Human Rights Watch accuse l’armée burkinabè d’avoir exécuté des civils

Les forces de sécurité du Burkina Faso ont exécuté sommairement plus de 115 civils depuis le milieu de l’année dernière au cours d’opérations contre des islamistes armés, lesquels ont tué dans les mêmes conditions plus de 40 personnes, a affirmé vendredi l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW).

Le Burkina Faso a connu ces trois derniers mois une nette recrudescence des attaques islamistes, les organisations djihadistes cherchant à étendre leur influence dans le Sahel.

Un porte-parole du gouvernement burkinabè s’est refusé à toute réaction, se bornant à indiquer que les autorités communiqueraient sous peu.

HRW dit avoir recueilli des informations sur « l’exécution par les forces de sécurité du Burkina de plus de 115 hommes accusés de soutenir ou d’héberger les islamistes armés », de même que sur l’exécution par des djihadistes de 42 personnes qu’ils soupçonnaient de coopérer avec le gouvernement de Ouagadougou.

Toutes ces violences se sont produites non loin des frontières septentrionales du Burkina Faso, en limite avec le Mali et le Niger, d’avril 2018 à janvier 2019, indique HRW dans son rapport.

« Des dizaines de personnes ont été tuées », explique Corinne Dufka, directrice de HRW pour le Sahel. « Les villageois vivent dans la peur car aussi bien les islamistes armés que les forces gouvernementales font montre d’un mépris absolu pour la vie des gens ».

Reuters (Thiam Ndiaga; Eric Faye pour le service français)

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