Diplomatie: sommet Russie/Afrique: C’est l’inverse qui aurait dû se passer

Les 23 et 24 octobre derniers se tenait le tout premier sommet Russie-Afrique, avec pour principal objectif de marquer officiellement le retour de Moscou sur le continent africain.

Une quarantaine de chefs d’État africains ont fait le déplacement dans la station balnéaire de Sotchi pour ledit sommet. Cette rencontre internationale vient s’ajouter à tant d’autres, dont Afrique-France, Chine-Afrique, la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), le sommet Etats-Unis-Afrique, etc.

L’Opposition politique se réjouit de la diversité de partenariats qui s’offre à l’Afrique. Les pays africains peuvent librement nouer de riches partenariats en matière de commerce, d’économie, d’armement, de culture, etc.

Toutefois, il faut déplorer la forme dans laquelle se tiennent tous ces sommets. Une seule puissance convoque tous les pays africains dans une de ses villes, pour parler de sa vision de l’Afrique et lui faire des offres. C’est l’inverse qui aurait dû se passer.

L’Afrique doit prendre conscience de son poids et de ses potentialités, en cessant de courir derrière le monde. C’est aux puissances de venir à Addis-Abeba, à Ouagadougou ou à Nairobi, pour rencontrer les pays africains.

Il appartient aussi à l’Afrique d’aller à l’offensive du reste du monde, de proposer ses solutions, de vendre ses inventions, sa culture, ses langues, ses goûts et ses valeurs au reste de la planète.

Du reste, aucun des pays organisateurs de sommets ne s’est développé en comptant sur les autres ou en s’appuyant sur la philosophie des autres. Tous se sont basés sur leurs potentialités propres, et sur leurs cultures.

Extrait de la déclaration liminaire du CFOP

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