Burkina: Un réseau de lutte contre la corruption dénonce une gestion scandaleuse de parcelles à Ouagadougou

Le secrétariat exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), au cours d’une conférence de presse, jeudi à Ouagadougou, a dénoncé un manque de transparence dans l’attribution des parcelles de boutiques, d’hangars et autres commerces à Toecin-Yaar et ce, lors d’une opération d’attribution sur un nouveau site. «Il ressort clairement, que pendant que certains commerçants … Lire la suite

Société: Les Syndicats dénoncent la lenteur et les tergiversations dans le traitement du dossier des martyrs de l’insurrection populaire

 

Dans moins d’une semaine, le peuple burkinabè va commémorer le troisième anniversaire de l’insurrection populaire qui a contraint  Blaise COMPAORE à fuir le pays avec la complicité des autorités françaises.

Cette insurrection nourrie par les pratiques du pouvoir COMPAORE marquées par des crimes de sang et des crimes économiques impunis, par des atteintes graves aux libertés individuelles et collectives, la volonté de se maintenir au pouvoir, malgré ses limites, revêt un caractère historique pour le peuple burkinabè mais aussi pour les peuples de la sous-région, d’Afrique et du monde.

Les attentes nourries par les différentes couches populaires ont été trahies par le pouvoir de la transition mais aussi par le pouvoir actuel issu des élections de novembre 2015.

En ce troisième anniversaire de l’insurrection populaire l’Unité d’Action Syndicale (UAS) s’incline à nouveau sur la mémoire des martyrs. En souhaitant un prompt  rétablissement aux blessés et en exprimant sa profonde compassion à toutes les familles des martyrs, elle dénonce la lenteur et les tergiversations dans le traitement du dossier des martyrs de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de septembre 2015, de même que de tous les autres dossiers de crimes de sang et économiques.

A quelques jours de la commémoration des trois ans de l’insurrection populaire, l’UAS a voulu, par la présente conférence de presse, se prononcer sur un certain nombre de questions qui marquent l’actualité politique et sociale dans notre pays.

Nous évoquerons entre autres les questions suivantes :

  • La gouvernance politique, économique et sociale;
  • La vie chère ;
  • L’insécurité ;
  1. La gouvernance politique, économique et sociale

 

Le climat social est mis à mal par certaines pratiques liées à la gouvernance politique et économique, à l’absence d’un véritable dialogue franc. En effet, les populations font de plus en plus face à non-tenue de promesses électorales. Et pire elles constatent la poursuite du pillage du patrimoine national. Pour exemples :

Au niveau du Pouvoir exécutif :

 

A la présidence du Faso, après :

 

  • les nominations contestables dont celles d’anciens dignitaires plongés dans des malversations foncières;
  • l’annonce de la disparition de cinquante-sept (57) véhicules ;

Ce sont des malversations dans la gestion du carburant dans lesquelles la présidence trône à la tête.

Au niveau de plusieurs ministères, des cas de malversations financières exhumées par la presse viennent s’amonceler sur de multiples dossiers de crimes économiques non élucidés ; en plus des cas de gestion calamiteuse du patrimoine minier et celui foncier révélé par des commissions d’enquête parlementaire et j’en passe….. Le dernier rapport de l’ASCE/LC est un indicateur de plus que la même gymnastique de mal gouvernances se poursuit. Pour exemple, il ressort de ce rapport de l’AESC/LC que : « Malgré la recommandation de l’AESC/LC sur l’élaboration de textes sur la gestion du carburant et des lubrifiants, la Présidence du Faso et les ministères en charge des finances, de l’urbanisme et de la jeunesse n’en disposent toujours pas. » ;  en précisant davantage que les consommations irrégulières remontent à 250,558 millions de F CFA dont 98,13% proviennent de la Présidence du Faso.

Au niveau du Pouvoir législatif, après :

  • les tablettes qui ont défrayé la chronique,
  • la question de millions de fin de l’année,

c’est la parution du journal courrier confidentiel, n° 137 du 10 août 2017 qui a révélé une question de missions sans justificatifs et l’a titré : « Gestion du budget 2016 de l’Assemblée nationale: 235 missions à l’extérieur du Burkina…sans pièces justificatives » ; après avoir fait passer sa première dotation financière de 8 milliards f CFA à 14 milliards de F CFA.

Au niveau du Pouvoir Judiciaire, après :

  • une falsification grossière d’une décision de justice dans une haute Juridiction ;
  • l’annulation des mandats d’arrêts internationaux lancés contre Guillaume SORO, Président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne et Blaise COMPAORE par la Cour de Cassation le jeudi 28 avril 2016, annoncé comme suit : « « Tous les mandats d’arrêt internationaux ont été annulés aujourd’hui par la Cour de cassation pour vice de forme. Ca concerne aussi bien le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré, celui contre Guillaume SORO et bien d’autres », a déclaré à l’AFP le procureur général de la Cour de cassation Armand Ouédraogo.
  • la découverte davantage d’un visage hideux de Juridictions aux ordres à travers les dispositions de la Haute Cour de Justice jugées inconstitutionnelles par le Conseil constitutionnel pendant le procès du dernier gouvernement TIAO.
  • des libérations tout azimut pour raison de santé, tout en mettant soigneusement certains Burkinabé qui méritent les mêmes droits de côté ; démontrant ainsi ici une fois de plus que l’égalité devant la loi tant exhibée n’est qu’un leurre.
  1. La vie chère 

 

Ce qui précède indique qu’il y a deux types du Burkina : celui dans lequel il y a l’abondance beurrée d’impunité ; et celui dans lequel manger à sa faim est jusque-là un rêve. En effet, il est incompréhensible que dans un pays où les gouvernants ont presque tous comme mots introductifs à leurs discours : insuffisance de ressources, appel au civisme et le respect de l’autorité de l’Etat, paix et développement durable etc. et l’exemplarité, de même que l’esprit de sacrifice sont les choses les plus rares dans le comportement de nos dirigeants à tous les niveaux.

Face à cette situation incompréhensible et inacceptable les populations et les travailleurs sont obligés de prendre leurs responsabilités pour se faire entendre ; même sur des questions qui dans un Etat de droit normal, un gouvernant patriote ne saurait attendre certaines revendications avant de donner l’impression qu’il bouge. Par exemple :

  • Les inspecteurs et contrôleurs du Travail, représentant la force publique dans le contrôle de conformité et sécurité dans les entreprises sont dans un dénuement total. Ce syndicat demande à l’Etat de déconcentrer l’inspection du travail dans tous les arrondissements afin qu’en cas de crise, les protagonistes n’aient pas à parcourir des distances insupportable pour chercher une solution à leur crise. Face au mutisme du gouvernement, leur Syndicat le SYNACIT a suspendu les conciliations depuis le mois d’août. Et donc beaucoup de crises sociales non résolues pèsent imprévisiblement sur le climat social.
  • Les enseignants recrutés sur mesures nouvelles, végètent pendant des mois sans salaires, dans une tâche sociale très contraignante qu’est l’éducation des enfants. En plus la Coordination des Syndicats de l’Education font face à une remise en cause d’engagements pris par les Autorités, ce qui les oblige à engager un préavis de grève pour les 26 et 27 octobre 2017.
  • Les travailleurs de l’Hôtel SOPATEL SILMANDE ont fait face à une crise déclenchée depuis plus de cinq mois. Malgré que l’UAS ait intervenu dans cette crise où le gouvernement a joué à la limite le garçon de course du patronat ; malgré que l’opinion ait été prise à témoins sur la reprise des travailleurs dans cet Hôtel, nous sommes mis devant le fait accomplit de contrat de travail à contenu inhumain servi aux travailleurs.
  • Les Travailleurs des Ex-garderies populaires qui, après des dizaines d’années de service rendu à la Nation, font face depuis plus d’une dizaine d’années à des Autorités qui semblent ignorer le sens du devoir.
  • Les travailleurs de la Société des Mines du Burkina (SMB), depuis plus de cinq mois après que l’employeur ait décidé unilatéralement de fermer l’usine et de mettre les travailleurs en chômage technique de façon illégale, ne savent aujourd’hui à quel saint se vouer.
  1. L’insécurité 

 

L’insécurité grandissante dans notre pays tire ses origines dans les collaborations incestueuses entre le régime Blaise COMPAORE, auquel ont appartenu les ténors du régime actuel en tant que piliers et vrais architectes. Ce ne sont pas les déclarations d’intention ou la multiplication des fora qui pourraient trouver les réponses efficaces et efficiente face à cette insécurité grandissante. Mais plutôt, la moralisation de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) à travers une gouvernance vertueuse et transparente, l’exemplarité de la hiérarchie etc.

Par ailleurs, l’autre source de l’insécurité est le contenu des lois et règlements qui sont souvent taillés sur mesures, et aussi le non-respect du minimum de leur contenu qui paraitrait exact, et une justice qui n’est donc véritablement au service de notre peuple. Pour preuve, le gouvernement, le patronat ne peuvent dirent qu’il faut la paix pour le décollage économique et à contrario ils travaillent à faire voter des normes de travail contraire aux conventions internationales ratifiées, des normes de travail qui renforce l’exploitation esclavagiste du travailleur voire sa clochardisation etc. Une société d’injustice est une société qui se construit un avenir incertain ; donc cela doit être fermement combattue et sans état d’âme ! Aux autorités, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) rappelle que les mêmes choses produisent les mêmes effets. Du reste, en répondant à une question sur la gouvernance actuelle, un dignitaire du système vient de déclarer dans les Editions le Pays N°6457 du mardi 24 octobre 2017 que : «  A défaut de résultats immédiats, il faudrait au moins éviter de répéter les pratiques et les erreurs qui nous ont naguère menés où on sait : à l’insurrection populaire de 2014. Or, certaines des pratiques décriées alors, continuent, parfois même pire.

A défaut de rectifier le tir à temps, on pourrait bien se retrouver avec une nouvelle révolution. Et elle sera dure.».

Le comportement de nos dirigeants et de ceux avec lesquels ils étaient autour de la même soupe hier (arrogance et suffisance), nous interpellent à une mobilisation exemplaire et une solidarité sans faille pour la défense, la protection et la promotion des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de septembre 2015. En effet, le manque affiché de volonté politique d’élucider les crimes économiques et de sang, les tergiversations et manipulations sur certaines décisions de justices jusqu’à des non-lieux et où d’annulations de mandats d’arrêts, les gesticulations sociales en faveur de retour de réfugiés politiques sans mettre sans la moindre attention à la douleur toujours atroce des familles de martyrs et des blessés, la gestion fantaisiste de certaines demandes d’organisations de la Société Civile aboutissant à des bouclages sécuritaires de certaines zones avec des arrestations et incarcérations, nous interpellent à analyser avec minutie et esprit de suite toutes ces manœuvres politiciennes. Elles sont orchestrées en vue d’aboutir à un retour d’une éventuelle restauration de zones rouges et intensifier les atteintes aux droits humains. Ces pratiques sont fermement condamnables d’où qu’elles viennent.

Mesdames et messieurs les journalistes,

Nous sommes de toute évidence dans un contexte difficile, marqué par la remise en cause des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance victorieuse au coup d’Etat. Et face à une telle situation pleine de tous les dangers, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) se sent interpellée. Dans ce sens, elle appelle l’ensemble des travailleurs et travailleuses de notre pays à se démarquer dans la solidarité de toute tentative de culture de germe de guerre civile dans notre pays. Tout en mettant en garde les autorités contre toute velléité de remise en cause des libertés, notamment celle de réunion et de manifestation sur la voie publique, elle invite les travailleuses et les travailleurs à s’impliquer dans les luttes visant à exiger une suite aux nombreuses attentes populaires relatives à la justice, aux libertés, à plus de justice sociale, à l’accès aux services sociaux de base notamment l’éducation et la santé.

Pour faire face au mieux à cette situation intenable, il faut de la solidarité, le renforcement de nos organisations respectives, de la mobilisation, de la vigilance, de l’engagement et de la détermination. Donc, l’UAS soutient toutes les luttes des populations et des travailleurs pour un mieux-être, notamment :

  • du mot d’ordre de grève lancé par la coordination des syndicats de l’éducation qui compte près de 17 syndicats pour les 26 et 27 octobre 2017 sur l’ensemble du territoire en vue d’exiger un meilleur traitement du système éducatif et pour la revalorisation de la fonction enseignante ;
  • la résolution de la plateforme du syndicat des Inspecteurs et Contrôleurs du Travail ;
  • la lutte du Syndicat National des Secrétaires du Burkina ;
  • la lutte du Syndicat des Travailleurs de l’Action Sociale (SYNTAS) ;
  • la lutte des travailleurs de SMB pour une solution acceptable à leur situation ;
  • le respect des accords avec les travailleurs de l’Hôtel SOPATEL SILMANDE ;

Sur cette situation nationale la position de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) est connue et est : Vérité et Justice ; la réconciliation étant une conséquence des deux. Cette position a été réaffirmée à la rencontre avec le Chef de File de l’Opposition, Monsieur Zéphirin DIABRE le 27 avril 2016 à la Bourse du Travail ; Aussi réaffirmée le 21 février 2017 à la délégation de la CODER conduite par son 1er vice-président, Rasmané OUEDRAOGO, à la même Bourse du Travail ; et au Gouvernement le 3 mars 2017. En tirant leçons de tous les tournants décisifs de l’histoire de notre pays et les conséquences qui en découlent, cette position de l’UAS n’est pas négociable et elle l’assume pleinement. Elle s’opposera donc avec vigueur à tout marchandage macabre et autres calculs politiciens d’où qu’ils viennent sur la dignité, l’intégrité et la liberté des burkinabé. Elle prend l’engagement à poursuivre son travail de défense des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance dans la vigilance, la sérénité et la fermeté.

Elle invite par conséquent les militants et militantes, les sympathisants et sympathisantes, à se mobiliser et prendre part sur l’ensemble du territoire national à toutes les manifestations organisées contre l’impunité, donc à la marche-meeting contre l’impunité   prévu le 4 novembre 2017 à la place de la Nation à Ouagadougou. 

Ce sont là, mesdames et messieurs les journalistes, quelques éléments de la situation nationale sur lesquels l’UAS a décidé de se prononcer.

A présent, nous nous mettons à votre disposition pour apporter des précisions sur ces points et éventuellement évoquer d’autres questions.

Je vous remercie !

Bassolma BAZIE

Secrétaire Général Confédéral de la CGT-B

Président De Mois des Centrales Syndicales

Porte-Parole de l’Unité d’Action Syndicale (UAS)

HCRUN: voici les résolutions prises à Bobo Dioulasso

La session du HCRUN qui s’est tenue à Bobo Dioulasso du 16 au 25 octobre 2017 a produit ses résultats. Cinq dossiers ont été soumis à l’analyse des Conseillers

1- Du dossier des blessés des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’État manqué du 16 septembre 2015

Là, des recommandations et propositions concrètes ont été faites afin d’apporter « réparation aux préjudices des victimes « . Le HCRUN a préconisé  » Une prise en charge immédiate de 24 victimes dont l’état relève toujours d’une urgence absolue »

2- Des décisions de justice non exécutées et dossiers pendants

Le HCRUN note que  » de nombreuses affaires jugées par diverses instances administratives et judiciaires souffrent d’une absence d’exécution de plusieurs décisions » . Plus de 600 personnes et autant de familles sont concernées. Le HCRUN s’est engagé à contribuer aux côtés de la justice classique , à mettre fin à des situations de souffrance et de discriminations négatives « .

3- Du contentieux administratif opposant le Syndicat autonome du ministère des affaires étrangères ( SAMAE) à l’état burkinabé

105 agents, à la suite d’une marche autorisée le 10 avril 2007, ont été sanctionnés. Le HCRUN a préconisé un traitement privilégiant la justice traditionnelle qui est plus apte à produire des décisions consensuelles de réparation administrative, morale et financière.

4- Du Du dossier des femmes déguerpies de Leguema logo

Ces femmes vendeuses de fruits et legumes deguerpies ont subi beaucoup de préjudices. Le Hcrun a fait des propositions allant dans le sens de l’aménagement d’un nouveau site à des compensations financières

5- Du dossier des policiers et militaires radiés

A l’instar des autres dossiers , celui des policiers et militaires radiés suite à la mutinerie de 2011  » à été appréhendé avec une délicate attention par le HCRUN ». Un examen minutieux des détails du dossier à été fait par les conseillers en vue de lui réserver le traitement le plus adapté. Des propositions sont faites aux premières autorités.

Après 1 mois d’intérim, Younoussa Sanfo et son équipe produisent ainsi les premiers résultats du HCRUN. Le président par intérim la promis à la fin de la session:  » ces résultats en appellent d’autres, jusqu’à ce qu’aucun dossier ne reste enfoui dans aucun tiroir du HCRUN « .
Les détails concrets de ces décisions sont destinés aux premières autorités

Poisson pourri à Gaoua: Un commerçant véreux baffoue l’interdiction des autorités

AFFAIRE DE LA SAISIE DE POISSONS AVARIES A GAOUA : le Comité Régional Anti-Corruption du Sud-Ouest (CRAC-SO/REN-LAC) anime une conférence de presse. Ceci est la déclaration liminaire de la conférence de presse du 23 octobre 2017.  Mesdames et messieurs, chers amis de la presse, Au nom des organisations de la société civile de la ville … Lire la suite

3ème anniversaire de l’insurrection populaire: Des OSC en marche-meeting le 4 novembre

Des Organisations de la société civile (OSC) burkinabè,  au nombre d’une dizaine, comptent commémorer de façon marquante, le samedi 4 novembre prochain, le troisième anniversaire de l’insurrection populaire au Burkina Faso, a-t-elles annoncé, mardi à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse. «Cette importante activité se tiendra sous le format d’une marche-meeting», a relevé Elie … Lire la suite

Justice: 37 magistrats épinglés pour manquement à l’éthique et à la déontologie

Le Ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion Civique, Garde des Sceaux, Bessolé René BAGORO a transmis le rapport de la Commission spéciale d’enquête, ce lundi 23 octobre 2017 au Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), pour suite à donner.

En rappel, la Commission spéciale d’enquête sur les allégations de manquements à l’éthique et à la déontologie par des magistrats, mise en place par le Conseil Supérieur de la Magistrature a débuté ses investigations le 23 janvier 2017 en faisant appel à tout citoyen ayant connaissance de manquements à l’éthique et à la déontologie par des magistrats dans le cadre du traitement de leurs dossiers ou non de les lui dénoncer. Après six (6) mois d’investigations, elle a remis son rapport à la présidente du CSM en marge de la session extraordinaire du Conseil, le 6 juillet 2017.

Au total, deux cent trente-trois (233) personnes, magistrats, greffiers, avocats, des acteurs de la police judiciaire, journalistes, acteurs de la société civile, justiciables ont été auditionnées avec un total de deux cent sept (257) procès-verbaux d’audition. Sur 51 dossiers, la commission a conclu à l’existence de manquement à l’éthique et à la déontologie dans vingt-neuf (29) dossiers et impliquant trente-sept (37) magistrats principalement, et incidemment trois (3) avocats, cinq (5) greffiers, quatre (4) Officiers de police judiciaire et Agents de police judiciaire de la gendarmerie nationale.

Après avoir reçu le rapport le 2 août dernier pendant les vacances judiciaires, il revenait au Garde des Sceaux de le transmettre après la rentrée judiciaire, au Conseil supérieur de la magistrature qui doit bientôt siéger dans sa formation disciplinaire.

Conférence nationale des jeunes sur le climat : le FIE aux cotés de la CONAJEC

La Coordination Nationale des Jeunes pour l’Environnement et le Climat (CONAJEC) a organisé du 19 au 22 octobre 2017, la 2è édition de la Conférence Nationale des Jeunes sur le Climat (CNJC 2017).

La manifestation qui s’est tenue autour du thème « Mise en oeuvre de la contribution determinée au niveau national et de l’accord de Paris : Quelle contribution des jeunes? » a réuni environ 200 jeunes venus du pays et des pays voisins et enregistré la présence de plusieurs invités parmi lesquels le Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE).

Communications, travaux pratiques, visites de terrain et cérémonies ont marqué le programme de cette 2è édition qui a eu pour cadre le pavillon de la créativité du SIAO.

Ouagadougou: 251 véhicules de l’Etat contrôlés en 48 heures et 10 conduits en fourrière

La Directrice générale des affaires immobilières et de l’équipement de l’Etat, Edith BELEM/DAMIBA, a animé une conférence de presse, le samedi 21 octobre 2017, à la Direction générale de la Police nationale, située au quartier Patte d’Oie de Ouagadougou.

En compagnie du directeur du parc automobile de l’Etat, des responsables de la Police nationale et municipale, elle a fait le bilan de l’opération de contrôle des véhicules de l’Etat qui s’est déroulée dans la nuit du 20 et dans la journée du 21 octobre.
Selon la Directrice générale des affaires immobilières et de l’équipement de l’Etat, ce sont au total 76 véhicules qui ont été contrôlés dans la nuit du 20 octobre 2017. Parmi ces véhicules, deux (02) ont été conduits en fourrière.

Dans la matinée du 21 octobre, a indiqué Mme BELEM, le contrôle a touché 175 véhicules, dont 8 véhicules conduits en fourrière; d’où un total de 251 véhicules dans la ville de Ouagadougou et 10 mis en fourrière.


L’opération avait aussi été menée dans d’autres villes du Burkina Faso en début d’octobre et visait à vérifier le respect de la réglementation en vigueur en matière d’utilisation des véhicules de l’Etat, notamment s’assurer de leur bonne gestion et limiter les abus.

«Pour cette année 2017, nous sommes à 8 opérations de contrôle sur l’ensemble du territoire», a confié Edith BELEM/DAMIBA qui a, par ailleurs, mentionné qu’au total 493 véhicules ont été contrôlés dans les villes de Bobo-Dioulasso, Dédougou, Koudougou, Ouagadougou et Kaya dont 18 véhicules admis en fourrière.

Les motifs de la mise en fourrière sont liées généralement à la non possession des documents du véhicule, de l’ordre de mission ou de laissez-passer.

Selon la Direction générale en charge des affaires immobilières, le taux de non conformité constaté dans les villes où l’opération s’est déroulée est de 3,75%, soit une baisse par rapport à 2016 dont le taux était estimé à 7,31%.

«Les différentes campagnes de sensibilisation menées ont eu un impact positif sur le respect de la réglementation en matière d’utilisation des véhicules de l’Etat.

Mais nous disons que des efforts doivent se poursuivre pour atteindre un taux de non conformité nul», a-t-elle souligné. Au cours de la conférence, la Directrice générale des affaires immobilières et de l’équipement de l’Etat a traduit sa reconnaissance aux forces de défense et de sécurité qui ont conduit l’opération.

Société: Arrestation de Pascal Zaida: des OSC dénoncent

Le samedi 21 octobre 2017, une manifestation que tentait de tenir le Cadre d’Expression Démocratique (CED) a vite tourné en brutalité policière et à des arrestations. Le leader d’opinion et président du CED, Pascal Zaida, organisateur de ladite manifestation préalablement interdite par le maire de Ouagadougou a été arrêté ainsi que quelques membres de son organisation dans des circonstances empruntes d’une rare brutalité, dans des conditions musclées et humainement dégradantes au cours desquelles, la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) a agi en dehors de tout professionnalisme et sans respect des valeurs et principes humains et républicains qui la caractérise.

Selon un communiqué de la police nationale le même jour, une procédure judiciaire a été diligentée afin que l’autorité compétence soit saisie et puisse statuer sur le cas de Zaida Pascal et ses camarades qui risquent l’incarcération à la prison. Jusque-là, l’on en est à se poser toujours des questions sur les mobiles réels de l’interdiction de la manifestation du CED. Les risques de troubles à l’ordre public invoqués comme motif par le maire se justifient- ils réellement ?

Après avoir investigué et recueilli des témoignages sur le terrain, il ressort qu’aucun trouble à l’ordre public n’a été commis par les manifestants nécessitant que les organisateurs de la manifestation se retrouvent détenus à ce jour et privés de leurs libertés. Leur arrestation et leur détention apparaissent abusives et disproportionnées.

Par voie de conséquence, il y a lieu de conclure à un arbitraire en règle ciblant particulièrement les leaders de cette organisation citoyenne ainsi qu’un refus injustifiable de la part de l’autorité publique de leur garantir la jouissance d’un droit fondamental notamment la liberté de réunion et d’expression. En tout état de cause et à l’analyse des péripéties de cette affaire, nous considérons que l’interdiction d’une manifestation publique sans fondement réel sur une base d’iniquité ou de mobiles partisans n’est pas plus que l’expression d’une volonté délibérée de remise en cause des libertés démocratiques et un viol de la constitution burkinabé par les pouvoirs publics.

Aussi, nous organisations et mouvements de défense et de protection des droits de l’Homme fidèles à notre engagement de dénoncer toute atteinte et prédation des droits de l’Homme partout où ceux-ci sont menacés ou seraient l’objets de tentatives avérées de bafouement :

– Condamnons l’arrestation de Pascal Zaida et ses camarades et appelons à leur libération immédiate et sans conditions,

– Interpellons les autorités nationales et, en particulier, le maire de Ouagadougou sur leur devoir à respecter scrupuleusement les libertés publiques en permettant leur pleine jouissance sans discrimination par tous les citoyens tout comme le droit de manifester tel que garanti par la loi fondamentale,

– Prenons à témoin l’opinion nationale et internationale, les chancelleries présentes sur le territoire, les démocrates de tous bords sur la répression, les velléités de musèlement et les graves menaces à l’intégrité morale et physique qui pèsent sur les activistes de la société civile qui osent faire des critiques à l’encontre du gouvernement,

– Engagerons l’entière responsabilité des autorités nationales devant les instances internationales habilitées quant à la dégradation de la situation des droits de l’Homme, de la répression des défenseurs des droits de l’Homme et du recul des libertés citoyennes et démocratiques au Burkina Faso.

Fait à Ouagadougou, le 22 octobre 2017 Ont signé:

Cercle D’Eveil Evariste Faustin Konsimbo Réseau des Organisations de la société civile pour le développement

(RESOCIDE) Siaka Coulibaly Observatoire pour la démocratie et les droits de l’Homme

(ODDH) Lookman Sawadogo Nouveaux droits de l’Homme

(NDH-Burkina) Idrissa Birba Association

« Femmes Battantes » Bertine Ouédraogo

Cadre d’Expression Démocratique (CED) Souleymane Zongo

Manifestation du CED : 4 personnes arrêtés dont Pascal Zaida( bilan police)

A l’appel de certaines organisations associatives, dont le « Mouvement Populaire de la Jeunesse » et le « Cadre d’Expression Démocratique », avec à leur tête Monsieur Pascal ZAIDA, une manifestation avait été prévue dans la ville de Ouagadougou le 21 octobre 2017. 

Au regard des risques de troubles à l’ordre public liés à cette manifestation, les autorités communales ont donné un avis défavorable à sa tenue.

Malgré cette interdiction, les organisateurs par le canal de conférences de presse, ont maintenu leur projet et ont invité leurs militants à se rendre, au Rond-point des Nations Unies à partir de 8 heures.
Afin de préserver l’ordre public, un dispositif sécuritaire a été mis en place par les forces de sécurité.


Nonobstant ces mesures de préservation de l’ordre, quelques manifestants, parmi lesquels Monsieur ZAIDA Pascal, qui s’étaient regroupés aux environs de la Maison du Peuple, ont par trois fois, forcé les barrages mis en place par la Police. Cette attitude des manifestants a suscité une réaction de colère des commerçants riverains, amenant les forces de l’ordre à intervenir et à interpeller, sur les lieux, quatre personnes, dont Monsieur ZAIDA Pascal.


Ces incidents surviennent après que, les 26 septembre, 4 et 17 octobre 2017, les initiateurs de la manifestation ont été convoqués par les services de la Police Nationale pour être mis en garde contre d’éventuels débordements à la suite de leur manifestation.


Une procédure judiciaire a été diligentée et les personnes interpellées seront conduites devant les autorités compétentes.