple se rend compte que l’Etat est dans une incapacité structurelle, du fait de son caractère néocolonial, d’assurer l’intégrité territoriale et la sécurité des populations. En témoigne les pertes de contrôle progressives par l’Etat de certaines parties du pays, notamment dans le Soum, où règnent des narcotrafiquants et des groupes djihadistes et terroristes. Face à ce péril sécuritaire, au lieu de s’attaquer aux causes structurelles de l’insécurité et du terrorisme que sont la misère sociale et le désespoir qui poussent certains jeunes dans les mains des obscurantistes, des terroristes, des narco-djihadistes, le pouvoir préfère opérer des tapages médiatiques et organiser des foires comme celle sur la sécurité de fin octobre 2017 qui a englouti 155 000 000 de francs CFA. A cela s’ajoute la corruption (dont celle avérée au sein de la haute hiérarchie de la police), l’impunité, le mercenariat d’Etat, les connexions diverses avec les réseaux terroristes et djihadistes qui ont caractérisé la gouvernance sous Blaise Compaoré.

Camarades, pouvons-nous espérer une sécurité avec une telle navigation à vue ? 
Non, il n’y a pas d’illusion à se faire ! Le peuple devra prendre ses responsabilités et envoyer au nord du pays, notamment dans le Soum, le ministre « Yada yada », avec sa Kalachnikov et son gilet pare-balles !

Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

Comme on le constate, les faits sont suffisants aujourd’hui pour établir la responsabilité du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré et de ses amis dans la non-manifestation de la vérité et de la justice pour les martyrs de l’Insurrection et du putsch.

Que peut-on encore attendre de ce régime des « mouta mouta » et des « yada yada » ?

Absolument rien d’autre que l’aggravation des injustices sociales et économiques, de la vie chère et de la misère ! Ce pouvoir se fout de notre peuple et de ses aspirations à la justice et au changement dans ses conditions de vie.

Au fur et à mesure, les principaux animateurs du pouvoir, qui pensaient camoufler leur vraie nature de corrupteurs, de corrompus, de véritables valets de l’impérialisme et de chefs miliciens se présentent tels qu’ils ont toujours été et tels qu’ils seront toujours ! 
Est-ce que ces gens peuvent changer ?

Non, comme nous en sommes tous témoin ! Il appartient au peuple d’apporter la réponse politique à cette provocation du pouvoir actuel, comme il a su apporter la réponse à Blaise Compaoré en 2014 en le chassant à midi-pile du pouvoir ! Les mêmes causes produiront les mêmes effets !

Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

La lutte contre l’impunité est comme une course de fond. C’est un combat de longue haleine. Instruits par l’insurrection populaire d’octobre 2014 et la résistance populaire victorieuse de septembre 2015 contre le coup d’Etat de l’ex-RSP, nous devons donc, plus que jamais, nous convaincre que seules la lutte organisée et la persévérance sont gages de victoires contre l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques, contre l’offensive contre-révolutionnaire et pour approfondir les acquis de l’Insurrection et pour l’avènement d’un véritable changement politique dont la voie a été ouverte par l’Insurrection populaire.

Restons mobilisés et prêts à prendre part aux mots d’ordre de lutte à venir pour la satisfaction des revendications de la plateforme minimale de lutte de nos organisations ainsi que des autres revendications populaires et pour un véritable changement politique en notre faveur.

Nan lara !!! Nan lara !!! Nan lara !!!
Je vous remercie.
Ouagadougou, 4 novembre 2017

AN III de l’insurrection: le Diagnostic de Ablassé Ouedraogo

Dr Ablassé Ouédraogo

'' Les 30 et 31 octobre 2014, nous nous sommes insurgés contre le système d’alors, qui malgré tous les avertissements, a voulu modifier l’article 37 de notre Constitution afin de se pérenniser au pouvoir. Cette lutte a été longue et périlleuse. De nombreux Burkinabè y ont laissé leurs vies, beaucoup d’autres de nos compatriotes ont été à jamais meurtris dans leur chair et dans leur âme.

En ces moments de commémoration de cette insurrection populaire, Le Faso Autrement salue la mémoire de toutes les personnes qui ont perdu la vie dans cette lutte et rend hommage à toutes les filles et à tous les fils du Burkina Faso qui ont été blessés. Puisse Dieu, tout puissant, accorder le repos éternel et mérité à nos martyrs et apaiser les douleurs physiques et morales des blessés et de leurs familles sans oublier tous ceux qui ont souffert du saccage et de l’incendie de leurs maisons et de leurs biens.

Cette date inscrite, en lettre d’or et de sang dans l’histoire du Burkina Faso et gravée à jamais dans notre mémoire collective, ne doit pas pour autant être une fin en soi. Elle doit nous servir de point d’appui dans la marche nationale en vue de réaliser l’évolution pour le bien être collectif, le bonheur partagé et le mieux vivre ensemble. Cependant, force est de constater malheureusement, que cette commémoration est de plus en plus utilisée à des fins de populisme et de stigmatisation d’une partie des Burkinabé.

Le Faso Autrement estime aujourd’hui, que trois (3) ans après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, la situation socio-économique et politique du Burkina Faso, l’insécurité ambiante et la morosité de notre pays imposent à tous de la sobriété, de la retenue et surtout de la réflexion. En effet, notre lutte d’alors, au-delà du changement de régime, visait surtout une amélioration de nos conditions de vie, une justice indépendante, accessible, équitable et efficace, une véritable démocratie participative et une meilleure gouvernance pour notre pays. C’est dire chers compatriotes, que notre situation actuelle appelle à la réflexion collective.

L’évidence aujourd’hui est que ce que vit le peuple burkinabè n’est guère reluisant et le pays ne se porte pas bien du tout. Nos aspirations profondes, justes et légitimes qui nous ont poussés à défier tout un système, n’ont pas été satisfaites malgré les promesses électorales mirobolantes. Mieux, ou devrait-on dire pire, certains individus et mouvements voulant continuer indéfiniment à tirer profit sur le dos du peuple qui a tant souffert et qui s’est insurgé, prennent un malin plaisir à attiser les flammes de la haine et des rancœurs grâce à la politique du diviser pour régner. Ils font de l’insurrection un véritable fonds de commerce. C’est tout simplement et humainement inacceptable.

Le Faso Autrement invite tout un chacun de nous à une réflexion constructive. La mort de nos êtres chers a été trop violente pour que nous continuions encore aujourd’hui de nourrir les anciennes divisions sans nous rendre compte qu’elles nous conduisent vers les abimes.

La mémoire de nos martyrs et les meurtrissures de nos frères et sœurs blessés doivent être pour tout le peuple burkinabé une motivation commune pour une réconciliation nationale franche et sincère, seul moyen de reconstruire un Burkina Faso d’amour, de paix et de développement. Il est bien entendu compris que pour y parvenir, on ne devra pas faire l’économie de la vérité encore moins de la justice. Il est capital que cette vérité soit la somme de toutes les vérités sans omission aucune et que la justice soit réparatrice et apaisante.

Le Faso Autrement invite toute la classe politique nationale, les organisations de la société civile et toutes les forces vives de la Nation, à privilégier la consolidation de la paix et la sauvegarde de l’intérêt supérieur de la nation en œuvrant pour l’apaisement des cœurs, la vérité, la repentance, le pardon mutuel, la justice et la réconciliation nationale.

Vive le Burkina Faso uni et réconcilié avec lui-même ! »

Dieu bénisse le Burkina Faso ! ''

Ouagadougou, le 31-0ctobre 2017

Dr Ablassé OUEDRAOGO

Président du Parti Le Faso Autrement