Interpellation de Diallo Abdoulaye : le fugitif se cachait dans un «kiosque» à Hamdalaye

Interpellé dans un premier temps au Sahel pour des faits de terrorisme, Diallo Abdoulaye verra sa jambe droite amputée à Ouaga en raison d’une blessure contractée lors de cette arrestation.

En attendant son transfèrement, il était interné dans un hôpital de la capitale pour des soins. Malgré son handicap, le garçon de 21 ans, se déplaçant désormais à l’aide de deux béquilles réussira tout de même quelques jours plus tard, à se soustraire des mailles de ceux qui le surveillaient. Il élira ensuite domicile dans le quartier Hamdalaye situé dans l’arrondissement n°2, non loin de la mosquée dudit quartier.

Là, il est accueilli par une dame du nom de A.O, propriétaire d’un kiosque à café et visiblement touchée par le cas de ce «gamin», qui ne laisserait pas indifférent tout âme sensible.

Tout en ignorant presque tout sur lui, A.O se montrera très hospitalière envers celui-ci, nourri et hébergé maintenant à cet endroit. Ayant obtenu la sympathie de la dame, le présumé terroriste se servira non seulement de son téléphone pour communiquer avec ses parents, mais aussi et surtout de son compte Orange Money pour recevoir un transfert de 250 000 francs.

Une fois en possession de cette somme, le fugitif se procurera toujours avec l’aide de son hôte insoucieuse un portable et une puce téléphonique enregistrée au nom de la bonne dame. Selon notre source, l’individu qualifié de «dangereux» dont le comportement commençait à éveiller le soupçon des clients du kiosque et de l’entourage passera plusieurs coups de fil à ses proches. A quelles fins ? Nul ne saurait le dire avec exactitude.

Selon un communiqué de la gendarmerie nationale, c’est suite à un appel anonyme, après l’alerte sonnée par la gendarmerie nationale (qui n’aura duré que 24 heures), qu’il a été débusqué dans sa cachette dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 juillet 2019, à l’insu de sa locatrice par la Brigade anti-criminalité (BAC) puis remis à la gendarmerie.

Aux dernières nouvelles, cette dernière qui a collaboré inconsciemment (en attendant les conclusions des enquêtes) avec «le présumé terroriste» se serait rendue d’elle-même peu de temps après à la gendarmerie. Qu’à cela ne tienne, on ne peut s’empêcher de se demander comment se fait-il qu’un tel individu «très dangereux», selon la gendarmerie, puisse se soustraire aussi facilement de son lit d’hôpital et surtout, traverser la ville pour se retrouver en ces lieux? A-t- il bénéficié d’une quelconque assistance ? Ou cela a été fait à dessein pour des besoins d’enquête ? Quoi qu’il en soit, c’est le lieu d’appeler à la vigilance les uns et les autres et d’inviter la population à une franche collaboration avec nos Forces de défense et de sécurité (FDS) en dénonçant tout cas suspect.

Source: Aujourd'hui au Faso

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