Bourzanga: un instituteur arrêté pour fait de viol présumé sur son élève

Justice/ Influenceuses

Un instituteur de 35 ans exerçant dans une école primaire privée confessionnelle de la commune de Bourzanga, a été interpellé par la police pour fait de viol présumé sur un élève de 10 ans, Les faits remonteraient  en décembre 2017 période à laquelle l’instituteur en question aurait violé un élève de la classe de CM1 … Lire la suite

Différend sur le site de manganèse de Tambao : Me Paul Kéré met en garde les autorités

Ceci est une Lettre ouverte de Me Paul Kéré à son Excellence Monsieur Le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORÉ, Monsieur Le Président, Je vous écris en tant que citoyen lambda en vertu de la liberté d’expression garantie par notre constitution, pas en qualité d’avocat indépendant ou de politicien, (je n’en ai jamais fait)… … Lire la suite

Procès du Putsch de septembre 2015: L’audience suspendue jusqu’au 9 mai

Le  procès relatif au putsch manqué de mi-septembre 2015 au Burkina Faso qui devrait entamer les interrogatoires des accusés, ce vendredi matin, a été suspendu de nouveau vendredi pour une reprise le 9 mai prochain, le temps de permettre au bâtonnier de constituer des avocats commis d’office au profit de la défense dont la plupart … Lire la suite

Justice: un enseignant, auteur d’une lettre de «menace terroriste» écope de 4 ans de prison

Justice/ Influenceuses

 Le tribunal de grande instance de Nouna a condamné à quatre ans de prison ferme, Grégoire Dembélé, un enseignant qui avait été arrêté après avoir rédigé une lettre de « menace terroriste » contre l’école où il enseignait. L’affaire remonte au 1 et février lorsque le sieur Dembelé, qui selon ses aveux, voulait bénéficié d’une année sabbatique comme ses collègues de la région … Lire la suite

Justice: Un élève assistant de police dans les filets

K.K, élève assistant de police née en 1998 était à la barre pour répondre de quatre chefs d’accusation. Il lui est reproché de faux en écriture, d’usage de faux en écriture, d’usurpation d’identité et de fraude à un concours public.

Il est reconnu coupable de ces faits et condamné à 12 mois ferme. L’histoire remonte à 2014 lorsqu’il a exposé sa situation sociale à son ami I.G. « Je lui ai fait savoir qu’il était souvent difficile d’avoir à manger à la maison. Je lui ai aussi dit que je tente les concours sans succès à cause des tests psychotechniques, mon gros souci », a-t-il raconté.

Ce dernier lui a alors suggéré de passer le concours de la police nationale où les épreuves sont des sujets classiques. Mais K.K ne peut pas postuler à ce concours car frappé par la limite d’âge. Son ami lui propose alors de lui remettre ses pièces (acte de naissance, diplôme, etc.) pour le dépôt.

Affaire conclue, K.K parviendra à se faire établir une carte d’identité nationale burkinabè avec l’acte de naissance de I.G, un certificat de nationalité et un certificat de visite et de contre visite. Avec, il postulera au concours de la police nationale en 2014 mais ne sera pas admis.

Il va reprendre les mêmes pratiques en 2015 et 2016 où il obtient ledit concours. L’affaire a éclaté au grand jour lorsque I.G devenu professeur certifié a décidé d’ouvrir un compte dans la même banque où est domicilié celui de K.K. L’élève assistant de police sera alors arrêté et conduit à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou.

Sidwaya

Voici pourquoi Francois Compaoré ne sera pas extradé selon Me Paul Kéré

Par un communiqué laconique, la Direction de La Communication et de la Presse du Ministère de la justice, des Droits Humains et de la Promotion Civique du Burkina Faso a porté à la connaissance du grand public que « la Chambre de contrôle de l’Instruction de la Cour d’Appel de Paris a tenu le 13 décembre 2017 à 14 heures 30 précises, l’audience de notification à Monsieur Paul François Compaoré de la demande d’extradition du Burkina Faso à son encontre.

Ce communiqué précise que la Cour d’ Appel de Paris aurait d’abord statué sur la demande faite par le Burkina Faso pour intervenir à l’audience par le biais de Monsieur Yves SAUVAYRE, Avocat au Barreau de Lyon et de Maître Anta GUISSE du Barreau de Paris, tous deux, semble t-il, spécialistes des questions d’extradition.

Selon cette information lapidaire, après avoir rendu une décision autorisant le Burkina Faso à intervenir dans la procédure d’extradition, la Chambre de l’Instruction de la Cour de Paris, statuant en matière d’extradition, aurait exposé à Monsieur Paul François Compaoré et à son Avocat, l’excellentissime Olivier SURE, l’identité des avocats désignés par l’Etat du Burkina Faso pour assurer sa défense.

Ensuite, selon le même communiqué sommaire, la Cour aurait procédé à la vérification de l’identité de Monsieur Paul François COMPAORÉ et qu’à l’appel de son nom, Monsieur Paul François COMPAORE se serait présenté à la barre de la Cour qui aurait vérifié son identité. Sur la question de sa nationalité, Monsieur Paul François COMPAORE aurait acquiescé qu’il est bel et bien Ivoirien et Burkinabè. Il semble qu’à l’issue de cet interrogatoire sur son identité, la Cour de Paris lui aurait notifié l’ensemble des pièces constitutives de la demande d’extradition du Burkina Faso aux autorités judiciaires françaises qu’il aurait déclaré en avoir pris connaissance antérieurement.

A la question de la Cour de savoir, si Monsieur Paul François COMPAORE consentait à être remis aux autorités judiciaires du Burkina Faso pour y être jugé l’intéressé aurait répondu par la négative et c’est dans ces circonstances que le 
dossier aurait alors été renvoyé au 07 mars 2018 pour y être examiné au fond.

Compte tenu du caractère spécifique de la procédure d’extradition et sans prétendre être un spécialiste du droit de l’extradition, il convient d’apporter une part contributive éclairante, en particulier, à l’opinion publique burkinabé pour dire, sans aucun parti pris, que l’extradition de Monsieur Paul François COMPAORE est, sur un plan strictement juridique et ce, sans querelles de gargotes, tout simplement impossible pour plusieurs raisons tenant au droit burkinabé lui-même en premier lieu et en second lieu au droit français qui n’hésitera pas, un seul instant, à en tirer toutes les conséquences juridiques.

Primo, l’extradition par la République française (qui est loin d’être une République bananière comme on le voit sous nos tropiques) de Monsieur Paul François COMPAORE est impossible pour la simple raison que notre pays dispose dans son corpus législatif de la sanction de la peine de mort. Certes la peine de mort n’est plus appliquée au Burkina Faso depuis la fusillade du Commandant Boukari Lingani, du Capitaine Henri ZONGO et bien d’autres militaires sommairement jugés par la Cour martiale et passés par les armes à feu.

Par conséquent, en raison même de l’existence de l’arsenal législatif de la peine de mort au Burkina Faso, Monsieur Paul François COMPAORÉ ne sera jamais extradé au Burkina Faso pour la simple raison que la France n’extrade pas un accusé vers un pays (fut-il son pays d’origine) qui pratique ou qui dispose dans son arsenal législatif de la peine de mort. Les constituants de la dernière révision constitutionnelle (non encore adoptée par référendum) et, notamment les farouches partisans de la peine de mort comprendront désormais pourquoi certains démocrates se sont battus avec succès pour l’abolition de la peine de mort au Burkina Faso à l’instar de la France qui l’a proscrite de son droit positif en 1981 sous le mandat du regretté Président, François Mittérand.

Ne serait-ce que pour cette raison, c’est en vain que le Burkina Faso caressera un quelconque espoir de voir Monsieur Paul François COMPAORE extradé dans notre pays. Le dire est une argumentation juridique pertinente objective et non partisane. De plus cet argument est infranchissable donc constitutif d’un obstacle dirimant. Ce n’est d’ailleurs pas la seule argumentation juridique qui s’oppose à une telle extradition. Il y a plus, même si cela peut porter à polémique.

Mais la Cour de Paris ne tergiversera certainement pas sur cette polémique : c’est la question de la prescription de l’infraction pour laquelle l’extradition est sollicitée par les autorités politiques burkinabé, État demandeur, à l’État requis, savoir, la France.
En effet, en second lieu, l’infraction est considérée en France comme prescrite. C’est le lieu de rappeler ici les effets juridiques de la prescription. Les contraventions se prescrivent par un an, les délits par trois ans et les crimes par 10 ans. Sans abus, il convient de préciser que la mort de Norbert ZONGO et ses compagnons d’infortune, calcinés dans leur véhicule, l’a été en décembre 1998.
Or, il est constant que Monsieur Paul François COMPAORE a déjà bénéficié d’une Ordonnance de non-lieu d’un juge d’instruction burkinabé. Cette ordonnance est devenue définitive et est donc passée en force de chose jugée. Ce n’est, qu’ultérieurement à cette prescription et à cette Ordonnance de non-lieu définitive qu’un élément nouveau aurait « ressuscité » la procédure dans ce dossier.

Or, aux yeux de l’État français et de ses juridictions en charge des questions d’extradition, cet élément nouveau, semble t-il au demeurant résultant des déclarations d’un témoin dont la moralité serait douteuse parce que repris de justice, ne saurait emporter la conviction de la Cour d’Appel de Paris qui est une juridiction dont la jurisprudence est prestigieuse et implacable. Les autorités politiques françaises ne peuvent nullement l’influencer et en France on peut véritablement parler de l’indépendance de la Magistrature comme c’est le cas de nos magistrats burkinabé actuels puisque le Président du Faso n’est plus le Président du CSM.

Dès lors, ni les promesses, (d’ailleurs subordonnées à cette indépendance) faites par le Président Macron lors de sa rencontre avec nos étudiants ne pourront perturber la sérénité de la Cour d’Appel de Paris.

Cette affaire est dès lors mal enclenchée par Monsieur René Bagoro représentant les autorités politiques burkinabé, lesquelles préfèrent venir « engraisser » deux avocats français comme si, dans notre pays, il n’existait pas d’avocats compétents et spécialistes de la procédure d’extradition. Les avocats burkinabè n’ont rien à envier de leurs confrères de l’hexagone et c’est un confrère inscrit aux deux barreaux qui l’affirme. Mais bref ce snobisme de notre Afrique n’est pas nouveau !

Enfin, on peut affirmer sans grand risque de se tromper que les gros sous engagés par l’État burkinabè pour cette entreprise d’extradition du frère cadet de l’ancien Président Blaise COMPAORE est inéluctablement vouée à l’échec. En effet, même si par extraordinaire les deux arguments n’emportaient pas la conviction de la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Paris, il suffit simplement que Monsieur Paul François COMPAORE sollicitasse l’asile politique en France en raison des événements des 30 et 31 octobre 2014 pour se voir octroyer la protection consulaire française et les burkinabè qui n’ont pas la mémoire courte se souviennent parfaitement que c’est la France elle-même qui a organisé l’exfiltration du Président Blaise Compaoré et de son frère cadet. Dès lors ces gros sous auraient pu être injectés soit pour la construction d’écoles et de collèges ou même une fondation pour Norbert ZONGO et ses compagnons d’infortune. Hélas ! Le pouvoir MPP n’a pas fini de nous surprendre dans ses errements !

Comme l’opinion publique burkinabè pourra le constater en réalité et ce, quel que soit le caractère abominable de la mort de Norbert ZONGO et de ses compagnons d’infortune, la France n’extradera jamais, même pour des raisons politiques, le frère cadet de l’ancien Président du Burkina Faso. Le dire est une simple contribution pour l’éclairage d’une bonne frange de nos compatriotes de bonne foi qui ont soif de vérité et non une démarche partisane encore que chaque burkinabè peut, en application des dispositions de l’article 8 de la Constitution du 3 juin 199,1 donner son opinion sur toute question de son choix.

Gageons qu’en son audience du 7 mars 2018, la Cour d’Appel de Paris statuera comme ci-dessus exposé. Procédure donc à suivre....

Paul Kéré
Docteur en Droit de l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne 
Avocat à la Cour

Demande d’extradition de François Compaoré : La justice française a enclenché la procédure

Dans le cadre de l’instruction de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert ZONGO le 13 décembre 1998 dans les encablures de Sapouy, le juge d’instruction en charge du dossier a émis le 05 mai 2017, un mandat d’arrêt international contre monsieur Paul François COMPAORE soupçonnée « d’incitation à assassinat » dans le cadre de ce dossier.

Le 29 octobre 2017, monsieur Paul François COMPAORE a été arrêté à l’aéroport Roissy Charles de De Gaule de France et présenté le lundi 30 octobre 2017 à un juge qui l’a laissé en liberté sous contrôle judiciaire en attendant la demande d’extradition pour l’envoi de laquelle le Burkina Faso, Etat requérant dans cette procédure d’extradition disposait d’un délai de vingt (20) jours. Les effets de contrôle judiciaire sont les suivants :

- Confiscation de ses passeports, quatre (04) au total ;

- Interdiction de quitter le territoire français ;

- Obligation de pointer chaque 15 quinzaine au commissariat de police de son arrondissement de résidence ;

- Obligation de notifier tout changement de domicile.

Le 30 octobre 2017, le Burkina Faso a fait parvenir par la voie diplomatique la copie avancée de la demande d’extradition qui a été suivie quelques jours plus tard de la copie originale qui vaut saisine officielle du juge français chargé de l’extradition.

C’est dans le cadre de l’instruction de cette demande d’extradition que monsieur Paul François COMPAORE a été reçu le 04 décembre 2017 au parquet général près la Cour d’appel de Paris qui lui a notifié la demande d’extradition du Burkina Faso et l’a informé par la même occasion que la première audience dans le cadre de cette procédure est prévue pour se tenir le 13 décembre 2017 à 14h00 devant la chambre du contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Paris qui va procéder à son tour à la notification de la demande du Burkina avant de renvoyer le dossier pour être débattu au fond à une date qu’elle indiquera aux parties.

Direction de la communication et de la presse / Ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique

Haute Cour de Justice : Nomination de nouveaux magistrats dans les nouvelles Chambres

La nouvelle loi organique modificative de la Haute Cour de Justice a créé en plus des chambres déjà existantes, une chambre d’appel et une chambre de contrôle de l’instruction.


Cette nouvelle configuration de la juridiction a nécessité l’affectation de nouveaux magistrats de grade exceptionnel dans les différentes chambres et le déplacement de certains magistrats dans les nouvelles chambres pour tenir compte de leur ancienneté dans le corps.
Par ordonnance de la Présidente de la Cour de cassation les magistrats ci- après désignés ont reçu les affectations suivantes :

1. Chambre de première instance

Membres titulaires 
TRAORE Timothée
BADO /SOME Elisabeth
OUEDRAOGO R. Jean
Membres suppléants
MILLOGO Seydou
SOME Edilbert
HIEN Eudoxie

2. Chambre d’Appel
Membres titulaires

KONTOGOME O. Daniel
KONDE M. Jean
OUEDRAOGO Ayo Marguerite
Membres suppléants
ZONGO Marc
BAMOUNI Pascal
OUATTARA Alidou

3. Commission de l’instruction
Membres titulaires

BAMBA /TRAORE Sita
KOULIBALY Léontine
YANOGO/SAWADOGO Elisabeth
Membres suppléants
ZABRE Louise
KY/DICKO Dieinaba

4. Chambre de contrôle de l’instruction
Membres titulaires

DAO Issiaka
TOE/LORI Fatimata
YARO/SANOGO Fanta
Membres suppléants
NIAMBA Mathias
KABORE Jacqueline

Le Procureur Général près la Haute Cour de Justice

Armand OUEDRAOGO

CSC: « la nomination d’un suppléant est nul et de nul effet » Abdoul Karim Sango

A travers cet écrit, le juriste Abdoul Karim Sango s’insurge contre ce qu’il appelle un précédent juridique gravissime dont se serait rendu coupable le chef de cabinet de la présidence du Faso. Il s’agirait de la nomination, par arrêté, d’un suppléant à la présidence du Conseil supérieur de la communication(CSC).

C’est l’activiste Lengha fils qui nous l’a appris ce matin sur sa page Facebook. Le directeur de cabinet du président du Faso, le tout nouveau docteur en droit Seydou Zagré, a osé prendre, sous délégation du président du Faso, un arrêté de nomination d’un suppléant au poste de président du Conseil supérieur de la communication.

C’est vrai que le bruit a couru ces derniers jours. Cet arrêté est simplement une monstruosité juridique, en ce qu’il est nul et de nul effet. L’État de droit oblige les gouvernants à prendre des décisions sur une base légale. C’est ce que nous enseignons aux étudiants. Et cet arrêté n’en a aucune et ne peut produire aucun effet sauf à placer l’institution dans une insécurité juridique extrêmement grave. Pourquoi ?

Primo, la notion de suppléant n’existe nulle part dans la loi organique portant organisation du CSC. Il n’existe pas de suppléant à la fonction de président ou de membre du CSC. Aussi puissant qu’il puisse l’être, le directeur de cabinet ne peut en créer ex nihilo. Même le président n’est pas habilité à en créer. Ensuite, le CSC est une institution indépendante jouissant de l’autonomie administrative et c’est là une caractéristique fondamentale de ce type d’institution.

Un arrêté de la présidence du Faso ne pourrait aucunement interférer dans l’organisation et le fonctionnement de cette institution. Les arrêtés de la présidence du Faso ne peuvent prévaloir que pour l’organisation et le fonctionnement de cette institution sauf si un texte de portée supérieure prévoit autre chose. Ce que le tout nouveau docteur en droit vient de faire est un précédent gravissime, il a inventé un texte pour apporter une solution à un problème que la loi sur le CSC a déjà réglé.

En effet, en cas de vacance de pouvoir, l’on doit procéder au remplacement du membre empêché. La présidente étant en prison, le président du Faso a le droit de nommer un nouveau membre et de faire procéder à l’élection d’un nouveau président dont la nomination se fait par décret. Les membres du CSC ne disposent pas d’un mandat irrévocable contrairement aux pratiques dans ce type d’institution. La seule option qui était envisageable ici c’était de faire assurer un intérim.

Mais l’intérim est limité dans le temps même si notre pratique administrative révèle des cas d’intérim permanent. Monsieur le directeur de Cabinet, votre arrêté rentre dans la catégorie des actes administratifs inexistants et devrait servir de modèle en TD de droit administratif aux étudiants de deuxième année. C’est peut-être là son unique intérêt.

Le chef de l’État, garant de l’État de droit, devrait purement et simplement l’annuler avant qu’un étudiant de première année de droit n’en demande l’annulation au juge administratif. Et il n’aura pas besoin de beaucoup d’arguments pour l’obtenir.

Abdoul Karim Sango
Juriste

Justice: le dossier Ousmane Guiro contre l’Etat Burkinabé devant la cour de justice de la CEDEAO

La Cour de justice de la CEDEAO va juger à partir de demain mardi, à Abuja (Nigeria), le dossier ‘’Ousmane Guiro contre l’Etat burkinabè’’ .

L’ex Directeur général des douanes, reconnu coupable pour corruption active et enrichissement illicite, estime que ses droits à un procès équitable et à la présomption d'innocence ont été violés selon le récit de nos confrères de l'AIB.

Ousmane Guiro proteste contre la décision de jugement numéro 027 du 30 avril 2014, où il a été reconnu coupable de corruption passive, d’enrichissement illicite, de blanchiment d'argent et de possession illégale d'armes.

Dans sa volonté de faire appel, M. Guiro soutient avoir été empêché de déposer des documents, en raison du mauvais fonctionnement du greffe de la Cour d'appel.

Le douanier demande donc à la Cour de justice de la CEDEAO de conclure qu'il ne peut pas bénéficier d'un procès équitable et à la présomption d'innocence et qu'il devrait de ce fait être jugé, conformément aux principes internationaux.

Sous le régime de la Transition, en juin 2015, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis et au paiement de dix millions de francs CFA d’amende et la confiscation d’une partie des objets saisis.

La Cour de Cassation se prononçant en juin 2016, sur le pourvoi formulé par le Procureur général près la Cour d’Appel Laurent Poda, a renvoyé les parties devant la chambre criminelle de la Cour d’Appel de Ouagadougou et condamné M. Guiro aux dépens.