Dans un communiqué rendu public ce 22 juillet 2019, l’Union d’Action syndicale a pointé du doigt ce qu’elle appelle un jeu de cache-cache au quel le gouvernement veut l’inviter à jouer. Selon l’UAS, le gouvernement ne jouerait franc jeu sur les modalités d’organisation de la rencontre qui devait se tenir entre les deux parties. Retour sur histoire vu par l’UAS.
L’Unité d’Action Syndicale (UAS) a rencontré le 5 juillet 2019 le Premier Ministre et sa délégation à sa demande par correspondance N°19-023/MFPTPS/CAB, sur les conditions de reprise de la rencontre Gouvernement/syndicats suspendue depuis le 21 mai 2019.
Son Excellence Monsieur le Premier Ministre a décliné un chronogramme autour de cette reprise en annonçant la mise en place d’un Comité composé de représentants de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) et du Gouvernement en vue de se pencher sur les propositions faites par le Gouvernement en 2015 à l’issue de l’étude technique. A cet effet, le Premier Ministre a promis de transmettre des documents comportant le point des travaux du comité technique sur la question de l’IUTS, la lettre demandant la désignation des représentants de l’UAS pour le nouveau comité paritaire ainsi que le projet de chronogramme des travaux dudit comité dont les conclusions devaient permettre la reprise de la rencontre Gouvernement/syndicats. La délégation de l’UAS a signifié qu’elle avisera quand elle recevra les documents annoncés.
Le jeudi 11 juillet 2019 par correspondance N°2019-803/MFPTPS/CAB, annexée d’un programme des travaux du Comité bipartite, le Gouvernement a demandé à l’UAS de communiquer les noms de ses représentants. Le vendredi 12 juillet 2019, l’UAS a transmis par correspondance N/Réf : n°025UAS/CS/PDM/2019/SGA, les noms de ses représentants.
Le mardi 16 juillet 2019, les représentants syndicaux se sont présentés au Premier Ministère à 8h30 pour les travaux. A leur arrivée sur les lieux, c’est d’abord la sécurité qui s’est étonnée de leur présence car elle n’était pas au courant de travaux prévus sur les lieux. Après quelques appels, les représentants syndicaux sont autorisés à avoir accès à la Cour du Premier Ministère. Une fois à l’intérieur, ils constatent qu’aucune salle n’a été prévue pour les travaux.
Après des moments d’attente, ils seront renvoyés au Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale (MFPTPS) pour la suite. A leur grande surprise, la rencontre ne serait pas pour discuter sur des propositions du Gouvernement comme annoncées auparavant, mais ils s’entendent réaffirmer la même position du Gouvernement qui est la généralisation de l’application de l’IUTS sur les Primes et indemnités.
Les représentants syndicaux en adéquation avec leur lettre de mission ont expliqué aux techniciens du Gouvernement que la revendication n’est pas une annulation de l’IUTS sur les salaires, mais plutôt sur les primes et indemnités dans les secteurs Privé et parapublic. Dans la poursuite des discussions, la partie gouvernementale a proposé de faire parvenir à celle syndicale d’autres propositions au plus tard le vendredi 19 juillet 2019 à 18 heures00.
C’est dans ce contexte précis que l’UAS a reçu la correspondance N°2019-807/MFPTPS/SG/DGT/DRPPDS du 19 juillet 2019, du Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la protection Sociale, annonçant le report de la rencontre initialement prévue débuter le 22 juillet, au 23 juillet 2019 avec un ordre du jour qui n’évoque nulle part les travaux de ce comité bipartite mis en place en grande annonce publicitaire pour la reprise de la rencontre Gouvernement/Syndicats. En plus, un troisième point de l’ordre du jour portant sur « l’examen des autres revendications sectorielles » est subtilement introduit sans que l’UAS ne sache exactement qui sont les porteurs de ces revendications !
Au vu de ce qui précède, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) n’est pas prête à se livrer à ce jeu de cache-cache ! Toutefois, elle ira à toute rencontre convoquée sur la base du principe du respect de la parole donnée. Mieux, elle n’empêche pas ses membres de discuter de questions sectorielles avec le Gouvernement. Dans ce sens, elle encourage le Gouvernement à engager des discussions sérieuses avec ses partenaires sectoriels.
L’UAS invite instamment le Gouvernement à mettre davantage du sérieux dans la préparation et la convocation de la rencontre Gouvernement/syndicats en vue de trouver des solutions aux préoccupations à lui soumises. Par ailleurs, elle invite ses militants et militantes, l’ensemble des travailleurs et travailleuses à rester mobilisés pour la mise en œuvre de tout mot d’ordre qu’exigerait l’évolution de la situation.
UNITE D’ACTION SYNDICALE (UAS)
LES CENTRALES SYNDICALES DU BURKINA FASO :
• Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B)
• Confédération Nationale des Travailleurs du Burkina (CNTB)
• Confédération syndicale Burkinabé (CSB)
• Force Ouvrière – Union Nationale des Syndicats (FO- UNS)
• Organisation Nationale des Syndicats Libres (ONSL)
• Union Syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB)
LES SYNDICATS AUTONOMES :
SAIB–SATB-SAMAE–SATEB–SBM–SNEAB–SNESS–SYNATEB–SYNATEL–SYNATIC– SYNTAS– SYNTRAPOST– SYNAPAGER–SYNATIPB –SYNATRAD–SYSFMAB– UGMB
Ouagadougou, le 22 juillet 2019
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