Côte d’Ivoire : les Violences post-électorale pourraient constituer des crimes relevant de la compétence de la CPI selon Fatou Bensouda

Le Bureau de la Procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI) informe qu’il demeure saisi de la situation socio-politique qui prévaut en ce moment en Côte d’Ivoire

Je suis profondément préoccupée par les rapports publics et les informations reçues par mon Bureau, faisant état d’une recrudescence de violences graves depuis plusieurs jours dans des villes de la Côte d’Ivoire à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020.

Ces actes pourraient constituer des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale (« la CPI »)

J’appelle tous les acteurs politiques et leurs partisans au calme et à la retenue. Les violences connues en Côte d’Ivoire lors de la première crise pré-électorale de 2010 ne doivent pas se répéter.

La violence de tout bord politique n’est pas une option. Toute personne qui commet, ordonne, incite, encourage ou contribue de toute autre manière à la commission de crimes visés par le Statut de Rome est passible de poursuites devant les tribunaux de la Côte d’Ivoire ou devant la CPI.

Je tiens à rappeler que nos enquêtes ouvertes en Côte d’Ivoire depuis octobre 2011 se poursuivent et que mon Bureau continue de suivre de près la situation sur toute l’étendue du territoire ivoirien.

Selon le président ivoirien, Alassane Ouattara, les actes de violences ont fait 30 morts dans le pays. Et lesdites violences seraient suscitées par l’opposition. Il affirme détenir des preuves et que la justice agira contre les commanditaires et auteurs en temps opportun.

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