Dans cette tribune, l’abbé Jean Emmanuel KONVOLBO interpelle les autorités politiques et l’opinion publique sur l’opportunité de la vaccination contre le COVID-19. Quelle est l’opportunité d’un tel vaccin dans notre pays ? Peut-on faire confiance à l’OMS et aux gouvernements occidentaux ? Quelle est la fiabilité d’un vaccin développé à une vitesse supersonique ? Autant de questions qu’il pose et analyse.
Introduction
Deux souris de laboratoire discutent : T’es-tu fais vacciné contre la Covid-19 ? L’autre répond : Tu es fou ? Ils n’ont pas encore terminé l’expérimentation sur les humains.
Depuis l’apparition de la maladie, le projet d’une vaccination généralisée de toute l’humanité a été régulièrement émis et tend à se concrétiser. Alors que mille et une questions restent posées sur ce projet, le ministre de la santé a annoncé que le Burkina se prépare à l’introduction du vaccin après avoir mis en place un comité ad hoc .
Quelle gestion le Burkina Faso a-t-il eu de la crise sanitaire liée à la Covid-19 pour que cette initiative de vaccination soit opportune pour nous ? Pouvons-nous mettre entre parenthèses la crise de confiance vis-à-vis de l’OMS et des gouvernants occidentaux et adopter leur projet de vaccination comme du pain bénit ? Un projet de vaccination conçu pour des pays qui ont eu 1000 décès par jours pendant une longue période est-il valable pour un pays n’a même pas eu 100 décès en 10 mois ? Peut-on faire confiance à un vaccin de type nouveau (type ARN), élaboré à une vitesse supersonique et d’une très haute technologie ? Un vaccin contesté par des scientifiques éminents, reconnus jusque-là compétents pour les résultats de leurs recherches mais dénigrés seulement pour leur avis sur la Covid-19 ?
Quand on est responsable de la santé des populations d’un pays, responsable par délégation de pouvoir d’un Peuple, on n’agit pas à la légère à son endroit. Mais quand on est un aussi citoyen dans un monde complexe, un monde de distraction médiatique et d’enjeux souterrains, on ne reste pas passif et fataliste une fois que l’on a donné sa voix à des élus, on doit plutôt être constamment vigilant sur leurs décisions et leurs actions, on a le droit et le devoir de leur poser des questions et ils ont l’obligation de répondre. La légitimité des élus ne repose pas tant sur la voix des urnes que sur leur engagement réel à servir constamment les intérêts suprêmes du Peuple.
1. La gestion de la crise au Burkina Faso
La pandémie de la Covid-19 a commencée avec un premier cas de malade rapporté le 17 novembre 2019 en Chine. Le 31 décembre 2019, « informe officiellement l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de la survenue de nombreux cas d’une pneumonie d’origine inconnue dans la ville de Wuhan… Le 7 janvier 2020, les autorités chinoises confirment qu’il s’agit bien d’un nouveau virus de la famille des coronavirus, baptisé temporairement 2019-nCoV… Le 9 janvier 2020, l’OMS lance une alerte internationale » . Connaissant l’intensité des échanges commerciales entre le Burkina Faso et la Chine, quelles dispositions les autorités sanitaires ont-elles prises, entre le 9 janvier au moins et le 9 mars 2020 pour examiner les voyageurs venant de Chine pour protéger la population de la contamination ? Sommes-nous sûrs que le 9 mars 2020 est la date du premier cas de contamination au Burkina Faso ? Dès le début, la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19 a laissé perplexe plus d’un burkinabè.
Une crise de confiance est née vis-à-vis des autorités sanitaires du Burkina surtout lorsque des vidéos faites par les familles de défunts supposés de Covid-19 remettaient en cause le motif du décès de leur parent. Certains seraient morts faute de soins, d’autres par défaut de nourriture lors de leur hospitalisation. Jusque là, la lumière n’a pas été faite sur ces situations. Et y aura-t-il un jour lumière ?
En plus de cela, la divulgation dans les réseaux sociaux d’un projet de budget pour la gestion de l’épidémie a laissé croire aux populations que plus il y avait de cas de nouvelles contaminations et de décès déclarés, plus les financements abondaient au profit de nos institutions et de particuliers. À partir de ce moment là, il y avait le sentiment que les restrictions imposées n’étaient plus justifiées. Le scepticisme qui en est résulté a conduit certains à ne même pas croire à l’existence de la maladie. On a alors assisté à la réouverture musclée des yaars (marchés), des lieux ce culte, etc., qui, contre toute attente, s’est avérée sans incidence sur la tendance des chiffres de nouvelles contaminations et de décès dus à la maladie.
Depuis fin novembre, on parle d’une deuxième vague plus virulente. Cela advient avec une coïncidence malheureuse : pendant la campagne électorale qui a précédé, le discours sur l’épidémie était plutôt rassurant. Et maintenant on parle d’introduction du vaccin au Burkina qui a des incidences financières certaines. C’est prouvé sur le plan international .
Nous n’avons pas de raison de croire que les statistiques officiels sont manipulées à dessein. Nous relevons seulement que tous ces faits sont en partie responsables du fait que les chiffres actuels présentés à la une des journaux ainsi que les messages de sensibilisation peinent à être pris au sérieux par la population. Dans ces conditions, le salut viendra-t-il de l’introduction du vaccin ?
2. La crise de confiance vis-à-vis de l’OMS et des gouvernants occidentaux
Une crise de confiance plus grave est née au niveau mondial vis-à-vis des milieux scientifiques et de la presse à la faveur de la Covid-19. En effet, il y a constamment eu un flux d’informations contradictoires de spécialistes de tous pays, si bien que le citoyen profane ne sait pas à quel saint se vouer. Le débat a principalement porté sur les mesures barrières, les restrictions des libertés individuelles (confinement, etc.), le traitement par l’hydroxychloroquine et enfin le vaccin.
La prise en charge des personnes testées positives à la Covid-19 a été une préoccupation majeure dès le début de la pandémie. Des conclusions d’études menées en Chine montraient que l’hydroxychloroquine associé à d’autres médicaments (l’azithromycine notamment), accélère la guérison et fait baisser énormément le taux de mortalité chez les patients, surtout s’il est administré assez tôt. Toutefois, cette piste a été l’objet de controverses. Certaines voix considèrent que l’hydrochroloquine est sans effet dans le traitement de la Covid-19, et même qu’il aurait des effets secondaires très sévères. Pourtant la molécule est largement utilisée dans le monde depuis des décennies, vendue à faible coût, sans ordonnance, notamment dans le traitement contre le paludisme.
La publication dans le grand journal mondial The Lancet d’une étude défavorable à cette molécule le 22 mai 2020 a entraîné la suspension des essais cliniques par l’OMS et son interdiction dans la plupart des pays occidentaux pour le traitement de la Covid-19 uniquement. Deux semaines plus tard, le Lancet est obligé de rétracter cette étude , de nombreux experts mondiaux ayant estimé qu’elle manque de sérieux dans la méthodologie et dans l’intégrité des données. Comment cette étude grossière a-t-elle pu paraître dans le Lancet et emballer l’OMS et les gouvernements occidentaux ?
En France, du jour au lendemain (25 mars 2020), l’hydroxychloroquine ne pouvait être prescrit en cas de Covid-19 que pour les patients hospitalisés atteints de formes graves, donc à un moment où il ne peut être efficace. Les médecins de médecine libérale ne pouvaient pas donner de prescription aux malades : concrètement, on devait les laisser mourir. Les personnes âgées dans les maisons de retraites qui seraient contaminées n’avaient droit qu’à du Rivotril, pour calmer la douleur et … mourir. Pendant ce temps, le Remdésivir, qui n’était pas encore disponible sur le marché et dont les effets secondaires sont plus prononcés avait la bénédiction de l’Union européenne et des États-Unis . Pourquoi cette cruauté ? Toujours est-il que le grand nombre de morts sert à justifier l’introduction du vaccin.
Aux États-Unis, Donald Trump a camouflé sa position en approuvant d’abord publiquement l’hydroxychloroquine contre les indications du FDA, l’agence chargée du contrôle des médicaments. Plus tard, il a commandé le Remdésivir en grande quantité.
Un journal commente : « Le mois d’octobre a été particulièrement favorable pour Gilead Sciences, le grand fabricant d’antiviraux dont le siège est à Foster City, en Californie. Le 8 octobre, la société a signé un accord pour fournir à l’Union européenne son Remdésivir médicamenteux comme traitement du COVID-19 – un accord d’une valeur potentielle de plus d’un milliard de dollars. Deux semaines plus tard, le 22 octobre, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a approuvé l’utilisation du Remdésivir contre le coronavirus pandémique SARS-CoV-2 aux États-Unis – le premier médicament à recevoir ce statut. Les décisions de l’UE et des États-Unis ouvrent la voie au médicament de Gilead sur deux marchés majeurs, tous deux avec une flambée des cas de COVID-19.
Mais les deux décisions ont déconcerté les scientifiques qui ont suivi de près les essais cliniques du Remdésivir au cours des 6 derniers mois. […] Finalement, le 15 octobre la quatrième et plus grande étude a livré ce que certains croyaient être un coup de grâce : l’essai Solidarité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a montré que le Remdésivir ne réduit ni la mortalité ni le temps de guérison des patients infectés par la COVID-19. »
Commentant la gestion de l’épidémie dans le monde et particulièrement en Grande Bretagne, l’éditorialiste du British Medical Journal parle de « politisation, corruption et suppression de la science » .
Le Professeur Didier Raoult, qui expert mondial des maladies infectieuses et le plus éminent dans ce domaine en France a toujours défendu l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans son pays. Il a régulièrement fait l’objet de délations dans les médias. L’histoire montre qu’il avait raison : à Marseille où il exerce, il y a eu le plus faible taux de mortalité due à la Covid-19 en France . Le Professeur Raoult pointe du doigt les conflits d’intérêts comme facteur majeur ayant biaisé les décisions politiques dans cette crise . Il s’agit d’importantes sommes d’argent ou d’avantages en nature (frais d’hôtel, petit-déjeuner, rémunération d’expert ou de consultant, prise en charge d’un voyage…) reçus par des médecins, des organes de presse, les institutions internationales, des politiciens, de la part des grands fabricants de médicaments et qui remettent en cause leur partialité dans leur prise de position. Il a été démontré que lorsqu’une étude était financée par Big Pharma (nom donné à l’ensemble des grandes firmes pharmaceutiques), elle était défavorable à l’hydroxychloroquine dont le coût est négligeable, et favorable au Remdésivir de Gilead. Lorsque l’étude était indépendante, des résultats inverses étaient observés .
Dans cette affaire, l’OMS a également montré qu’elle était le jouet des États-Unis, son plus grand contributeur avec plus de 400 millions de dollars par an. En mi avril, Donald Trump a annoncé la suspension des financements par les États-Unis parce que l’organisation onusienne n’avait pas adopté une position dure contre Pékin avec qui il y a eu une joute diplomatique sur l’origine et l’alerte initiale sur la propagation du virus.
Il est important d’avoir cela à l’esprit car ce sont les mêmes acteurs qui sont au devant du débat sur les vaccins, avec en arrière plan leurs conflits d’intérêts.
3. Le vaccin en question
Il n’est pas correct de parler de vaccin au singulier contre la Covid-19. En effet, depuis plusieurs mois, les grands laboratoires de médicaments se sont lancés dans une course pour mettre au point un vaccin, processus qui dure ordinairement environ 10 ans. Mais pour la Covid-19, un an après son avènement, il y a plusieurs vaccins en tests, et certains sont en train d’être utilisés à grande échelle, les procédures pour leur homologation ayant été accélérées.
Certains vaccins emploient des méthodes traditionnelles, d’autres une technologie nouvelle dite à ARN messager. C’est la première fois qu’ils sont utilisés à grande échelle chez l’homme, précipitamment, et cela suffit à faire frémir les souris de laboratoire.
Ce sont ces vaccins à ARN messager qui sont surtout discutés, puisque commandés en masse par les États-Unis et l’Union européenne. Les discours officiels se veulent rassurant : toutes les garanties de sécurité ont été prises et les laboratoires annoncent des taux de protection de l’ordre de 90% ou plus. Le problème est que les vaccins ont été pré-commandés depuis longtemps par centaines de millions de doses à des coûts exorbitants, alors que la recherche n’était qu’à ses débuts. Dans ce contexte, y a-t-il d’autre issue – et même d’autre objectif – que de les valider et de les faire accepter par tous ?
L’espoir sur ces vaccins a été quotidiennement médiatisé sur la base de communiqués de presse des grands laboratoires, sans publication scientifique. Et on sait par exemple que Pfizer a déjà fait l’objet d’amende pour publicité mensongère . Le Professeur Eric Caumes s’est pendant longtemps montré très réservé par rapport à cette approche. À la publication du rapport de Pfzier, il déclare dans Le Parisien : « Je n’ai jamais vu une fréquence aussi élevée d’effets indésirables pour un vaccin ! en dehors des réactions minimes, d’autres effets indésirables sont recensés à des taux relativement élevés surtout chez les jeunes et après la deuxième dose » . Quelques semaines plus tard, le Professeur s’est fait vacciner. Aurait-il cédé aux réactions négatives subséquentes à ses propos ?
Même Alain Fischer, très favorables au vaccin et proche du gouvernement français reconnaît devant l’Assemblée Nationale qu’il y a quelques incertitudes : « Le recul à ce jour pour l’évaluation sur la sécurité et l’efficacité de ces vaccins ne dépasse pas 2 à 3 mois. C’est encore bref, même si c’est très significatif. Les données ne sont pas encore complètes non plus pour savoir jusqu’à quel point ces vaccins sont efficaces chez les personnes les plus à risque (les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies chroniques). Enfin, dernier point qui est critique mais dont la solution prendra du temps, c’est de savoir si le vaccin d’une part protège l’individu vacciné contre l’infection et espérons-le, contre l’infection grave, mais aussi protège contre la transmission [du virus]. Il faudra plusieurs mois probablement pour avoir ce dernier type d’information. »
« Le vaccin ne va pas nous sauver tout de suite », titre le journal Le Monde qui relève quelques aspects de la complexité vaccinale. Certains vaccins empêcheraient de développer (les formes graves de) la maladie, mais pas d’être contagieux. On ne sait pas encore pendant combien de temps les personnes vaccinées sont immunisées. On ne sait pas non plus si les vaccins protègent contre les variants du virus . Il est à noter que le virus ne cesse de muter et que ce n’est pas la même souche qui est présente partout dans le monde en ce moment : les vaccins ne seraient pas valables universellement. Finalement, on ne sait pas à quoi correspondent les taux mirobolants de protection annoncés. L’Académie Nationale de Médecine française relève une faible immunité après l’injection de la première dose du vaccin et demande de ne pas différer l’injection de la seconde .
Le Professeur Luc Montagnier, célèbre découvreur du virus du SIDA, prix Nobel de médecine 2008 affirme qu’au stade actuel, les effets des vaccins à ARN sont imprévisibles. Ils pourraient provoquer des cancers. On ne sait pas ce qui va se passer pour les générations futures après les vaccinations . Il préconise que l’on ne délaisse pas les efforts pour la prise en charge des personnes contaminées et les recherches sur les traitements.
Le Professeur Alexandra Henrion-Caude, généticienne spécialiste de l’ARN, trouve que c’est « pure folie » que d’administrer ce type de vaccin « génétique expérimental » à des sujets sains. « C’est inconcevable compte tenu de la versatilité de l’ARN d’être capable d’interagir avec une foultitude molécules, d’être coupé en petits bouts qui peuvent faire plein de choses. » Elle précise que l’essai de Pfizer se termine en 2022. Toute personne qui serait vaccinée actuellement avec le vaccin de ce laboratoire est donc un cobaye. Selon elle, le risque que l’ARN puisse intégrer notre ADN et transmis à la descendance est bien réel et connu, même si c’est dénié . C’est la raison pour laquelle dans le protocole de Pfizer, on traite les sujets porteurs du rétrovirus VIH qui donne la reverse-transcriptase à part, et l’on exige l’utilisation d’un moyen de contraception très efficace .
Le Dr Michael Yeadon, ancien chef du département de recherche sur les maladies respiratoires chez Pfizer, et le Dr Wolfgang Wodarg, pneumologue et ancien chef du département de santé publique d’Allemagne, ont déposé le 1er décembre 2020 auprès de l’EMA, l’Agence européenne des médicaments responsable de l’approbation des médicaments à l’échelle de l’UE, une demande de suspension immédiate de toutes les études sur le vaccin CoV-2 contre le SRAS, en particulier l’étude BioNtech/Pfizer sur le BNT162b. Ils évoquent entre autres la possibilité d’une stérilité à duré indéterminée chez les femmes vaccinées suite à la production d’anticorps contre les protéines de pointes du SRAS-CoV-2 qui contiennent des protéines homologues de la syncytine essentielles à la formation du placenta. Ils soulèvent également la possibilité de décès quelques temps après la vaccination .
En plus de ces avertissements, il y a des faits concrets : l’infirmière qui a été la première à recevoir le vaccin de Pfizer-BioNTech aux États-Unis s’est évanouie quelques minutes plus tard, en plein interview . Des chercheurs du Centers for Disease Control and Prevention aux États-Unis ont relevé 2,79% d’incidents après 5 jours de vaccination dans ce pays qui empêchent les personnes vaccinées d’accomplir leurs activités quotidiennes normales, de travailler ou qui nécessitent des soins auprès d’un médecin ou d’un professionnel de la santé . Ce taux d’incidents est largement supérieur au taux de létalité observé un peu partout en Amérique et en Europe (0,05% pour la France).
Tout laisse à croire qu’il faut beaucoup de prudence lorsqu’il s’agit du vaccin contre la Covid-19. Pour mémoire, le vaccin contre H1N1 lancé en France 2009 après avoir suivi tout le processus de validation est retiré du marché en 2010 après que 5 360 000 de personnes aient reçu la première dose et seulement 563 000 la seconde dose. Des cas de narcolepsie, de cataplexie, et de syndrome de Guillain-Barré ont été observés plusieurs mois après le début des vaccinations et il a fallu deux ans pour que le gouvernement français établisse officiellement le lien entre ces troubles et le vaccin .
Ce n’est pas pour rien que dans les pays occidentaux, un peu plus de la moitié de la population est défavorable au vaccin anti-Covid19. Emmanuel Macron a dû renoncer à son projet d’obliger tous les français à se faire vacciner. Il a cependant initié un projet de loi qui permet au premier ministre de refuser l’accès à certains lieux et services à ceux qui ne seraient pas vaccinés. Cela pourrait être appliqué à l’accès aux écoles, aux transports en commun, etc. Beaucoup dénoncent un échec de la démocratie, une dictature qui ne dit pas son nom.
Dans le même sens, on a constaté que toutes les personnes qui émettent une réserve ou un avis contraire à l’idée générale sont taxés de « complotistes », de « conspirationnistes », d’« anti-vaccin » , et victimes d’une délation agressive et massive par les médias et dans les réseaux sociaux qui tendent à censurer les publications non favorables. Des documentaires comme Hold Up et Plandemic sont immédiatement censurés . Le Pr Foutillan a été conduit dans un hôpital psychiatrique . Le Professeur Christian Perronne s’est vu enlever une grosse partie de ses prérogatives pour « propos publics déplaisants » . Quant au Professeur Raoult, on se demande comment il fait pour tenir depuis le début.
Dans de pareilles circonstances, est-ce sage d’introduire le vaccin au Burkina ?
4. Le vaccin au Burkina Faso ?
Un décret ministériel du 7 décembre 2020 porte à la connaissance du public la création d’un comité d’introduction du vaccin au Burkina. Ce comité est créé en dehors des structures habituelles qui s’occupent de la vaccination, pose déjà question. Il a pour président le ministre en personne, et pour surveillants rapprochés des représentants de l’OMS et de l’UNICEF nommés vice-présidents. On y apprend qu’une commission est chargée « d’assurer une évaluation accélérée des données et des preuves en vue d’une homologation rapide du vaccin, de délivrer le permis d’importation dans les plus brefs délais, d’accélérer la libération des lots de vaccins pour une administration du vaccin Covid-19 aux groupes ciblés ». Dans ces conditions, il n’y a pas pas de chances que le vaccin ne soit pas homologué pour le Burkina. On retrouve de façon injustifiée le même schéma de précipitation observé en Occident. Qu’est-ce qui se cache derrière tout cela ?
Aux États-Unis, ni l’État, ni Big Pharma ne peut être poursuivi en cas d’effets secondaires sur le vaccin anti-Covid-19 . En Europe également, la responsabilité des fabricants de vaccins est limitée. « Les États membres sont prêts à couvrir financièrement certains risques des entreprises, pour garantir que les vaccins sont effectivement disponibles pour les citoyens de l’UE afin de protéger la santé publique. » Qui prendra en charge les victimes du vaccin au Burkina ? Qui les dédommagera, et à hauteur de combien, dans un pays où l’on crie pauvreté ? Comment le citoyen lamda pourra-t-il prouver le lien entre ses malaises et le vaccin qu’il aura reçu plusieurs semaines ou plusieurs mois auparavant ? Nos conditions d’hygiène seraient rapidement convoqués pour renvoyer les gens à leur triste sort. D’ailleurs, l’état de nos structures sanitaires ne permet pas (partout) de faire des examens poussés.
L’annonce à l’Assemblée Nationale par le ministre de la santé de ce projet n’a pas suscité de réaction de la part des députés. Comme réaction publique, nous n’avons connaissance que d’une vidéo en mooré sur les réseaux sociaux, où un narrateur confession musulmane que nous n’avons pas pu identifier commente la scène de la vaccination de la première infirmière aux États-Unis. Il voit dans son évanouissement un signe de la Providence qui indique que le vaccin est foireux. Il relève aussi le risque que les produits qui seraient envoyés en Afrique soient intentionnellement différents de ceux utilisés en Occident, même si l’emballage est identique. Cela est fort envisageable car selon l’OMS, dans les pays en développement, un médicament sur dix est de qualité inférieure ou falsifié .
Pourtant le sujet nous concerne tous à titre individuel et communautaire, et ne devrait pas passer sous silence. Ailleurs, des médecins héroïques ont sonné l’alerte et c’est grâce à eux que les populations sont critiques vis-à-vis de leurs gouvernants. Ce qui est très inquiétant est que le décret prévoit de « mettre en place un mécanisme de monitoring des rumeurs/fausses informations et de gestion des cas éventuels de résistance ou de refus ». En d’autres termes, le projet de vaccination à grande échelle est décidé, et toute personne qui s’y opposerait serait « gérée ». C’est une dictature subtilement déclarée dans la même ligne que ce qui se passe déjà en occident. De quel droit le ministre veut subitement supprimer le droit de réfléchir, le droit de s’interroger et de refuser sur un vaccin à problème ? Que fait-on de la notion de consentement éclairé ? Pourtant il s’est avéré dans d’autres pays que l’histoire a donné raison aux scientifiques qui ont été persécutés pour avoir osé affirmer leur pensée à l’encontre des politiciens et de leurs conseillers ayant moins de compétence en la matière.
Dans des pays où il y a eu des centaines de milliers de morts malgré leurs grands moyens, le vaccin comme solution d’urgence à la crise sanitaire peine à être accepté par de nombreux médecins de haut rang ainsi que par la majorité de la population. Quelle raison honnête peut alors justifier l’introduction du vaccin ici, dans le court et le moyen termes, où il y a eu « seulement » une centaine de morts en une année ?
Le président de la Biélorussie a dénoncé en conseil des ministres le fait qu’il aurait eu la facilité d’obtenir un financement d’environ 1 milliard de dollars à condition que le pays accepte des mesures de confinement et qu’il accepte d’imposer le port du masque partout le dans le pays . Le Burkina a-t-il échappé à cette tactique indécente tout au long de la gestion de la crise, en particulier pour l’introduction du vaccin ?
5. L’épidémiologie de la Covid-19 au Burkina Faso
Dans une épidémie, le nombre de personnes contaminées est important, mais surtout la progression dans le temps du nombre de personnes affectées. Cependant, l’augmentation du nombre de cas positifs s’explique en partie par l’augmentation du nombre de tests réalisés actuellement par rapport aux mois précédents. Plus on a la capacité de faire des tests massifs, plus il y a de chances de détecter de cas positifs. À titre d’exemple, le 29 mars 2020, il y a eu 99 tests réalisés dont 24 nouveaux cas confirmés. Au 16 janvier 2021, 1523 échantillons ont été testés dont 188 nouveaux cas confirmés .
Si l’on rapporte le nombre nouveaux cas confirmés au nombre de tests réalisés, on a 24% des échantillons au 29 mars contre la moitié, 12% au 16 janvier. Nous mettons en garde nos lecteurs contre une conclusion hâtive. Pour une comparaison plus juste, il aurait fallu faire des moyennes sur plusieurs jours autour de ces dates, et faire de même pour les cas graves dont les statistiques ne sont pas publiés ainsi que pour les décès. Il faudrait aussi comparer les nombres de cas positifs en fonction du motif du test (cas suspects, tests de contrôle, tests de voyageurs, etc.).
Qu’il soit dit aussi que si le nombre de personnes touchées par une épidémie est important, la virulence de la maladie doit être prise en compte. Dans une épidémie de rhume par exemple, même s’il y a un million de cas (actifs) au Burkina, on ne s’inquiétera pas outre mesure. La Covid-19 n’est pas le rhume. Ce n’est pas Ebola non plus. Pour la virulence, seraient plus expressifs le nombre de personnes présentant des formes graves (les cas en réanimation par exemple) et le nombre de décès vraiment liés à la maladie.
Par ailleurs, pour qu’ils soient significatifs, les chiffres bruts doivent être toujours rapportés au nombre de la population. Au Burkina, en 2020, on aura officiellement recensé 85 décès avec le Covid-19, y compris les cas polémiques du début et les porteurs de comorbidité, sur une population de 20 millions d’habitants, soit un taux de 0,000425 % pour l’année écoulée.
Tout décès affecte. Mais les mesures prises pour réduire la létalité de la Covid-19 doivent être proportionnées. Combien de décès officiels y a-t-il eu en 2020 sur nos routes ? Combien de décès officiels dus au paludisme, la tuberculose ? Mais qu’est-ce qui est fait contre ces autres facteurs de mortalité ? On n’en fait même pas cas dans les médias.
La pandémie du Covid-19 a entraîné la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes pour ceux qui ont la mer. Cela a lancé un message fort selon lequel chaque pays doit trouver des solutions endogènes à ses problèmes. Dans ce contexte, où sont nos scientifiques, nos virologues, nos épidémiologistes, nos pharmaciens, nos chercheurs ? Quelle a été leur contribution pour la résolution de la crise dans notre pays ? Sont-ils tous d’avis ou dans leur majorité que le projet de vaccination du ministère de la santé est bon pour nous ? Il est étonnant que jusque-là, il n’y ait pas eu d’essais cliniques (officiels) sur certaines mesures préventives et curatives : apivirine, hydroxycloroquine en dose prophylactique, artemesia et bien d’autres plantes. Que devons-nous penser ?
Il est important dans notre contexte de profiter de l’occasion de la Covid-19 pour renforcer l’éducation de nos populations à l’hygiène, leur recommander tous les aliments qui peut renforcer leur immunité, revaloriser les savoirs locaux en matière de soins de maladies virales et d’améliorer la prise en charge des personnes touchées par la maladie. Une communication moins alarmiste diminuerait la stigmatisation. Les personnes présentant les signes de la maladie ainsi que les personnes contacts seraient alors plus enclin à se signaler dans les meilleurs délais.
Ceci dit, ce que l’on sait des vaccins aujourd’hui ne permet pas de présager un meilleur taux de mortalité pour le Burkina. Les effets secondaires encore non maîtrisés causeraient même plus de morts et d’invalides que la Covid-19 elle-même, fortement asymptomatique ou très peu symptomatique chez les individus contaminés. En effet, Lorsqu’on applique le taux de 2,79% d’incidents quelques jours après la vaccination aux 20 000 000 de burkinabè, on aboutit à 558 000 cas de personnes qui seraient incapables d’accomplir leurs activités quotidiennes normales, de travailler ou qui nécessitent des soins auprès d’un médecin ou d’un professionnel de la santé. Il en ressort donc que pour un habitant du Burkina, il est plus avantageux de contracter la Covid-19 elle-même que de recevoir son vaccin, car dans le premier cas, on a plus de chances de s’en sortir vivant et indemne .
Par conséquent, envisager sans recul, les pieds et les mains liés par les surveillants rapprochés de l’OMS, l’introduction du vaccin contre la Covid-19 au Burkina Faso contraire à la raison droite. C’est même criminel.
Abbé Jean Emmanuel KONVOLBO
Email : paroleetvie@gmail.com