WhatsApp/Attaque de Gaskindé

WhatsApp, le gouvernement condamne des audios haineux

Suite à des propos haineux véhiculés dans des audios sur les réseaux sociaux (WhatsApp) et appelant entre autres aux meurtres et à l’épuration ethnique dans notre pays, le Gouvernement a dans une déclaration, condamné fermement lesdits propos.


La teneur de la déclaration a été livrée à la presse par Wendkouni Joël Lionel BILGO, ministre Porte-parole du Gouvernement, en marge du point de presse de l’hebdomadaire Conseil des ministres, tenu ce jour 17 août 2022.
<< Le Gouvernement salue votre professionnalisme et votre sens de responsabilité dans la mission d'informer qui est assez délicate par ces moments de forts défis sécuritaires qui commandent la pondération, un certain éditorial patriotique et protecteur.
Dans la guerre, il y a la guerre de l’information et la Nation devra gagner cette guerre. Nous devons intégrer dans notre quotidien que le projet terroriste profite de nos fragilités, particulièrement de nos divisions et de nos oppositions, hélas, parfois stériles.
En la matière, l'union sacrée des fils et filles de ce pays devrait être une ligne de défense étanche et infranchissable et qui la rende invulnérable aux attaques d’un ennemi lâche et barbare.
Force est cependant de constater que la cohésion nationale et notre vivre-ensemble sont de plus en plus mis à rudes épreuves.
Les récents audios qui circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, dans les groupes WhatsApp en l’occurrence, viennent nous rappeler la nécessité d’agir résolument et fermement avant que l’irréparable ne se produise.
Ce sont des propos d’une extrême gravité, qui n’ont d’équivalence que les dérives de « radio mille collines » qui ont conduit au génocide rwandais, une des pires tragédies de l’humanité et de laquelle nous devons savoir tirer des leçons.
Il est question d’appels directs et actifs au meurtre, à des tueries de masse, à l’épuration ethnique et à la sédition : le ton et les mots utilisés donnent froid au dos et témoignent de la gravité de la situation.
Il s’agit bien de discours haineux, subversifs, dangereux et inacceptables dans un pays riche et diversifié comme le Burkina Faso. Ils appellent de notre part une condamnation sans réserve et sans ambiguïté. En droit, il est établi que l’intention vaut l’acte. Toutes les conséquences de droit vont être tirées de ces propos « assumés ».
Nous sollicitons vos micros, vos antennes, vos colonnes et vos ondes pour éveiller la conscience des Burkinabè sur les risques de divisions et d’oppositions intercommunautaires.
Il nous faut déconstruire ces discours haineux qui mettent à mal la cohésion et l’unité nationale.
C’est le lieu de rappeler cette mission souveraine, éternelle et sacrée qui nous est transmise par nos pères depuis des générations : le Burkina Faso restera un et indivisible et tout citoyen devra rester fidèle au Ditanyè, l’Hymne de la victoire ; cet hymne que nous aimons entonner fièrement chaque fois que l’on se retrouve face au défi : « la patrie ou la mort, nous vaincrons ».
C’est cet appel qui engage nos armées et l’ensemble de nos forces patriotiques combattantes contre les terroristes, au péril de leur vie, pour les débusquer et les neutraliser.
Il nous faut faire confiance à ces hommes et femmes héroïques qui se donnent corps et âmes pour bouter l’ennemi hors de nos frontières. Ils doivent être soutenus dans cette mission cardinale. Ils ont besoin de la collaboration patriotique de tout citoyen qui doit faire corps avec nos vaillants soldats, en étant chacun à son niveau un soldat acquis à la cause de la Nation, le bien que nous avons en commun. >>
WhatsApp
Service d'information du Gouvernement

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