Politique: « Pour gagner la guerre, nous devons lever le tabou sur la corruption dans le secteur de la défense. » Opposition

La fébrilité dont fait preuve le régime en place prend une tournure inquiétante. Tout dernièrement, le Front patriotique pour le Renouveau (FPR), parti affilié au CFOP, a été suspendu pour des raisons qui ne tiennent pas la route.

En plus de cela, le web-activiste Naïm TOURE a été enlevé, et les autorités ont voulu maquiller cet enlèvement en interpellation pour « tentative de démoralisation des forces de défense et de sécurité ».

Ces signes, ajoutés aux arrestations arbitraires dans un passé récent, montrent bien que la sérénité n’est plus dans la maison du MPP et de ses alliés.
Mais, dans cette situation sécuritaire critique, nos gouvernants ont intérêt à concentrer leurs énergies sur la protection du Burkina Faso et des Burkinabè, plutôt que sur la recherche de boucs émissaires à leur échec lamentable.

Pour gagner la guerre, nous devons lever le tabou sur la corruption dans le secteur de la défense.
Dans une interview publiée le 27 août 2019 sur Libre Info, le Contrôleur général d’Etat, le Professeur Luc Marius IBRIGA, dénonçait l’opacité autour de la gestion des fonds de l’Armée.

Pour l’Opposition, c’est le Gouvernement du MPP et de ses alliés qui entretient le « mouta-mouta » autour de l’argent de nos forces armées en situation de guerre. Et des gens se sont construit des châteaux avec l’argent de la guerre, commettant ainsi un double crime : financier d’abord, en appauvrissant nos militaires, et complicité avec les terroristes en sous-armant nos militaires.

L’Opposition politique redit ici que, pour être crédible, le Gouvernement devrait faire preuve de plus de transparence dans la gestion des fonds de l’Armée.

Politique: « Pour gagner la guerre, nous devons lever le tabou sur la corruption dans le secteur de la défense. » Opposition

Nous demandons solennellement au Gouvernement la levée du secret défense sur le contrôle du budget de l’Armée. Les structures étatiques de contrôle devraient pouvoir s’assurer que l’argent destiné à l’Armée va effectivement à l’Armée, et que les marchés conclus au profit de l’Armée (achats d’armes, équipements, formations, infrastructures) respectent la règlementation et sont bien exécutés. Cela sera de nature à permettre une meilleure utilisation des ressources financières déjà insuffisantes, dans la lutte contre le terrorisme, à booster le moral des troupes, et à renforcer la confiance au sein des armées.

Extrait de la déclaration liminaire du point de presse du CFOP

Ajouter un commentaire