Dialogue Politique: La question du pouvoir, devient secondaire dans le contexte actuel de notre pays ( Rock C.Kaboré)

Mesdames et Messieurs les participants
Au moment où s’ouvrent les travaux du dialogue politique que j’ai souhaité instaurer entre les composantes de la classe politique, je voudrais avoir une pensée pour toutes les victimes du terrorisme et des violences en politique dans notre pays.

Je tiens à saluer la présence de chacune et de chacun des participants, expression de notre volonté commune de consolider le dialogue en vue de renforcer la paix, la cohésion sociale et la prospérité au Burkina Faso.

Ces dernières années, notre pays subi des attaques terroristes d’une ampleur jamais égalée à un moment où les attentes sociales se font de plus en plus pressantes et généralisées de la part des partenaires sociaux.

Tout en considérant légitimes les aspirations de notre peuple au progrès, à la justice et au bien-être, force est de reconnaitre que les ressources du pays ne permettent pas de faire face à toutes ces attentes et revendications en même temps.

Au surplus, certains comportements imputables à l’incivisme, au défi contre l’autorité de l’Etat, à l’intolérance et au jusqu’au-boutisme se développent, au mépris de notre vivre-ensemble et des valeurs de dignité, de probité et d’ardeur au travail qui ont toujours caractérisé et fait la fierté de notre Peuple.
Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs les participants

J’ai appelé à ce dialogue politique dans la pure tradition de la disponibilité de notre peuple à la concertation et pour offrir aux participants que sont les partis politiques de la majorité et de l’opposition l’occasion d’apporter leur contribution à la gestion durable des questions majeures qui se dressent devant nous, avec la volonté d’améliorer notre capacité d’anticipation.

Ma conviction est établie qu’il est toujours possible d’améliorer continuellement la gouvernance afin de réhabiliter l’homme burkinabè, pour en faire un artisan de premier plan de sa propre promotion et du développement du Burkina Faso, dans la paix, la démocratie et le progrès.

C’est pourquoi, j’invite les participants à examiner avec soins et réalisme les questions relatives aux élections présidentielle et législatives de 2020, et la question du referendum constitutionnel de même que les préoccupations majeures de la situation nationale.

Dans le cadre des rencontres préparatoires que j’ai moi-même conduites, nos discussions ont permis d’arrêter à la fois un ordre du jour et une durée précise pour terminer les travaux du dialogue politique.
L’occasion doit être saisie pour exprimer ma gratitude à toutes les entités qui participent à ce dialogue pour leur disponibilité.

Il convient de rappeler qu’en raison de leur caractère de préoccupation nationale, certaines thématiques abordées lors de ce dialogue appellent à un élargissement du cadre pour des discussions impliquant d’autres composantes de la Nation.

A terme, je m’engage à transmettre toutes les propositions consensuelles, au Gouvernement et au Parlement, dans le respect des attributions respectives de toutes les institutions républicaines.

Il va s’en dire que toutes les autres suggestions et recommandations continueront d’alimenter nos échanges pour construire ensemble un Burkina Faso de paix, de démocratie et de progrès.

J’ai la faiblesse de penser que tous autant que nous sommes dans cette salle ou en dehors, avons à cœur la consolidation de la paix et de l’unité nationale pour un Burkina Faso de démocratie.

Je souhaite que vous vous investissiez individuellement et collectivement à travers des débats larges et démocratiques, dans le respect des opinions des uns et des autres, avec pour seule ambition de contribuer à la défense intransigeante des intérêts supérieurs de la nation burkinabè.

Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs

En 2020, pour la première fois depuis l’établissement de la IVème République instaurée par la Constitution du 02 juin 1991, des élections présidentielle et législatives se dérouleront dans un contexte sécuritaire particulier.

Au regard de ma volonté de faire tenir des élections libres, démocratiques et transparentes sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, je souhaite que toutes les préoccupations soient mises sur la table et discutées dans un esprit de responsabilité.

C’est ensemble que nous devons tenir ce pari de permettre à notre peuple de poursuivre son combat et de consolider ses acquis démocratiques à travers des élections ouvertes et transparentes.

Le Burkina Faso de paix et de stabilité est à portée de main, à condition que nous fassions toutes et tous preuve de dépassement de soi pour ne privilégier que les intérêts de notre Patrie commune, le Burkina Faso.

La question du pouvoir, question essentielle s’il en existe, devient secondaire dans le contexte actuel où c’est l’existence même de notre Etat, de sa cohésion et de son unité qui sont posées.

Je souhaite que durant tous les travaux de ce dialogue politique, chacune et chacun de vous se mette à la hauteur des attentes de notre vaillant peuple.

Les acteurs politiques et étatiques ainsi que ceux de la sphère non étatique ont la responsabilité de conduire la barque Burkina Faso à bon port.

C’est dans l’espoir de recevoir des propositions constructives et consensuelles pertinentes que je déclare ouverts les travaux du dialogue politique ; et je déclare installé du même coup monsieur Zéphirin DIABRE Président du CFOP et monsieur Simon COMPAORE Président de l’APMP comme co-président du débat.

Plein succès à vos travaux !
Je vous remercie.

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