Une cellule de terroristes présumés -composée de deux Burkinabè, un Ivoirien et un Malien- a été démantelée jeudi 6 décembre au Mali, selon les services de renseignements de ce pays. Elle est soupçonnée de préparer des attentats à Ouagadougou, Bamako et Abidjan à l’occasion des fêtes de fin d’année.
«Adama Konaté, 31 ans originaire de Yira Dioubasso au Burkina, tout comme son frère Kassim Konaté ainsi que Youssouf Sako et Abdramane Sanogo ont été appréhendés alors qu’ils s’apprêtaient à perpétrer des attentats sur certains points sensibles d’Abidjan, Bamako et Ouagadougou lors des fêtes de fin d’année», selon le communiqué des renseignements maliens. Ils ont été interpellés près de Koutiala (sud), non loin de la frontière avec le Burkina Faso.
Le chef de la cellule, Adama Konaté, et ses trois lieutenants auraient participé au double attentat du 2 mars dernier à Ouagadougou contre l’Etat-major général des armées et l’ambassade de France. Cette double attaque avait fait 8 morts et 85 blessés.
C’est lui qui assurait la succession d’Abdallah Sawadogo, le djihadiste abattu par les gendarmes burkinabè à Rayongo, en périphérie de Ouagadougou, le 22 mai 2018.
«A ce titre il était devenu le point focal des groupes terroristes dans la jonction des trois frontières, (Mali, Burkina et Cote d’Ivoire) et avait entamé une opération de recrutement. Toutefois Kassim Konaté installé à Abidjan était chargé de la reconnaissance des sites susceptibles de faire objet d’éventuels attaques», relate le document. Sur lui, ont été découvert des images de ces différents endroits ciblés.
La cellule démantelée seraient aussi impliquée dans l’enlèvement d’une religieuse colombienne en février 2017 dans cette région du Mali, précisent les renseignements maliens dans le communiqué publié mercredi 12 décembre.
Les trois pays collaborent étroitement pour agir efficacement dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, conclut le communiqué.
Fasozine