Sénégal: Les Lions ont touché 206 millions

Les deux victoires, un nul et la qualification en quarts de finale de la Can ont rapporté gros aux Lions et à leur staff. Selon le vice-président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Abdoulaye Sow, ces performances correspondent à des primes de 206 millions 900 mille francs CFA. Les montants dus sont déjà versés, selon le responsable fédéral. Qui s’est gardé de dire combien les hommes d’Aliou Cissé gagneront en cas de victoire finale. Cette récompense est laissée à l’appréciation du chef de l’État. Même si la Fédé verse un montant suivant un barème préalablement établi d’accord parties.  

Putsch de 2015 : Les proches des victimes souhaitent que les coupables soient enfin traduits en justice

Les proches de la quinzaine de victimes et les blessés du putsch déjoué de septembre 2015, ont souhaité mardi que les auteurs de ce coup de force soient «jugés comme il se doit». «On ne peut pas se réconcilier, on ne pas demander pardon et on ne pas s’asseoir autour d’une (même) table, si ceux qui ont commis ces actes malheureux pour notre pays, ne sont pas jugés comme il se doit», a déclaré jeudi, le porte-parole des victimes du putsch déjoué de septembre 2015, Patrice Bazié. Il faut que les auteurs soient« identifiés, jugés et punis à la hauteur de leur forfait», a ajouté M. Bazié dont le cousin a été tué lors de ces douloureux évènements. Patrice Bazié a reconnu les efforts faits par le gouvernement, notamment l’acquisition de logements, les sommes remises à certains parents des victimes pour mener des activités et l’accompagnement scolaire. «Mais ce ne suffit pas» estime Patrice Bazié qui demande «un suivi psychologique des familles car ça ne va pas dans les familles qui ont perdu leurs enfants, leurs femmes et leurs maris» Bazié s’exprimait à l’occasion d’une rencontre avec le Haut-conseil conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN). Le président du HCRUN, Benoit Kambou a relevé qu’au cours des échanges, les victimes ont également demandé l’intercession de sa structure pour la concrétisation des promesses qui leurs ont été faites dans le mémorandum à l’occasion du 2eme anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. On rappelle que des officiers proches du président Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014, se sont emparés brièvement du pouvoir en septembre 2015. Ils ont été défaits par la résistance populaire et l’armée républicaine, avec à la clé une quinzaine de personnes tuées et de nombreux blessés. Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, présumés cerveaux du putsch déjoué, attendent toujours leur jugement tandis que certains suspects ont été remis en liberté provisoire, au grand dam des proches des victimes. source: AIB

Gambie: La première gaffe de Barrow

Adama Barrow a nommé Fatoumata Tambajang au poste de vice-présidente de la Gambie. Un bon casting de l’avis de nombreux observateurs. Ex-ministre de la Santé de Jammeh, la successeur d’Isatou Njie-Saidy a démissionné de son poste pour rejoindre l’opposition. Elle a été au premier rang de la contestation qui a déclenché l’alternance en Gambie. Mais malgré ces états de service qui plaident en faveur de la nouvelle vice-présidente gambienne, sa nomination pose problème : la loi de son pays dispose que l’occupant du poste doit être âgé de 65 ans au plus. Fatoumata Tambajang, elle, compte 68 piges. Barrow va-t-il reculer pour choisir une autre personne ? Va-t-il mettre cette nomination entre parenthèses le temps de changer la loi ? Ou bien va-t-il faire un coup de force ?   Affaire à suivre.  

L’après-Jammeh : Un dénouement en questions

Entre fin 2016 et début 2017, les Gambiens ont vécu presque toutes les émotions. Ils ont connu successivement l’euphorie de la victoire d’Adama Barrow à la présidentielle, l’enthousiasme d’être débarrassé de Yaya Jammeh, qui reconnut sa défaite, la déception du revirement de ce dernier, l’angoisse de l’attente du dénouement de la médiation internationale, la peur d’une intervention militaire sanglante et, enfin, le soulagement à l’annonce d’une solution pacifique à la crise. Ce happy end leur permet d’envisager l’avenir avec optimisme, mais il pose questions. Pourquoi la Guinée équatoriale ? Plusieurs options étaient sur table : où ira Yaya Jammeh s’il accepte de quitter le pouvoir et de s’exiler ? Maroc, Nigeria, Mauritanie ou Guinée ? Finalement, surprise ! Il se rendra en Guinée équatoriale. Selon le journaliste Francis Kpatindé, interrogé par Rfi, le choix de ce pays s’explique par son « éloignement » de la Gambie. D’autres observateurs estiment qu’en préférant d’aller chez Téodoro Obiang Nguema, Jammeh espère pouvoir échapper à des poursuites devant la CPI ; la Guinée équatoriale n’étant pas partie au statut de Rome. Jammeh sera-t-il poursuivi ? Celui qui a dirigé la Gambie d’une main ferme pendant 22 ans est accusé de plusieurs crimes qui, selon ses détracteurs, devraient le mener devant la Cour pénale internationale (Cpi). Assassinats du journaliste Deyda Aïdara et d’opposants gambiens. Arrestations arbitraires et tortures. Sans compter les nombreux détournements de deniers publics qu’il aurait commis. Malgré tout, il n’est pas sûr que Jammeh répondra très vite devant un tribunal. Il s’est exilé en Guinée équatoriale avec son statut d’ancien chef d’État. Et dans une déclaration commune, lue peu après son départ, la Cedeao, l’Union africaine et l’Onu se portent garantes de ses avoirs et s’engagent à le protéger contre le « harcèlement » et la « chasse aux sorcières ». En outre, visiblement, Adama Barrow n’accorde pas la priorité à des poursuites contre Jammeh. S’il martèle qu’aucune amnistie n’a été accordée à son prédécesseur, que tout ce qui se dit n’est que spéculations, il compte plus sur la mise en place d’une commission Vérité et Réconciliation dont les recommandations doivent permettre à son pays d’« aller de l’avant ». À quand le retour de Barrow à Banjul ? Le représentant du secrétaire général de l’Onu en Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, estime qu’Adama Barrow doit rentrer au plus vite dans son pays. Le diplomate ghanéen est d’avis que la Gambie ne doit pas connaître une période de « latence, sans chef de l’État ». Barrow, qui séjourne à Dakar depuis une semaine, a sans doute capté le message. Il a vite nommé une vice-présidente, Fatoumata Jallow-Tambajang, ex-ministre de la Santé de Jammeh, qui a démissionné de son poste pour rejoindre l’opposition. Pour son retour, par contre, il temporise : « Je ne peux pas programmer mon retour dans la mesure où nous sommes en consultation avec la Cedeao, a-t-il déclaré à la Bbc. La force étrangère (les soldats envoyés en Gambie par la Cedeao, Ndlr) est sur le terrain (en Gambie, Ndlr). La Cedeao me le communiquera lorsque je pourrai retourner en toute sécurité au pays. » Les forces de la Cedeao sont en train de « sécuriser la Gambie » afin de faciliter son retour. Les priorités de la Gambie ? Pour Adama Barrow, la priorité c’est l’économie. « C’est une chose dont nous allons nous occuper dès que notre gouvernement sera mis en place, a indiqué le nouveau président gambien dans un entretien accordé à la Bbc. L’inflation a atteint un niveau jamais égalé, raison pour laquelle l’économie est très importante. Il n’y a rien dans les caisses. Mais nous espérons que beaucoup d’organisations feront preuve de compassion avec la Gambie. » Mais il gagnerait à hâter le pas pour rebâtir son armée, réconcilier ses concitoyens et restaurer les institutions (Cour suprême, commission électorale, Assemblée nationale, etc.). Quelle armée pour Barrow ? Jammeh parti, 7000 soldats de la Cedeao ont pris position au niveau des points stratégiques du territoire gambien. Selon le général François Ndiaye, le commandant sénégalais de ces troupes, ce déploiement de soldats a pour but d’assurer la sécurité des populations et faciliter la prise de fonction du nouveau président. Pendant ce temps, l’armée gambienne est confinée au rôle de spectatrice. Malgré les gages de loyauté donnés par son chef d’État-major, le général Ousmane Badjie (« Si nous avons fait 100% pour Jammeh, nous en ferons 150 pour Barrow »), elle ne joue aucun rôle actif dans le processus en cours. Pour combien de temps encore ? Pour asseoir sa légitimité, ne pas passer pour le Président d’un pays occupé par des forces étrangères et alimenter les rancœurs au sein de ses propres troupes, Barrow devrait très vite ranimer son armée. Un vaste programme. Jammeh, qui est un ancien militaire, compte sans doute encore quelques soutiens parmi les hauts gradés de l’armée gambienne. À preuve, au moment de prendre l’avion pour Conakry, certains militaires avaient les larmes aux yeux, selon un reporter de Rfi témoin de la scène. À qui profite le dénouement ? Les Présidents mauritanien et guinéen ont réussi là où les médiateurs de la Cedeao ont échoué. Mohamed Ould Abdel Aziz et Alpha Condé ont pu convaincre Jammeh de quitter le pouvoir alors que leurs homologues du Nigeria, du Liberia, du Ghana, avec les représentants de la Cedeao, de l’UA et de l’Onu, se sont heurtés à un mur. Pour autant, faut-il mettre le dénouement heureux de la crise gambienne à l’actif de Abdel Aziz et de Condé ? Chacun cherchera sans doute à tirer la couverture à lui, mais une chose est sure : cette issue pacifique est une victoire d’équipe. Car n’eussent été, d’un côté, les pressions diplomatiques et militaires de la Cedeao et, de l’autre, le concours des Présidents guinéen et mauritanien, Jammeh n’aurait certainement pas quitté le pouvoir sans que la Gambie ne soit plongée dans le chaos.  

Gambie: Comment Jammeh menait son business

Yahya Jammeh n’est pas seulement un dictateur qui martyrisait son peuple ou un mystificateur qui prétendait pouvoir soigner le Sida. En 22 ans de règne, le despote contraint à l’exil, a aussi fait main basse sur toutes les ressources du pays. Il n’y a pas un seul «business » en Gambie où on ne retrouve pas les traces du «Babili Mansa » (roi qui défie les rivières), titre loufoque qu’il s’était attribué. « Il était partout. Et souvent, ça finissait mal pour ses « amis » », témoigne un homme d’affaires qui cite l’exemple de Hussein Tajudeen, un ressortissant libanais surnommé le « roi des cuisses de poulet » et qui a été expulsé du pays par Jammeh suite à un « différend ». Que dire de l’homme d’affaires gambien Amadou Samba qui fut pendant plusieurs années dans les bonnes grâces du dictateur? Au cœur de la crise qui secoue la Gambie, Amadou Samba avait fait une sortie depuis Dakar pour de- mander à son (ancien) mentor de transmettre le Pouvoir à Adama Barrow. On était loin de l’époque où Jammeh «sécurisait » tous les investissements d’Amadou Samba. Même si Samba jure qu’il n’a jamais été le partenaire en affaires de Jammeh mais son «conseiller », il n’en demeure pas moins que le despote a refusé de délivrer une licence d’ouverture d’une usine de ciment à Ali Dangoté pour garantir le monopole exercé par Gacem company Ltd qui est contrôlé, sur le papier, par Amadou Samba. Des sources renseignent que Samba a pris ses distances avec Jammeh lorsque ce dernier a commencé directement à le… concurrencer. En effet, en dehors du ciment, Amadou Samba régnait aussi sur les bureaux de change en Gambie. Une affaire confiée à un de ses fils. Un beau jour, Jammeh a retiré l’agrément à Amadou Samba. Depuis, il se dit à Banjul que c’est Jammeh lui-même qui «gère » ce business comme il le fait avec le bois ou le…ciment. «Je ne sais pas comment c’est arrivé mais il doit beaucoup d’argent à Samba. On parle de 7 millions de dollars », confie une source sans plus de précisions. Jammeh, les « seigneurs de guerre » et sa résidence sise à Potomac C’est pour cette raison que Samba a vite fait de monter des affaires en dehors de la Gambie. Quitte à se retrouver au cœur des Panama papers. Comme nous l’écrivions, Samba a monté une société offshore du nom de Amasa holdings logée dans les Iles vierges. Cette société achète et revend des biens immobiliers entre Londres et Dakar. « Il avait créé cette société dans un paradis fiscal à cause des contraintes fiscales. La société, bien que logée dans les Iles vierges, était active à Londres. Maintenant, elle est plus du côté de Dubaï », renseigne une source. Si Samba est malgré tout un homme d’affaires respecté, Jammeh a noué des liens affairistes avec de dangereux individus traînant un casier aussi long que son chapelet. C’est le cas de Victor Bout, un trafiquant d’armes russes écroué aux Etats-Unis. C’est lui qui, dès 1999, a vendu à Yahya Jammeh son premier avion présidentiel, un Iliouchine, qui sera, quelques années plus tard, black-listé par plusieurs pays européens. En 2006, Jammeh s’achète un Boeing par l’intermédiaire de son « ami », le diamantaire gambien Basiru Jawara. Officiellement, Jawara a «offert » l’avion à Jammeh qui avait, à l’époque, fait un communiqué officiel pour se féliciter de «cette belle surprise ». Officieusement, le Trésor public gambien a été saigné dans cette opération frappée d’une nébuleuse totale. De plus, l’ancien et le nouvel avion de commandement seront mêlés à des affaires sordides. L’Iliouchine aurait joué un rôle actif pour Charles Taylor notamment dans le transport des «diamants du sang» alors que le Boeing est lié à une enquête pilotée par la police espagnole avec l’appui d’Interpol. Le 23 juillet dernier, la police espagnole procédait, à Ibiza, à l’arrestation de Pierre Dadak, un « homme d’affaires » qui a acquis aussi la nationalité polonaise. Ce seigneur de guerre est accusé d’avoir vendu plus de 200000 fusils AK-47 et des chars au Soudan du Sud. Détenteur d’un passeport diplomatique délivré par Bissau, Dadak était aussi en affaires avec le dictateur gambien. Le dossier de la police espagnole établit ainsi que c’est avec l’avion de commandement gambien que Dadak transportait les armes en question. L’enquête suit encore son cours et pourrait rattraper le despote. Ces liens affairistes ont permis à Jammeh de se bâtir une fortune colossale difficile à estimer. N’a-t-il pas- entre autres biens- acheté une luxueuse résidence à Potomac pour 3,5 millions de dollars en passant par une société écran du nom de « Myjfamily trust ».  

CEDEAO: un malaise entre ses membres

Dans une déclaration conjointe, l’Union africaine, la Cedeao et les Nations-Unies ont accordé un certain nombre de garanties qui ne sont pas du goût de toutes les parties concernées par la crise gambienne. Comprenant 14 points la Déclaration en question assure à Jammeh, entre autres, « la dignité, la sécurité et les droits de sa famille immédiate, des responsables de (sa) sécurité, (ses) partisans et (des) loyalistes du parti ». Les trois organisations ont déclaré qu’il « n’y aura pas d’intimidation, de harcèlement et/ou de chasse aux sorcières des anciens membres du régime et des partisans » de Jammeh. Qu’il n’y aura pas de saisie sur « les biens et propriétés appartenant légalement à l’ancien Président Jammeh ou à sa famille et (aux) membres (de son) cabinet ». C’est le Président guinéen, Alpha Condé, qui aurait fait diffuser cette Déclaration pour, dit-on, rassurer Jammeh. Ce, précise-t-on, alors que les négociations étaient en cours. Seulement, peste-t-on du côté de l’Organisation régionale, ni les chefs d’État de la Cedeao ni le Président Barrow n’étaient informés de la teneur du document. Ce dernier a d’ailleurs déclaré qu’aucune garantie n’a été donnée à son prédécesseur, qui s’est exilé en Guinée équatoriale. Les mêmes propos ont été tenus par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye. D’où le profond malaise au sein de la Cedeao.  

Gambie: En exil, Yahya Jammeh emporte 11 millions de dollars

Plus de 11 millions de dollars manqueraient dans les caisses de l’Etat gambien au moment où le président sortant partait en exil, rapporte un conseiller du nouveau président Adama Barrow. Mai Ahmad Faty a déclaré que les experts en finance évaluaient encore l’ampleur de la perte constatée. Des voitures de luxes et autres objets de luxe ont été chargés dans l’avion dans lequel Yahya Jammeh a embarqué et a quitté le pays. Jammeh a accepté samedi de quitter le pays après 22 ans de règne sans partage. Il avait contesté les résultats des élections avant de céder à la médiation initiée par la CEDEAO et la menace d’une intervention militaire. Le Président Barrow se trouve encore à Dakar et la date de son retour en Gambie n’est pas encore fixée. Cependant, les troupes de la CEDEAO ont fait leur entrée dans la capitale, Banjul, afin de préparer son arrivée. Mai Faty a confié à des journalistes sénégalais que la Gambie était dans un état financier préoccupant. « Les caisses ont été vidés de manière virtuelle » a-t-il dit. « Des techniciens l’ont confirmé au Ministère des Finances et à la Banque Centrale de Gambie. » Mai Ahmad Faty affirme que les caisses ont été vidées durant les deux semaines qui ont précédé le départ de M. Jammeh. Mais la BBC n’est pas en mesure de vérifier de façon indépendante cette information. Faty affirme que les officiels savaient que Yahya Jammeh ne devait pas embarquer avec ses affaires. Des informations selon lesquelles certains objets de luxe de l’ancien président se trouvent en Guinée où il aurait fait une escale. Même si les autorités équato-guinéennes ne l’ont pas confirmé, Yahya Jammeh se trouverait actuellement dans le pays de Teodoro Obiang Nguema.  

Gambie: 30 militaires gambiens arrêtés par les troupes sénégalaises

Les troupes sénégalaises ont arrêté une trentaine de militaires gambiens, quelques instants après le lancement de l’assaut contre le régime de Yaya Jammeh hier, jeudi 19 janvier, en début de soirée. Ces derniers se sont déployés à Séléty, village sénégalais situé près de la frontière avec la Gambie, à bord de quatre Pick up. Ils étaient bien armés. Mis aux arrêts, ils ont été conduits au niveau du cantonnement militaire de la localité pour un premier interrogatoire. Les militaires gambiens diront qu’ils sont arrivés dans la zone pour se joindre aux forces de la Cedeao et combattre Jammeh qu’ils ne reconnaissent plus comme président. Deux heures plus tard, ils seront conduits au camp militaire de Diouloulou, situé à 5 Km. Ils subiront un deuxième interrogatoire.  

Burkina : Bientôt un code pour sanctionner les magistrats indélicats

Des magistrats burkinabè ont convenu jeudi, d’un avant-projet  de code de déontologie, devant leur permettre de lutter contre des «comportements déviants dont la corruption», attribués à certains d’entre d’eux. Cet avant-projet du code de déontologie  validé au cours d’un atelier tenu du 18 au 19 janvier à Ouagadougou, par la cinquantaine de magistrats issus des différentes juridictions du pays et ceux admis à la retraite, comporte 11 titres subdivisés en 53 articles. «Ce code, une fois adopté par les instances compétentes, délimitera sous l’angle moral et éthique, les conditions dans lesquelles doit s’exercer la profession de magistrat au Burkina Faso », a déclaré le ministre en charge de la Justice Réné Bagoro. «Nul n’a besoin de rappeler que la méfiance des justiciables burkinabè vis-à-vis de leur pouvoir judiciaire est montée crescendo, comme il ressort de certaine dénonciations faites dans la presse ces derniers temps. Cette méfiance est la résultante d’un certain nombre de comportements déviants dont le plus récurrent est la corruption», a reconnu Réné Bagoro. Selon M. Bagoro, la vocation de ce code est de contribuer à restaurer «la confiance des justiciables dans les décisions judiciaires en rendant transparentes les conditions dans lesquelles les magistrats mettent en œuvre les prérogatives qui leur sont reconnues par la Constitution». Il a rassuré que ce code aura une valeur contraignante en ce sens que le texte sera adopté par une résolution par le Conseil supérieur de la magistrature. Ensuite il sera édité et vulgarisé dans les différentes juridictions du pays. «La violation par un magistrat des règles de conduite édictées par le code déontologique pourra faire l’objet de sanction allant de sanction disciplinaire à la radiation du corps », a prévenu le ministre en charge de la Justice.  

Gambie: « Barrow sera finalement investi à Dakar »

Le porte-parole de la coalition Gambia 2016, Halifa Sallah, a annoncé que le président élu Adama Barrow va prêter serment à Dakar. La cérémonie « aura lieu à l’ambassade à Dakar à 16H00 » (locales et GMT), a déclaré ce porte-parole, Halifa Sallah, à Banjul. M. Barrow est accueilli depuis le 15 janvier au Sénégal voisin dans l’attente de son investiture, à la demande de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Deux comptes twitter au nom de Adama Barrow avait annoncé auparavant qu’il va prêter serment jeudi après-midi à l’ambassade gambienne à à 16h GMT. Des négociations pour pousser Yahya Jammeh à lui céder le pouvoir ont échoué. Le mandat de Yahya Jammeh est officiellement terminé jeudi à minuit. Le président mauritanien Mouhamed Ould Abdel Aziz l’a rencontré mercredi soir à Banjul. Il a par la suite rencontré à Dakar Adama Barrow et son homologue sénégalais Macky Sall. En escale à Dakar le chef de l’Etat mauritanien est reparti sans qu’aucune déclaration ne soit faite par lui ou ses hôtes. Par ailleurs, Les rues de Banjul, la capitale de la Gambie, sont calmes et vides plusieurs heures après la fin du mandat officiel du président Yahya Jammeh qui refuse de céder le pouvoir.