Sécurité
Forum sur la sécurité: le Syndicat de la police rejette
Le Syndicat de la police n'est pas allé du dos de la cuillère pour rejeter le forum national sur la sécurité devant la presse ce jeudi 19 Octobre 2017 à Ouagadougou.
Pour L’Union de la Police Nationale (UNAPOL) les problèmes de la police sont connu . "Les policiers ne sont pas dupes et connaissent déjà l’issue de ce forum. Ce serait vraiment extraordinaire qu’il puisse en découler quelque chose de bénéfique pour la police. Le ministre a fait le tour des régions, il a eu l’occasion de rencontrer les policiers qui lui ont relaté les problèmes qu’ils vivent. Au cours du CASEM (Conseil d’administration du secteur ministériel), nous avons évoqué les problèmes de l’institution. Qu’est ce qui a eu comme résultat après ce CASEM-là ? Depuis deux ans nos hommes sont dans les bureaux avec les mêmes tenues delavées." confie Wakilou Senou, secrétaire général du syndicat de la police nationale
L’Unapol a estimé que l’argent qui sera utilisé pour organiser le forum national sur la sécurité prévu du 24 au 26 octobre prochain aurait pu servir à doter la police Le syndicat envisage des actions si leurs revendications ne sont pas prises en compte.
« Ce sera peut-être une première au Burkina, mais les actions envisagées vont amener l’autorité à comprendre qu’il faut résoudre le problème de la police.Nous allons aller crescendo », a indiqué Wakilou Senou.
« regardez les Unités d’intervention, presque tous les véhicules sont sur cale. Ill n’y a pas de missions de recyclage pour toujours être performants et on organise des forums à coup de millions » martele Wakilou Senou
Nos hommes sont au front avec des armes qui s’arrêtent au premier tir, c’est ce qu’ils doivent résoudre. Nous ne voulons pas des CASEM à coût de millions où on va faire des communications et prendre des résolutions qui ne vont aboutir à rien. Nous allons suivre, nous ne sommes pas des devins, nous ne sommes pas capables de dire ce qui va sortir de ce forum mais nous présumons ce qui va en sortir. Il faut que Monsieur le ministre de la sécurité sache que l’enthousiasme n’est pas dans les rangs, ce forum ne nous intéresse pas."
Nord-Burkina: le village de Tem se vide après l’incendie de plusieurs bâtiment par des individus
Le village de Tem relevant de la Commune de Nassoumbou se vide de sa population depuis cet après midi . La raison plusieurs personnes non encore identifié ont incendiés plusieurs bâtiment dont l'école primaire.
Ce jeudi le village de Tem a vu son école primaire ainsi que d’autres bâtiments incendié ce jeudi 19 octobre 2017 par des individus armés non identifiés. Selon plusieurs sources un exode massif du villages vers Djibo, Nassoumbou, Wapta et Bouro a été constaté.
Nord- Burkina: Le commissariat de Sollé à Titao attaqué
Une attaque a visée le commissariat de Sollé situé à environs et 45km de Banh dans la province du Titao, région du Nord. L’attaque aurait débuté peu après minuit de jour 16 octobre 2017 par des hommes lourdement armés.
Banh est cette localité où un conseiller municipal d’une commune rurale de la province du Soum, qui y avait trouvé refuge a été assassiné avec un de ses fils et un autre blessé.
Djibo : Un « proche » de Malam Dicko abattu
Des individus non encore identifiés auraient abattu dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 octobre 2017, aux environs 22h30, à Djibo, un quadragénaire du nom de Amadou Dicko.
Ce dernier est rentré de Tunisie en 2011, où il a étudié l’arabe. Amadou Dicko est promoteur de plusieurs écoles franco-arabes dans la localité. Selon une source sécuritaire, il est soupçonné d’être proche du prédicateur Ibrahim Malam Dicko, fondateur du groupe armé Ansarul Islam, auteur de plusieurs attaques et enlèvements dans le sahel burkinabè.
Un journaliste joint sur place, soutient la thèse du « règlement de compte ».
Sidwaya
« Les partisans de Bassolé et Dienderé(Zaida et Cie)ont …avoué qu’ils sont les amis des terroristes » Elie TARPAGA
Ceci est extrait de la déclaration de la coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) sur la liberté provisoire accordée à Djibrill Bassolé. CDAIP(Comité de Défense des Acquis de l’Insurrection Populaire) (…) »Les partisans de Bassolé et de Diendéré (Zaida et Cie) ont fini par nous avouer que ceux-ci sont … Lire la suite
Nord Burkina: « la solution passe par l’affectation dans la région du Sahel de fonctionnaires et de membres des forces de sécurité parlant le fulfuldé (la langue peul) » International Crisis group
La résolution définitive de la crise dépendra en partie de la stabilisation du Mali ainsi que de la mise en place par le gouvernement et ses partenaires de plans efficaces de développement. Mais elle viendra aussi et surtout de la création de nouveaux équilibres sociaux et d’un règlement par les populations locales de leurs divisions actuelles. Partant de ce constat, le gouvernement pourrait mieux prendre en compte les aspects suivants afin de s’attaquer à la crise :
Développer des réponses qui tiennent compte des dimensions sociales et locales de la crise. Tant que l’ordre social local continuera à produire des frustrations et des conflits, il sera difficile de trouver un règlement définitif de la crise. L’action de l’Etat est toutefois limitée dans ce domaine, car il n’a pas vocation à modifier une organisation sociale qui prévaut depuis des siècles. C’est davantage aux acteurs locaux qu’incombe la tâche de réflexion et de production de solutions adaptées aux spécificités locales, l’Etat et les partenaires internationaux pouvant au mieux stimuler des initiatives de dialogue entre communautés ou générations.
Réduire le fossé entre, d’une part, les forces de sécurité et les autorités étatiques et, d’autre part, la population. Plusieurs mesures peuvent y contribuer : améliorer le renseignement humain et mieux protéger les informateurs ; encourager le recrutement de Peul dans les forces de sécurité et la fonction publique (sans pour autant imposer de quotas) ; renforcer les activités civilo-militaires ; favoriser l’affectation dans la région du Sahel de fonctionnaires et de membres des forces de sécurité parlant le fulfuldé (la langue peul) ; et sanctionner plus sévèrement les comportements abusifs.
Mettre davantage l’accent, dans le programme d’urgence pour la région du Sahel – le volet développement de l’action gouvernementale –, sur la promotion de l’élevage, l’amélioration de la justice et la lutte contre la corruption. Soutenir l’élevage, s’attaquer aux dysfonctionnements dont souffre le système judiciaire et au fléau de la corruption dans l’administration contribuerait à réduire les perceptions négatives de l’Etat en montrant qu’il peut être utile pour ses habitants.
Œuvrer, à long terme, au renforcement de la coopération judiciaire et policière entre le Mali et le Burkina, afin de faciliter la conduite d’enquêtes qui ont des ramifications dans ces deux pays, la gestion des prisonniers et des suspects et leur comparution devant la justice.
Ouagadougou/Dakar, 12 octobre 2017
Nord- Burkina: voici les causes profondes d’insécurité au Nord selon International Crisis groupe
Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières visant la partie nord du pays.
Si l’insécurité résulte en grande partie d’une extension du conflit malien, la crise au Nord du Burkina révèle une dynamique sociale endogène. Présenté comme lié aux jihadistes actifs dans le Sahel, le groupe armé Ansarul Islam, qui semble être l’acteur principal de l’insécurité, est avant tout un mouvement de contestation de l’ordre social qui prévaut dans la province du Soum, dans la région burkinabè du Sahel. Malgré une reprise en main de la situation au printemps 2017, la crise est loin d’être terminée. Le Burkina et ses partenaires sont conscients qu’elle exige une réponse globale, et non uniquement militaire, et que sa résolution définitive dépend en partie de la situation au Mali. Mais cette réponse doit surtout tenir compte des dimensions sociales et locales de la crise, qui prévalent sur ses dimensions religieuses ou sécuritaires.
Ansarul Islam, créé par Malam Ibrahim Dicko, un prêcheur originaire du Soum, est né de la contestation de l’organisation sociale en vigueur dans la province. Des années durant, Malam prône l’égalité entre les classes sociales. Il remet en cause la toute-puissance des chefferies coutumières et le monopole de l’autorité religieuse détenu par les familles maraboutiques, qu’il accuse de s’enrichir aux dépens des populations. Cette rhétorique lui vaut un écho considérable, surtout parmi les jeunes et les cadets sociaux. Même s’il perd une grande partie de ses adeptes lorsqu’il bascule dans la lutte armée, il parvient à en conserver suffisamment pour mener une guerre de basse intensité contre les autorités locales et nationales. L’éventualité de sa mort au cours d’opérations militaires menées au printemps 2017, qui n’a pas été prouvée ni confirmée, ne mettrait pas fin à la crise.
Produit des réalités sociopolitiques et culturelles locales, Ansarul Islam tient au moins autant de l’insurrection sociale que du mouvement islamiste.
Produit des réalités sociopolitiques et culturelles locales, Ansarul Islam tient au moins autant de l’insurrection sociale que du mouvement islamiste. Il n’est pas tant un groupe critique de la modernité qu’un mouvement qui rejette des traditions perçues comme archaïques. Il exprime les doléances de la majorité silencieuse de la population qui ne détient ni le pouvoir politique, ni l’autorité religieuse. L’islam devient alors un référent de contestation d’une société figée productrice de frustrations. Ansarul Islam n’est pas non plus un groupe de défense des Peul, majoritaires dans le Sahel burkinabè. La revendication ethnique et identitaire est pour le moment marginale dans son discours.
Le rapport distant qu’entretiennent les populations avec l’Etat nourrit également la crise. Le contraste entre le potentiel économique du Nord et le manque de développement alimente un sentiment d’abandon des populations. Comme au Mali, fonctionnaires et forces de sécurité sont plus souvent perçus comme des corps étrangers cherchant à s’enrichir que comme des agents chargés de fournir des services. Les habitants du Soum sont réticents à collaborer avec des forces de sécurité venues d’autres provinces et au comportement parfois brutal.
La crise au Nord du Burkina est beaucoup plus que le simple miroir de la situation au centre du Mali. Certes, le Mali sert de base arrière à Ansarul Islam. Des similarités existent. Mais la poussée de la violence qui se revendique du jihad conduit à négliger la dimension sociale et extrêmement locale des conflits et la capacité des groupes armés à exploiter les clivages qui traversent certaines sociétés. L’insécurité au Nord du Burkina ne résulte pas uniquement d’un déficit de développement, d’une incompréhension entre un Etat central et un territoire lointain ou de l’influence négative d’un voisin en guerre. Elle est surtout le résultat d’une crise profonde qui agite les groupes humains qui habitent les terroirs du Nord. C’est sur ces fractures très locales entre maitres et sujets, dominants et dominés, anciens et modernes que Malam Dicko a bâti sa popularité.
Liberation provisoire de Djibril Bassolé: le CDAIP demande le retour en prison du général Bassolé
Ceci est une déclaration de la coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) sur la liberté provisoire accordée à Djibrill Bassolé.
Dans la nuit du mardi 10 octobre 2017, les patriotes, les progressistes et les révolutionnaires de notre pays ont appris avec indignation la mise en liberté provisoire de Djibril BASSOLE par le tribunal militaire, acte qui n’est rien d’autre qu’une énième remise en cause des acquis et attentes de l’Insurrection et de la Résistance victorieuse réalisées par notre peuple.
Progressistes et révolutionnaires, jeunesse populaire de la ville de Ouagadougou,
La libération de Djibril Bassolé montre que notre Etat totalement failli, dont fait partie le système judiciaire, est incapable et ne veut pas aller dans le sens de la soif de justice de notre peuple, qui a tant souffert du système de gouvernance néocolonial et criminel de la IVème République. Et cela pour deux principales raisons :
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Le système judiciaire en place est celui conçu par les bourgeois (civils et militaires) sous Blaise Compaoré pour se protéger en écrasant les gens du peuple. On ne peut donc pas s’attendre à ce que cette justice juge les dignitaires du pouvoir de Blaise Compaoré. C’est ce à quoi nous avions assisté avec la Haute Cour de justice qui s’est révélée être un instrument de diversion judiciaire du peuple. Et c’est le même scénario qui nous attend avec la justice militaire que les avocats des généraux Bassolé et Diendéré veulent casser !
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Le pouvoir actuel a refusé d’aller dans le sens de la volonté populaire qui est de créer des tribunaux spéciaux pour juger les crimes commis lors de l’Insurrection et de la Résistance qui sont manifestement des crimes politiques, à l’image de ceux commis par Hissène Habré au Tchad et les Nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Et cela parce que ceux que le peuple veut juger sont, en réalité, des amis de ceux qui sont actuellement au pouvoir !
Progressistes et révolutionnaires, jeunesse populaire de la ville de Ouagadougou,
Les partisans de Bassolé et de Diendéré (Zaida et Cie) ont fini par nous avouer que ceux-ci sont les amis des terroristes en nous chantant sur tous les toits que s’ils sont libérés, les attaques terroristes contre notre pays vont cesser ! C’est pourquoi, en attendant que notre peuple en finisse avec le terrorisme par la voie révolutionnaire, les amis des terroristes doivent rester en prison et être jugés pour les assassinats des 30, 31 octobre, 02 novembre 2014, de septembre 2015, pour les dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo, Dabo Boukary et autres et pour leur complicité avec les terroristes qui endeuillent notre peuple. Ceci n’est pas négociable.
Pour les CDAIP, nous assistons à une offensive réactionnaire pour la liquidation des acquis de l’Insurrection et de la Résistance populaires. La lutte pour une vraie justice est inséparable de celle pour l’achèvement de la révolution. C’est pourquoi ils lancent un appel pressant à la mobilisation et à la résistance pour exiger :
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L’annulation de la liberté provisoire accordée à Djibril Bassolé ;
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Le retour en prison de tous ceux qui ont été libérés au mépris de la justice ;
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La création de tribunaux spéciaux pour juger les dignitaires du pouvoir de la IVème République pour leurs crimes de sang et crimes économiques.