Enseignement supérieur : L’ESUP-jeunesse ouvre sa nouvelle filière, l’hydrogéologie

L’Ecole Supérieure Polytechnique de la Jeunesse forme désormais des étudiants et autres professionnels en hydrogéologie. C’est l’information qui nous a été livrée par le directeur général dudit établissement au cours d’une séance de formation tenue le 16 avril 2018 à Ouagadougou. Ils étaient une centaine d’apprenants à prendre d’assaut l’une des classes de l’ESUP-Jeunesse pour … Lire la suite

Toma : les élèves saccagent et mettent à sac le domicile du proviseur du lycée provincial.

De la volaille tuée et emportée, des congélateurs vidés de leur contenu avant d’être détruits, des chaises et des tables saccagées, une antenne parabolique détruite,… ! Tels sont les dégâts matériels enregistrés dans la cour du proviseur du Lycée provincial de Nayala, Nayeté Yaya, après la furie des élèves dans la matinée du mercredi 4 avril … Lire la suite

Burkina: manifestation et grève des enseignants

Les enseignants du Burkina Faso ont manifesté mercredi et observent depuis mardi une grève de 72 heures pour exiger l’adoption d’un « statut valorisant le personnel de l’éducation et « l’amélioration de la qualité de l’enseignement, de l’accès à l’éducation ». A l’appel de la coordination des syndicats de l’éducation, regroupant une quinzaine de structures, des centaines d’enseignants … Lire la suite

Éducation nationale : Des élèves de Bobo-Dioulasso de nouveau dans la rue

Réunis devant le gouvernorat de la région des Hauts-Bassins, des élèves de la ville de Bobo-Dioulasso ont observé, ce mardi 9 janvier 2018, un mouvement d’humeur pour exiger la reprise des cours et les évaluations dans les salles de classe. Ils ont été reçus à cet effet par le secrétaire général du gouverneur, M. Bernard Béba. … Lire la suite

Education: le syndicat national des fonctionnaires de l’éducation se désolidarise de la grêve des enseignants.

Ce fut une conférence de presse aux allures d’un véritable clash à l’endroit de la coordination nationale des syndicats de l’éducation. En plus de se désolidariser des mots d’ordre lancés par cette organisation qu’il juge illicite, le SYNAFEB, syndicat national des fonctionnaires de l’éducation du Burkina accuse les syndicats membres de la coordination des malheurs … Lire la suite

Education: les Syndicats de l’enseignements décident de poursuivre la greve jusqu’à la fin du deuxième trimestre.

Les syndicats décrètent « la poursuite de la suspension des évaluations au post-primaire et au secondaire, des évaluations et des compositions trimestrielles au préscolaire et au primaire, le non traitement des dossiers d’examen et concours au primaire, au post-primaire et au secondaire, la transmission du courrier en l’occurrence les statistiques et les rapports trimestriels et ce jusqu’à la fin du deuxième trimestre de l’année scolaire 2017-2018».

De ce fait, dans un préavis adressé au Président du Faso a reçu une copie, les 15 syndicats annoncent une grève de 72 heures du  mardi 9 janvier à 00 h au jeudi 11 janvier 2018 à 24h.

Par ailleurs voici in extenso les réponses du gouvernement face aux préoccupations des enseignants.

 

PREOCCUPATIONS SYNDICALES REPONSES DU GOUVERNEMENT
                                I.            ADOPTION D’UN STATUT VALORISANT LES PERSONNELS DE L’EDUCATION ET DE LA RECHERCHE
1. Finalisation et adoption diligente des travaux du comité technique sur le statut tenu à Koudougou Le MENA, en collaboration avec le MFPTPS, a élaboré un avant-projet de texte devant permettre de disposer rapidement de statut particulier du métier éducation, à l’issue de l’adoption du Répertoire interministériel des métiers de l’Etat (RIME), et ce conformément à l’article 13 de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la fonction publique d’Etat.Le Ministère en charge de la Fonction publique dispose déjà d’un avant-projet de décret portant RIME qu’il soumettra aux partenaires sociaux au plus tard en janvier 2018, avant son adoption en Conseil des Ministres, toute chose qui ouvrira la voie à l’adoption des statuts particuliers.

 

                                                                   II.            AMELIORATION DE L’ACCES A L’EDUCATION
2. La construction et l’équipement d’infrastructures éducatives adéquates La situation des réalisations de 2016 se présente comme suit :

Type d’infrastructures attribué achevé en cours
complexes scolaires 161 148 13
salles de classe pour normalisation 117 102 15
CEG 73 55 18
lycées 9 6 3
salles de classe pour lycée 89 89 0
Cyber classes 4 2 2
CEBNF 5 1 4
CPAF 10 9 1

 

En 2017, la situation des réalisations se présente comme suit :

Infrastructures Non démarré En cours Achevé Total
Complexes pour résorption des paillotes 1 59 40 100
Blocs de 02 salles pour préscolaire 0 4 1 5
Lycées 0 9 1 10

Par ailleurs, 140 écoles et 30 établissements post-primaire et secondaire sont en cours d’électrification solaire.

Pour 2018, il est prévu:

–         la construction de 30 blocs de 2 salles de classe pour le préscolaire :

–         la construction de 26 CEG ;

–         la construction de 12 Lycées ;

–         la construction de 178 complexes scolaires pour le primaire ;

–         la construction de 7 Collèges d’enseignement et de formation techniques et professionnels ;

–         la construction de 2 lycées professionnels ;

–         la construction de 4 lycées scientifiques ;

–         la construction de 2 lycées techniques ;

–         l’électrification solaire de 300 établissements du post-primaire et secondaire ;

–         l’électrification solaire de 700 écoles primaires.

3. L’effectivité de la gratuité de l’éducation de base Au primaire, la gratuité est effective.Au post-primaire et au secondaire, la gratuité est progressivement consacrée par l’arrêté conjoint N° 2017-025/MINEFID/MENA du 09 octobre 2017, portant fixation des frais d’inscription et de participation des élèves au fonctionnement des établissements publics d’enseignement secondaire, d’abonnement et de location de manuels scolaires à la bibliothèque et affectation des recettes.

La gratuité au post-primaire sera effective à partir de la rentrée scolaire 2020-2021.

4. Le développement de l’éducation préscolaire L’organigramme du MENA adopté en conseil de ministres par décret N°2017-039/PRES/PM/MENA du 27 janvier 2017 portant organisation du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, s’inscrit dans une vision holistique du système éducatif, le ministère entend développer le préscolaire en tandem avec le primaire.En 2018 il est prévu, 50 blocs de deux salles. Au titre du recrutement, il est prévu le recrutement de 80 éducateurs par concours direct et 40 par concours professionnels et 15 inspecteurs d’éducation de jeunes enfants.

 

            III.            AMELIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL POUR UNE EFFICACITE DU SYSTEME EDUCATIF
5. L’allocation d’au moins 30% du budget national au secteur de l’éducation avec une dotation conséquente de toutes les structures éducatives de tous les ordres en moyens de fonctionnement efficaces Le budget de l’éducation connait une évolution progressive depuis 2015. En effet, il est passé de 16% en 2015 à 17,5% en 2016 et à 19,30% en 2017. 

 

6. L’octroi d’un trousseau pédagogique à tous les enseignants à chaque début de rentrée Le Gouvernement trouve cette revendication légitime. Toutefois, en l’absence d’un contenu et de caractéristiques de ce kit, il est difficile d’apprécier et de faire une proposition. C’est pourquoi, le Gouvernement propose la mise en place d’un comité paritaire (Gouvernement/Syndicats) qui fera des propositions au Gouvernement au plus tard mars 2018.
7. La prise de mesures nécessaires pour une application efficiente du système LMD Cette préoccupation a déjà été prise en charge à l’occasion des négociations Gouvernement-syndicats de l’enseignement supérieur (SYNADEC, F-SYNTER et SNESS) en juin et septembre 2016, ainsi qu’à l’occasion de l’atelier de juillet 2017 organisé par le MESRSI sur la résorption des chevauchements et retards académiques.
8. La reconnaissance des prérogatives et l’allocation de moyens conséquents aux encadreurs pédagogiques de tous les ordres d’enseignement pour l’exécution de leurs missions Les prérogatives des encadreurs pédagogiques n’ont jamais été remises en cause. Du reste, elles sont consacrées par les TOES.En ce qui concerne l’allocation de moyens, les points suivants peuvent être relevés dans le cadre du budget 2017 du MENA :

1. En ce qui concerne l’encadrement primaire :

– un budget de fonctionnement de 2 500 000 FCFA pour chacune des 488 CEB;

-la dotation de 1 007 000 F pour chacune des 488 CEB pour la modernisation;

– la livraison aux CEB qui n’en possédaient pas (soit 27 au total) de 31 motos dont 24 de type homme et 7 de type dame. Les CEB du sahel ont bénéficié de 26 motos en 2017. Trois (03) autres motos sont en cours d’acquisition.

-la dotation spéciale en carburant de 157 532 000 F pour les 488 CEB à la rentrée scolaire 2016-2017.

– la dotation trimestrielle en carburant de 29 160 000 F pour les CEB, soit 60 000 F/CEB et par trimestre.

 

2. Pour l’encadrement secondaire :

Chaque Direction régionale des Enseignements post-primaire et secondaire (DREPS) a été dotée d’un véhicule double cabine destiné à l’encadrement pédagogique.

En outre, 260 000 000 FCFA sont prévus pour le suivi pédagogique des 3519 enseignants recrutés dans le cadre du PEJEN et l’encadrement pédagogique des autres enseignants.

Dans le plan d’action 2017, un budget de 747 922 563 francs pour la réhabilitation de 122 structures éducatives et bâtiments administratifs au profit des structures déconcentrées.

Pour 2018, il est prévu une somme de 520 000 000 FCFA pour le suivi pédagogique des enseignants recrutés dans le cadre du PEJEN et l’encadrement pédagogique des autres enseignants.

9. Le respect des effectifs dans les classes en tenant compte des normes internationales Le Burkina a adopté ses normes éducatives. (50 élèves par classe au primaire, 70 élèves par classe au post-primaire et 60 élèves par classe au secondaire). Le Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation s’emploie à s’y conformer autant que possible.La mise en œuvre de l’amélioration de la couverture de l’offre éducative par les constructions d’infrastructures scolaires et les recrutements conséquents des enseignants au post-primaire et au secondaire permettra dans un proche avenir de réduire progressivement les effectifs par classe.

Les ratios moyens élèves par salle de classe à la rentrée scolaire 2015-2016 sont situés à 35 au préscolaire, 48 au primaire, 61 au post-primaire et 43 au secondaire. Cependant il existe des disparités profondes d’une région à une autre et parfois entre établissements d’une même région. Ainsi, pour l’année scolaire 2017/2018, les ratios s’établissent comme suit : moyenne nationale, 63 ; plus fort ratio : Plateau central, 136 ; plus faible ratio : Sud-ouest 43.

Par ailleurs des actions spécifiques telles que la réalisation de 11 établissements post-primaires et de 03 établissements secondaires dans la commune de Ouagadougou et ses périphéries contribuent à réduire la pléthore des effectifs dans les classes.

Du reste, les efforts de construction notamment pour la résorption d’écoles sous paillotes, la normalisation d’écoles et l’ouverture de nouvelles écoles concourent à la réduction de la pléthore des effectifs dans les classes.

10. La prise en charge effective des maladies professionnelles et accidents de travail Les maladies professionnelles et accidents de travail sont pris en charge, conformément aux textes en vigueur en la matière, notamment la loi n° 022-2006/AN du 16 novembre 2006 et ses décrets et arrêtés d’application. En ce qui concernant les fonctionnaires, l’Etat paie mensuellement 1,5% des salaires indiciaires au titre des cotisations pour la prise en charge des risques professionnels (maladie professionnelle et accident de travail). Pour une célérité de prise en charge effective des risques professionnels, le Gouvernement, par l’entremise de la CARFO, a entrepris une relecture du dispositif de prise en charge des risques professionnels en vue de l’alléger. Aussi, des campagnes d’explication et de vulgarisation des textes et du dispositif de prise en charge des risques professionnels sont entreprises par la CARFO et se poursuivront, surtout à l’issue de la relecture en cours des textes. (cf. loi et décrets), par la CARFO et la CNSS.
11. L’amélioration des conditions de vie et d’études des élèves et étudiants (octroi de bourses, cantines scolaires, constructions d’internats, etc.) De la réinstauration des bourses scolaires :Le décret N°2017-0818/PRES/PM/MENA/MINEFID du 19 août 2017, portant définition du régime des bourses dans l’enseignement post-primaire et secondaire, et son modificatif (décret n°2017-1072 du 10 novembre 2017) ont été adoptés. Les arrêtés d’application sont en cours de finalisation.

Le nombre de bénéficiaires de la bourse pour l’année scolaire 2017/2018, est de 9 604 d’élèves du post-primaire et du secondaire. Le montant total des bourses s’élève à 1 500 000 000 FCFA.

Le Gouvernement s’engage à poursuivre ses efforts pour accroitre le nombre de bénéficiaires.

 

De l’instauration des cantines scolaires dans toutes les écoles

 

·                   Au primaire :

Pour compter de l’année scolaire 2017-2018, les fonds (18 milliards de FCFA) destinés aux cantines ont été transférés aux communes. A la date du 12 octobre 2017, on note que les commandes de 221 communes sont en phase de livraison et celles de 83 communes en phase de contractualisation. 12 communes sont en phase de reprise de contrats. Les communes relevant des provinces du Sanmatenga, du Bam, du Soum et du Seno sont couvertes par des partenaires, notamment le Catholic relief service (CRS) pour un montant de 10 926 828 000 FCFA au profit de 20 communes du Sanmatenga du Bam et le Programme alimentaire mondial (PAM) pour un montant de 10 192 359 000 FCFA au profit de 15 communes du Seno et du Soum.

Au total, 39 119 187 000 FCFA ont été consacrés à la cantine scolaire au titre de l’année 2017.

·                   Au post primaire et au secondaire :

En 2016-2017, il a été acquis 2459, 54 tonnes de vivres pour le post-primaire.

Pour l’année scolaire 2017-2018, le budget de l’Etat, gestion 2017 a inscrit 1 250 000 000F CFA pour l’acquisition de vivres au profit des cantines scolaires du post-primaire et du secondaire.

Le Gouvernement maintiendra ses efforts pour appuyer durablement les cantines du post-primaire et du secondaire.

12. La tenue effective du conseil de discipline, la poursuite et la sanction des responsables des structures administratives coupables de mauvaise gestion administrative et financière Le conseil de discipline a tenu sa première session du 8 au 18 août 2017. Il a eu à examiner 36 dossiers. La procédure de sanctions est en cours.Un conseil de discipline extraordinaire est prévu avant la fin de l’année 2017 pour examiner des cas de manquement portés à la connaissance de l’administration.

Les corps de contrôle (ITS, ASCE-LC et IGF) continueront d’effectuer des contrôles/audits périodiques des structures administratives et financières du MENA.

Le Gouvernement reste ferme sur les sanctions à infliger aux responsables de structures coupables de mauvaise gestion administrative et financière.

 

13. Le renforcement effectif des capacités du personnel de l’éducation de tous les ordres à travers un plan cohérent de formation Le MENA dispose d’un plan stratégique de renforcement des capacités 2017-2019 d’un coût de 2 594 350 432 FCFA. Ce plan couvre tous les emplois du ministère.Le plan triennal 2017-2019 fera l’objet d’une évaluation au premier trimestre 2018 afin de tirer tous les enseignements et prendre les mesures correctives qui s’imposent.

Par ailleurs, pour l’année 2017, toutes les conférences prévues se sont tenues. A ce jour, il reste la conférence des enseignants au bureau prévue du 20 au 22 décembre 2017.

Du reste, les organisations syndicales partagent la vision du Gouvernement sur la formation continue qui est de réformer les formations continues en allant vers des formations négociées et adaptées aux besoins réels de chaque personnel.

14. Le respect des franchises scolaires et universitaires Le Gouvernement prendra toutes les dispositions pour le respect des dispositions du décret n°2016-926/PRES/PM/MATDSI/MJDHPC/MINEFID/MENA du 03 octobre 2016 portant protection du domaine scolaire qui prévoit des mesures préventives et répressives contre les violations du domaine scolaire.Les franchises universitaires sont régies quant à elles par le décret 2000-560/PRES/PM/MESSRS/MEF/SECU du 12 décembre 2000 relatif aux franchises et libertés universitaires.

Toutefois, le Gouvernement déplore la violation des franchises scolaires et universitaires par les élèves, les étudiants et les enseignants eux-mêmes, souvent sous le protectorat d’organisations syndicales.

                                                                                                            IV.            REVALORISATION DE LA FONCTION ENSEIGNANTE
15. Relecture de l’organigramme du MENA dans le but de l’autonomisation de chaque niveau de l’éducation L’organigramme du MENA adopté en conseil de ministres par décret N°2017-039/PRES/PM/MENA du 27 janvier 2017 portant organisation du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, s’inscrit dans une vision holistique du système éducatif. Le ministère entend développer les différents ordres d’enseignements de façon intégrée. L’organigramme ainsi élaboré met en cohérence les différents ordres d’enseignement.
16. L’amélioration de l’indemnité spéciale de logement pour les personnels et son octroi d’office Le Gouvernement s’engage à octroyer d’office l’indemnité de logement à tous les personnels du MENA, conformément aux dispositions du décret n°2015-1622/PRES-TRANS/ PM/ MENA/ MEF/ MATD du 28 décembre 2015, fixant les modalités de gestion des logements administratifs dévolus aux communes dans le domaine de l’éducation de base.Toutefois, au regard des difficultés d’application du décret signalées par les acteurs sur le terrain, le Gouvernement s’engage à mener la réflexion au plus tard en mars 2018. Les résultats de cette réflexion permettront de faire les ajustements nécessaires à une meilleure opérationnalisation de ce décret.
17. Le contrôle des établissements privés relativement au respect des cahiers de charges et aux frais de scolarité Le contrôle des établissements privés est effectif. A titre indicatif, la  Direction de l’enseignement général privé (DEGP) a effectué, de juillet à septembre 2017, des sorties de contrôle dans 99 établissements dans la ville de Ouagadougou, tous ordres d’enseignement confondus. En octobre 2017 elle a procédé au contrôle de 77 écoles privées de formation des enseignants du primaire sur l’ensemble du territoire et deux écoles ont été fermées (Zabré et Dori).A Bobo, 123 établissements ont été déclarés irréguliers dont 34 (22 au préscolaire et primaire et 12 au post primaire et secondaire) ont été fermés et les autres invités à régulariser leur situation dans un bref délai.

Par ailleurs par lettre circulaire n°00524/MENA/SG/DEGP du 25 septembre 2017, les Directeurs régionaux en charge de l’éducation ont été interpellés pour la régularisation et la fermeture des établissements privés d’éducation et d’enseignement illégaux.

Des équipes de contrôle de la DEGP sont actuellement sur le terrain à Koudougou et Ouagadougou.

18. L’application effective de la convention collective de l’enseignement privé laïc signée entre les organisations syndicales et l’UNEEPL et son extension aux autres types d’enseignement privé Le Gouvernement interpellera l’Union nationale des établissements d’enseignement privé laïc (UNEEPL) sur le respect de la convention collective de l’enseignement privé laïc.En outre, il plaidera auprès d’elle pour son extension aux autres types d’enseignement privé.

 

19. La gestion diligente et efficace des dossiers de carrière des personnels de l’éducation et de la recherche Le traitement diligent des dossiers des agents publics est une priorité pour le Gouvernement. Pour une solution durable, le Gouvernement, par l’entremise du Ministère en charge de la fonction publique, envisage un redéploiement du traitement des actes de carrières aussi bien de manière horizontale que verticale. Ainsi, certains dossiers de carrière pourront même être traités en région à partir de 2018 pour, non seulement réduire les délais et les coûts des déplacements des personnels, mais aussi améliorer la performance des structures. Dans cette dynamique, et en vue d’un traitement diligent des dossiers de carrière des personnels de l’éducation, il est envisagé pour compter de l’année 2018 au niveau du MENA, une réorganisation du dispositif de traitement des actes de carrières, conformément au schéma de redéploiement que le MFPTPS viendrait à fixer.D’ores et déjà et ce depuis trois ans, les dossiers d’intégration des nouveaux enseignants sont traités en masse sur une période d’un mois maximum. Cette méthode permet de mandater au moins 90% des nouveaux IAC entre septembre et octobre.

Pour cette année 2017, la situation de la gestion des carrières des personnels se présente à la date du 07 décembre 2017 comme l’indique le tableau ci-dessous :

 

Nature des actes Effectif total Actes signés Actes restants et en cours de signature
Reclassement 8 853 3 452 5 401
Avancement /bonification 27 281 1 360 25 921
Reversement 83 318 82 900 356

 

Quant aux mandatements, la situation se présente comme suit :

 

Agents 2017 Dossiers transmis à la FP Agents mandatés aux 9ème  et 10ème  mois 2017 Dossiers validés pour fin novembre 2017 En cours de traitement à la FP
Prof.  Mes Nvles 2017 1 558 1 005 502 51
ENEP+IAC 5 701 4 562 792 347
Prof. ENS/UNZ 1 703 00 1 120 583
Prof. IDS 316 00 311 05
20. La réhabilitation du secteur de l’éducation non formelle et de l’alphabétisation La Direction de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle (DAENF) a été érigée en Direction Générale de l’éducation non formelle (DGENF) dans le nouvel organigramme en vue de donner plus de visibilité au secteur de l’éducation non formelle et de l’alphabétisation.Par ailleurs, dans le cadre du renforcement du secteur, le Gouvernement a signé une convention avec le Fonds pour l’Alphabétisation et l’Education non formelle (FONAENF) qui permet d’allouer chaque année trois milliards (3 000 000 000) de francs CFA pour le financement des activités des opérateurs en alphabétisation.

L’amélioration du système de suivi et de contrôle des opérations d’alphabétisation a permis d’exclure un certain nombre d’opérateurs en alphabétisation et d’assainir ainsi le portefeuille des opérations d’alphabétisation.

La réhabilitation des imprimeries chargées de reproduire les documents d’alphabétisation a été faite en octobre 2017. L’évaluation du Programme National d’Accélération de l’Alphabétisation (PRONAA) en vue de la réécriture d’un autre programme est en cours.

21. La correction des incohérences et des iniquités constatées à travers le reversement des agents publics de l’Etat en lien avec la loi 081. Le Gouvernement rappelle que l’un des objectifs de la relecture de la loi n°013/98 ayant abouti à la loi N°081-2015/CNT, était de supprimer le dualisme fonctionnaire/contractuel consacré par la loi n°013. De ce fait, la situation entre fonctionnaire et contractuel dont les catégories, échelles et échelons correspondent, devrait être harmonisée. C’est à cet esprit qu’a obéi le reversement de l’ensemble des catégories de fonctionnaires ayant des correspondants contractuels, étant entendu que les catégories ne visent ni un ministère, moins encore une corporation particulière.Toutefois, concernant les encadreurs pédagogiques de l’enseignement secondaires qui n’avaient pas de correspondants contractuels, des difficultés s’étaient présentées et ont fait l’objet d’échanges fructueux avec les concernés. Suite à ces échanges,  le décret n°2017-0351/PRES/PM/MFPTPS/MINEFID du 22 mai 2017 portant modificatif du décret n°2016-429/PRES/PM/MFPTPS/MINEFID du 30 mai 2016 portant tableaux de reversement des agents de la Fonction publique d’Etat a été pris pour corriger la situation.
22. La reconstitution de carrière des personnels des ex. garderies populaires Le Premier Ministre a été saisi de la question et a donné des instructions aux Ministres concernés pour régler le problème.
23. La valorisation, l’harmonisation et de l’octroi de l’indemnité spécifique  à tous les personnels de l’éducation et de la recherche Le Gouvernement propose d’harmoniser l’indemnité spécifique sur la base suivante :–         le découpage en trois zones contre les quatre zones précédentes ;

–         la suppression de la discrimination selon les catégories ;

–         la référence sur les taux pratiqués à l’ex MESS.

Le Gouvernement propose par ailleurs de valoriser l’indemnité spécifique pour les enseignants en classe en service dans les zones rurales d’un montant de 5000 FCFA mensuel.

Source B24

MALI Campus universitaire de la FAST : Fusillades et affrontements , 1 mort et 2 blessés grave

Pour le renouvellement du bureau du comité local AEEM de la Faculté des Sciences et Techniques (FST), au titre de l’année universitaire 2018, deux groupes prétendants au poste du secrétariat général du comité local AEEM de ladite faculté, se sont affrontés le 19 novembre 2017 sur la colline de Badalabougou. 

« Le bilan des affrontements est d’un mort en la personne de l’étudiant en 2ème année biologie/chimie, Almamy Camara; deux blessés graves, et plusieurs arrestations par le quatrième arrondissement de Bamako ».

En plus de ce triste bilan, ajoute d’autres sources, la police a récemment procédé à des saisis d’armes feu, de minutions, de machettes dans certaines chambres d’étudiants.
source le républicain

Education: Le mois de janvier 2018 est un mois à risque.

Ceci est une contribution d’un inspecteur de l’enseignement du premier degré. Face à la crise que traverse actuellement le système éducatif burkinabè, il exhorte le Chef de l’Etat à prendre langue avec les syndicats de l’éducation.

En cette fin d’année 2017, le Burkina Faso se trouve dans l’antichambre d’une crise inédite. Disons-le tout de suite, la crise actuelle dans le secteur de l’éducation porte en elle-même les germes d’une crise socio-politique majeure. Il est très gênant, probablement exagéré de le dire. Nous faisons partie de tous ceux qui sont tenaillés par l’inquiétude face à une situation que probablement peu de gens apprécient, après le push manqué de septembre 2015, comme la plus grande menace contre le Burkina Faso post-insurrection.

Nous l’avons déjà dit et le répétons : dans un pays pauvre comme le nôtre, aux prises avec toutes les adversités, quand le secteur de l’éducation n’ouvre pas une crise majeure, elle la clos de la plus dramatique des manières. Et, une crise mal gérée dans ce secteur débouche toujours sur une crise socio-politique. Nous n’avons pas besoin d’aller ailleurs pour nous en convaincre, l’histoire de notre pays nous fournit assez de preuves dans ce sens.

Actuellement, tous les syndicats ou presque de l’éducation ont mutualisé leurs efforts pour exiger qu’un autre regard soit porté sur leur secteur. Cette posture de ces syndicats tire ses sources d’une frustration longtemps contenue, exacerbée par le traitement différentiel-préférentiel diront certains- d’autres acteurs de la même fonction publique burkinabè.

Au-delà des conditions de vie et de travail plus que difficiles dans lesquelles se trouvent les enseignants et leurs élèves, le sentiment de frustration grandit dans le milieu des éducateurs. En effet, aucun corps de la fonction publique burkinabè ne travaille dans des conditions aussi difficiles que celles que vivent les enseignants, du primaire au supérieur. En plus de cela, il faut ajouter que des efforts ont été fournis pour répondre aux aspirations d’autres acteurs de la même fonction publique.

C’est l’élément nouveau qui alimente les ressentiments des acteurs de l’éducation et qui ne fera que radicaliser leur position si des réponses urgentes et adéquates ne sont pas apportées. C’est une erreur de gouvernance regrettable et qui ne pardonne pas. Maintenant qu’elle est commise et que tout le monde perçoit clairement sa charge émotive et ses conséquences, il est inutile de perdre le temps dans des accusations et des plaintes qui ne sont que des entraves à la recherche de solutions. L’entrée en scène des enseignants dans cette brèche ouverte par nos gouvernants donne un autre tournant et une autre ampleur au problème au point de menacer la cohésion sociale.

Les enseignants éprouvent un sentiment d’injustice lié à leur rémunération, à leurs conditions de travail et au manque de considération. Et pour se faire entendre, ils ont pris des mesures qui sont à termes plus destructrices de notre système éducatif et donc de notre pays que les grèves. Nous sommes du domaine et pesons bien nos mots. Sans évaluations, sans productions de données statistiques et sans encadrement, c’est la mort subite de notre école sinon son inexistence qui ne dit pas son nom.

Les enseignants n’ont même plus besoin de décréter une grève, de quelque durée que ce soit. L’année blanche est la moins grave des conséquences des mesures que les syndicats de l’éducation ont adoptées. C’est notre vivre-ensemble qui dans le fond est en jeu. Déjà que nous avons des problèmes à gérer à nos frontières, n’en rajoutons pas d’autres à l’intérieur avec des mouvements d’élèves et probablement de populations en perspective même dans les localités les plus reculées du pays. Il ne faut pas que l’on se voile la face.

La reprise des cours en janvier est chargée de tous les risques. Le mois de janvier 2018 est un mois à risque.

Numériquement, les acteurs de l’éducation constituent la majorité des travailleurs de l’Etat et leurs actions touchent toutes les familles et pratiquement toutes les localités du pays. Au regard de l’unité d’action qu’ils affichent et de la sensibilité de leur secteur, le président du Faso ne doit pas perdre une seule seconde pour les rencontrer afin de limiter les dégâts qui sont déjà inestimables. Les responsables syndicaux et leurs militants sont aussi des parents d’élèves et personne ne mesure mieux qu’eux la gravité de la situation.

Eux-mêmes ne souhaitent certainement pas qu’elle perdure. Il est utile d’éviter de vouloir alors s’éterniser dans des dialogues qui ne feront que durcir les positions et compromettre pour longtemps l’avenir de notre école. Dans ce dossier, il n’y a plus de calcul à faire.

 Il n’y a pas de problème sans solution. Face à toute situation difficile, comme celle qui nous concerne présentement, il existe toujours quelque part une réponse adéquate, des hommes et des femmes capables d’apporter des réponses. Et la situation actuelle n’est pas inéluctable. Il y a certainement mille solutions à lui apporter.

Mais de notre humble avis et au regard de sa gravité et de l’urgence à la résoudre, nous persistons à croire que le plus urgent reste le dialogue franc et direct entre le chef de l’Etat et les syndicats de l’éducation. S’il a des contraintes, ce sera l’occasion pour lui de le faire comprendre à ses interlocuteurs qui aiment ce pays tout autant que lui. Tous ceux qui avaient convaincu le chef de l’Etat à rencontrer les magistrats, les policiers, les transporteurs…doivent savoir que la situation actuelle est plus grave.

 Il est important que ceux qui le peuvent et qui aiment le Burkina Faso, qu’ils soient de l’entourage du président du Faso ou pas, l’aident à nous tirer du bourbier vers lequel nous nous dirigeons avec le mouvement en cours du monde de l’éducation, un monde qui a simplement besoin d’être rassurée sur l’attention qui lui sera accordée désormais. Ainsi procédée, il est certain que nous pourrons non seulement sauver notre école mais aussi préserver la cohésion sociale.

 Insistons pour dire que s’il y a une crise qui suggère l’anticipation et l’engagement personnel du président du Faso, c’est bien celle qui mine le secteur de l’éducation actuellement.

Tous ceux qui veulent du bien pour ce pays doivent accompagner le chef de l’Etat dans ce sens. Personne ne tirera profit de cette situation si une réponse adéquate n’est pas trouvée dans un bref délai. Nous ne le disons pas seulement parce que nous sommes du domaine, ou parce que nous sommes alarmiste. Nous le disons parce que comme beaucoup de Burkinabè, nous appréhendons pleinement la portée de cette crise qui ne fait que commencer. Les discussions en cours actuellement avec le premier ministre peuvent être d’une grande utilité pour le président du Faso.

L’heure est venue pour lui de saisir cette opportunité que lui offrent les enseignants pour engager les réflexions permettant d’aboutir à une remise à plat des textes de notre fonction publique. Dieu sauve le Burkina Faso.

BOUBACAR Elhadji

Inspecteur de l’Enseignement du 1er Degré

Mail : boubacar.elhadji@yahoo.fr

Éducation: des enseignants en grêve de 96 Heures à compter du 27 Novembre

Ceci est une lettre circulaire de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation. Dans ce document, les syndicats invitent leurs militants à un arrêt de travail du 27 au 30 novembre 2017.

LETTRE CIRCULAIRE DIRECTIVE N° 3

A l’appel de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation, les travailleurs de l’éducation et de la recherche, ont massivement répondu au mot d’ordre de grève d’avertissement de 48 heures sur toute l’étendue du territoire national. Cette mobilisation exceptionnelle et historique témoigne de la justesse de la plateforme revendicative, de l’adhésion des travailleurs au cadre unitaire mis en place par quinze (15) syndicats et de la détermination des travailleuses et travailleurs du secteur de l’éducation et de la recherche. Au bilan, la mobilisation a été évaluée à plusieurs dizaines de milliers de travailleurs ayant observé le mot d’ordre de grève et qui sont descendus dans les rues des localités du pays. C’est encore une fois l’occasion pour la Coordination de féliciter les structures, les militants des différents syndicats qui la composent ainsi que toutes les organisations ayant œuvré à ce succès historique.

Devant les tergiversations du gouvernement pour prendre toute la mesure de la détermination des travailleurs en lutte, tergiversations manifestées par les propos et attitudes provocateurs du MENA et par la réaction tardive (du 27 Octobre au 9 Novembre) du Premier Ministre à la récusation du MENA comme interlocuteur par la Coordination, celle-ci, prenant en compte les aspirations des travailleurs à la base, a décidé d’assumer ses responsabilités. Pour ce faire, elle a pris d’importantes décisions pour la poursuite de la lutte, tant au plan des actions que de l’organisation du mouvement.

Des actions de lutte.

Conformément au contenu du préavis de grève déposé le 10 Novembre 2017, pour protester contre ces manœuvres dilatoires et d’intimidation, et pour exiger la satisfaction totale de sa plateforme minimale, la Coordination invite l’ensemble des travailleurs de l’éducation et de la recherche à :

Un arrêt de travail de quatre-vingt-seize (96) heures pour compter du lundi 27 Novembre à zéro (00) heure au jeudi 30 Novembre à vingt-quatre (24) heures ;

La suspension de la transmission des rapports trimestriels et des données statistiques au sein de l’administration,

La suspension des évaluations au post-primaire et au secondaire, des évaluations et des compositions trimestrielles au primaire et au préscolaire.

Les deux dernières actions entrent en exécution pour compter du vendredi 09 Novembre 2017, date de dépôt du préavis. Il y a lieu de préciser que les suspensions d’évaluation concernent toutes celles certificatives et sommatives. En clair, il ne doit être délivré aucune note entrant dans le cadre de l’évaluation des apprenants dans tous les niveaux d’enseignement sus visés (devoirs, examens et concours) au cours et à la fin du présent trimestre.

En sus de ces mots d’ordre, il est retenu des sit in hebdomadaires, chaque jeudi de 7 H à 10 heures.

Toutes ces actions de lutte concernent aussi bien les établissements publics que privés. Toute personne les ayant observées au public et ne les respectant pas au privé sera considérée comme non gréviste.

De l’organisation du mouvement.

Pour assurer l’efficacité et la cohésion du mouvement de lutte collective que nous avons engagé, les mesures suivantes doivent être observées par toutes les structures et les militants :

Il est mis en place un comité national de grève composé de deux représentants par syndicat membre de la Coordination et qui a la responsabilité de coordonner et diriger l’ensemble des activités entrant dans le cadre de la présente lutte. Son bureau est celui de la Coordination ;

Les Coordinations locales (région ; province ; département) non encore mises en place doivent l’être sans délai, dès réception de la présente circulaire ;

Les commissions suivantes, placées sous l’autorité du comité national de grève, sont créées :

La commission presse : elle est chargée d’appuyer le Comité National de Grève dans la production des documents nécessaires aux activités de communication et dans le cadre des correspondances.

La commission enseignement privé : afin d’assurer le respect des différents mots d’ordre dans ce secteur de plus en plus important dans le système éducatif national, cette commission proposera les actions nécessaires.

La commission-suivi du mouvement : pour assurer une évaluation correcte de la grève passée, un petit noyau a été mis en place. Ce noyau sera renforcé pour collecter et traiter les informations sur l’observation des différents mots d’ordre.

Dans la précédente circulaire, il avait été demandé de procéder à l’évaluation de la grève. Une précision supplémentaire est à prendre en considération : faire les évaluations du suivi du mouvement par secteur éducatif (préscolaire ; primaire ; post-primaire, secondaire, supérieur et recherche ensemble, Personnel au Bureau) avant de les faire remonter aux coordinations provinciale et régionales).

Toutes les organisations syndicales signataires du préavis et des différents documents doivent prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre rigoureuse des termes de la présente circulaire.

Pour la Coordination, Coordonnateur Windyam ZONGO

Éducation: Le syndicat menace d’aller en grêve illimité

Dans cette déclaration  le Syndicat National des Fonctionnaires de l’Education du Burkina (SYNAFEB) ménace d’engager un mouvement d’humeur illimité à partir du lundi 13 novembre 2017 si aucune suite favorable n’est réservée et ce, après le sit-In du 10 novembre 2017 jusqu’à satisfaction de sa plate-forme minimale.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

La relecture de la loi 013 avait pour objectif de corriger des iniquités entre les types d’agents de la Fonction Publique exerçant le même emploi. La correction de ces injustices devait tenir compte des lois nationales et internationales que notre pays a ratifiées. C’est ainsi que le traitement soumis à retenue pour pension et les autres avantages liés à l’emploi doivent être équitables (article 23 de la DUDH alinéa 2 qui stipule que :"Tous ont droit sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal" et les articles 27 et 191 de la loi 013) d’où un rappel de salaire et d’indemnités de résidence respectivement aux fonctionnaires et aux contractuels.

Si le régime de Blaise Compaoré proposait un forfait à payer c’est parce qu’il n’avait pas le choix car aucune loi au monde ne dispose que des agents occupant les mêmes emplois doivent être traités de façon discriminatoire. L’iniquité de traitement entre femmes et hommes quand bien même qu’ils accomplissaient les mêmes tâches, et les femmes au mieux, a engendré des révoltes de femmes aux USA pour réclamer leur émancipation donnant lieu à la commémoration de nos jours de l’égalité entre la femme et l’homme célébrée chaque 08 mars.

Malheureusement, Excellence Monsieur le Premier Ministre, nous n’avons pas trouvé de satisfaction dans l’application de la loi 081 à travers le Décret 429 qui a baissé les salaires et pire, les agents contractuels permanents ne sont pas régis par ladite loi ni par la loi 013 s’ils ne sont pas fonctionnarisés conformément aux dispositions de la loi 013 (articles 202 et 203) comme l’indique l’article 199 de la loi 081.Par contre, les agents contractuels non permanents ou de nationalité étrangère sont toujours régis par la loi 013(article 211 de la loi 081).

Nul n’ignore que la titularisation du fonctionnaire est subordonnée par la constitution d’un dossier(article 71 de la loi 013 et l’article 31 de la loi 081).Pour l’agent contractuel permanent, sa titularisation dans ce cas exceptionnel, est subordonnée par la constitution d’un dossier (articles 177 ; 183 et 202 de la 013) suivant la même procédure et dans la même forme que celles qui ont présidé à l’engagement après son acceptation (article 203 de la loi 013).Le reversement dans un classement indiciaire n’est pas synonyme de changement de statut sinon que les fonctionnaires reversés auraient aussi changé de statut que de conserver le statut de fonctionnaire.

Quel est alors le nouveau statut du fonctionnaire reversé si on pense que le contractuel est devenu fonctionnaire à partir d’un simple reversement dans un classement indiciaire sans suivre la procédure pour le changer de statut ?

Face à cette situation, il y a vice de procédure et de forme. Nous avons interpellé Monsieur le Ministre de la Fonction Publique à travers lettres N°2017-005/SYNAFEB/BN du 21 mars 2017 et N°2017-010/SYNAFEB/BN du 14 avril 2017.Aussi, notre rencontre avec le Ministre de la Fonction Publique le 03 mai 2017 nous a permis de le rappeler de réparer le tort.

Enfin, nous nous sommes confiés à vous qui nous recommandiez dans votre lettre N°017-1992/PM/CAB/CSS du 12 septembre 2017 de prendre attache avec Monsieur le Ministre de la Fonction Publique que vous avez instruit depuis juin 2017 afin qu’il nous donne satisfaction. Ce qui fut fait par correspondance N°2017-0022/SYNAFEB/BN du 15 septembre 2017.

Toutes ces actions sont restées sans réponse auprès de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique. Mais sachez que nous sommes plus que déterminés pour que toutes les iniquités créées par la loi 013 et l’application de la loi 081 soient réparées. 
Qu’il vous plaise Excellence Monsieur le Premier Ministre de constater la rupture illégale et unilatérale de contrat (article 203 de la loi 013) créée par ce vide juridique.

C’est au regard du silence de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique qui traduit son mépris pour les travailleurs que nous sommes, que le Syndicat National des Fonctionnaires de l’Education du Burkina (SYNAFEB) vous informe par la présente qu’il appelle tous les travailleurs de l’éducation à observer un Sit-In le Vendredi 10 novembre 2017 à 9heures au MENA afin d’exiger du Gouvernement la satisfaction des points suivants de sa plate-forme minimale :

I- La régularisation de la dernière situation administrative des agents conformément à l’article 199 de la loi 081 pour prendre en compte les agents contractuels permanents dans la loi 081.Cette régularisation se fera par :

1-Le rétablissement immédiat des salaires baissés avec rappel à tous les fonctionnaires comme condition minimale pour une négociation préalable avec l’assistance de notre avocat.

2-Le traitement des primes d’ancienneté et des primes de rendement conformément aux dispositions de la loi 013(articles 194 et 195) ;

3-La Fonctionnarisation de l’agent contractuel permanent pour qu’il soit régi par la loi 081 (articles 177 ; 183 ; 202 ; 203 de la loi 013) ; comme la loi donnait au fonctionnaire le choix de changer de statut pour devenir contractuel (article 240 loi 013) mais qu’aucun décret d’application n’ait été pris en son temps dans ce sens, il est permis aussi au contractuel d’accepter de changer de statut ou pas. En cas de refus, la rupture du contrat est imputable à l’administration si la modification proposée entraîne pour l’agent une diminution des avantages de carrière par rapport à ceux attachés à l’emploi qu’il occupait (Article 203 loi 013).

4-Le Traitement des avancements de classe (article 80 de la loi 013 et l’article 88 de la loi 081) ;

5- Le rappel de l’écart de traitement soumis à retenue pour pension depuis l’engagement des premiers contractuels au profit des fonctionnaires (article 23 DUDH ; article 27 de la loi 013) ;

6- Le rappel de l’indemnité de résidence depuis l’engagement de l’agent contractuel au profit des agents contractuels permanents (articles 27 et 191 de la loi 013) ;

7-La correction d’autres iniquités constatées dans le reversement ;

II-La constitutionnalisation de l’éducation par la création d’un Haut Conseil de l’Education dont les membres seront issus des différentes composantes de la communauté éducative.

Par ailleurs, le Syndicat National des Fonctionnaires de l’Education du Burkina (SYNAFEB) se réserve le droit d’engager un mouvement d’humeur illimité à partir du lundi 13 novembre 2017 si aucune suite favorable n’est réservée et ce, après le sit-In du 10 novembre 2017 jusqu’à satisfaction de sa plate-forme minimale. L’administration est tenue pour responsable et est invitée d’en tirer les conséquences.

Toutefois, aucune sanction ni intimidation ne peut être dirigée contre un agent contractuel permanent qui n’est actuellement régi par aucune des lois de la Fonction Publique s’il n’est pas fonctionnarisé conformément aux dispositions transitoires de la loi 081 ou contre un fonctionnaire dont l’administration a sucé le sang depuis l’avènement de la loi 013 et que réparation s’impose.

Veuillez recevoir Excellence Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre grande considération.

Ouagadougou, le 28 octobre 2017

Pour le Bureau National
Ampliations Le Secrétaire Général
- MENA
- MFPTPS
- Syndicats de l’Education Koudougou Robert KABORE
- UAS