Russie : Poutine ordonne le renforcement de la force de frappe nucléaire

La tension a monté d’un cran jeudi 22 novembre, et Vladimir Poutine sort les muscles. Le Kremlin a ordonné le renforcement en 2017 de la force de frappe nucléaire russe, afin de la rendre capable de percer tout bouclier antimissile, comme celui que Washington entend déployer en Europe orientale.   « Il faut renforcer le potentiel militaire des forces nucléaires stratégiques, avant tout à l’aide de systèmes de missiles capables de garantir le franchissement des systèmes de défense antimissile existants ou à venir », a déclaré le président lors d’une réunion avec l’ensemble des responsables des armées russes, cité par les agences russes. Dans quel but cela sera t-il fait? Est-ce pour maintenir la paix selon le dicton « Qui veut la paix prépare la guerre? Une chose de plus sûre cela semble être une réponse aux systèmes que Washington entend déployer en Europe orientale…ou en Orient.

Attaque à Nassoumbou: la réaction de nos politiques

Le vendredi 16 décembre 2016, 12 soldats burkinabé sont tombés sous les balles des terroristes. Ils ont été accompagnés à leur dernière demeurre le mardi 20, avec une foule nombreuse venue s’incliner et soutenir les défuntes familles. Cela a été l’occasion de connaitre la réaction de nos politiques sur ce qui s’est passé. Saran SEREME J’ai tenue à aller m’incliner devant nos FDS tombées au Front du combat, dans des circonstances inexplicables et inconcevabables. Quelle triste et douloureuse journée que celle d’enterrer ses Fils à la fleur de l’âge, fils dotés d’une expertise dans la lutte contre le terrorisme mais morts de manière incompréhensible face à ses mêmes assaillants terroristes. Et pourtant, les compétences de nos Forces de Defense et de sécurité FDS, avec qui nous faisons corps, sont internationalement reconnues, magnifiées et recherchées pour stabiliser le reste du monde. Cependant, nonobstant nos questionnements et incompréhensions naturelles face à ces différents massacres, nous nous devons faire corps et rester plus que solidaire avec nos FDS – nos BOYS. L’obligation nous est imposée pour notre survie de jouer notre rôle citoyen d’une police de proximité, dixit « le monde ne sera pas détruit par les méchants, mais par les bons qui regardent sans agir ». En, outre, le devoir et courage de nous battre sans courber l’échine face à la volonté manifeste de déstabilisation de cette férule humiliante ou terrorisme, doit nous interpeller à l’unité d’action au delà de tout clivage politique, partisan et clanique pour apporter notre soutien aux autorités dirigeantes, pour la prise de décisions conséquentes et idoines, de mesures fortes pour le renforcement des capacités opérationnelles et d’encadrement de nos chers FDS sur le Front du combat. Les erreurs sont humaines, y perséverer au dépens de la vie de nos enfants est diabolique. Savoir se relever après une chute et continuer le combat pour retrouver sa dignité et l’honneur de ses fils bafoués est plus qu’un impératif pour le pays des Hommes intègres. Unissons et coordonnons nos forces nationales et internationales pour le même combat, transcendons nos limites, transformons ensemble nos erreurs et faiblesses en opportunités de victoire et de stabilité sur les plans machiavéliques de l’ennemi vil et insidieux et méprisable. Puisse Dieu le Tout Puissant nous renouveler et qu’il bénisse et veille sur le Burkina Faso. Abdoul Karim Sango Devant ce nouvel affront fait a notre nation et a son armée, je n’ai que les larmes des yeux pour pleurer. Les temps sont suffisamment critiques et demain les événements pourraient être pires , comme un seul homme soutenons nos FDS! Notre histoire enseigne que le peuple burkinabé a su se surpasser pour faire face a des situations plus complexes et nul doute que nous vaincrons! Les yeux tournes vers le commandant en chef, je veux le rassurer qu’il a le soutien du peuple. Il lui appartient de prendre les bonnes décisions et d’indiquer le port a atteindre pour contrer ces forces du mal qui fragilise notre nation! Dieu ait compassion de nos frères morts sur le terrain du combat ! Qu’Allah essuie les larmes de notre nation et des familles endeuillées!

Tentative d’attaque de la MACA: Les avocats de la défense se déportent du dossier !

On le sait depuis l’après midi maintenant, le procès des 42 présumés se poursuivra à partir 5 janvier 2017. C’est suite à des remue-ménages lors du procès que les acovats se sont déportés du dossier car il faut, selon eux, éviter de s’engager dans un « agenda judiciaire politique ». Alors que le procès qui a débuté hier avait été ramené à aujourdh’hui, c’est autour des mêmes arguments que les avocats ont instrui la requête du report du procès. Les débats sont houleux de part et d’autres; Pour Me Arnaud Ouédraogo de la défense, « le procès ne doit pas être un cadeau de Noel à offrir au peuple. Ce serait une erreur de nous laisser tomber dans ce populisme. Le droit de la défense doit être respecté ». En effet, la question de procédure s’est réellement posée car la défense estime avoir eu moins d’une semaine pour se saisir réellement des dossiers, certains avocats prétendant n’avoir même pas pu rencontrer leurs clients. De l’autre côté, Alioune ZANRE, commissaire du gouvernement demande de ne pas leur « prêter des intentions ». « Autant, dit-il, vous n’êtes pas sous la coupe du parquet, autant le parquet n’est pas sous la vôtre. Ce que vous demandez( le renvoi) est une exigence que vous faites. Que le tribuanl décide et nous allon suivre ». Selon lui, l’article 33 du Code pénal n’impose pas à donner les pièces aux différents conseils, ce sont eux qui doivent venir les chercher. Si manque de temps il y a eu pour se saisir du dossier, la faute n’est pas de leur ressort. Alors que les avocats de la défense se sont déportés du dossier, celui-ci suivra néanmoins son cours, disons l’année prochaine. En effet, c’est exactement le 5 janvier que le procès se poursuivra. Entendu sur place: « Il faut que nous quittions dans ce populisme car c’est dans le populisme que réside la plupart des erreurs judiciaires. Je réitère tout comme Me Arnaud le renvoi du procès afin que jaillisse la vérité » Me Christophe BIRBA « Libérez-nous de l’agenda politique dans lequel on veut nous pousser. Renvoyer ce procès à une date ultérieure est dans l’intérêt de tous » Me Arnaud OUEDRAOGO

Sécurité: Le commandant de la Force Barkhane face au Président du FASO

Le commandant de la Force Barkhane, le Général de division François-Xavier de WOILLEMONT, accompagné de l’Ambassadeur de France au Burkina Faso, Monsieur Xavier Lapeyre de CABANES, a été reçu en audience le mardi 20 décembre 2016 par le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE. A l’issue de l’entretien avec le chef de l’Etat, le Général de WOILLEMONT qui avait à ses côtés le chef d’état-major général des Armées du Burkina Faso, le Général Pingrénoma ZAGRE, a déclaré qu’il est venu « évoquer la situation sécuritaire. Vous savez que Barkhane est une opération qui lutte contre les groupes terroristes dans les 5 pays du G5 Sahel. De manière très régulière, je viens m’entretenir avec les autorités militaires des différents pays en particulier le Burkina Faso. J’ai eu donc l’honneur d’être reçu par le Président du Faso pour évoquer cette question et lui manifester toute la solidarité de Barkhane auprès des Forces armées de ce pays pour continuer inlassablement la lutte contre ces groupes terroristes et trouver les meilleures réponses face à ces agressions contre les pays du G5 Sahel ». L’Ambassadeur de France au Burkina Faso, Monsieur Xavier Lapeyre de CABANES a indiqué pour sa part avoir eu un entretien avec le ministre des Affaires étrangères par deux fois, dont une fois avec le commandant de la Force Barkhane. A la suite de l’audience avec le chef de l’Etat, Monsieur Xavier Lapeyre de CABANES promet de « rendre compte à ses autorités » afin d’étudier « les moyens de coopération qui peuvent être mis en œuvre ». La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

PNDES: « notre ambition n’était pas de revenir de Paris avec des chèques »Paul Kaba THIEBA

Le Premier Ministre Son Excellence Paul Kaba THIEBA a animé une Conférence de presse cet après-midi du lundi 19 décembre 2016 à Ouagadougou. Cette rencontre avec les hommes de médias avait pour objet de faire le bilan de la conférence de Paris sur le financement du PNDES et les perspectives. L’intégralité de la déclaration liminaire de Paul Kaba THIEBA. Mesdames et messieurs les journalistes Permettez-moi avant tout propos, de condamner une fois de plus, l’attaque survenue ce vendredi 16 décembre à Nassoumboudans le Soum. En cette circonstance douloureuse, je voudrais tout d’abord m’incliner pour saluer la mémoire des valeureux soldats tombés pour la défense de la patrie et exprimer à mon nom propre, à celui de mon gouvernement et du peuple burkinabè, ma compassion et ma solidarité, aux familles des victimes ainsi qu’à l’ensemble des Forces Défense et de Sécurité. Et comme l’a dit le Président du Faso Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, cette septième attaque, lâche et barbare, depuis le 15 janvier 2016, vient une fois de plus nous rappeler que le combat contre le terrorisme est loin d’être gagné. Car nos ennemis veulent détruire notre modèle de société et notre démocratie. Chaque fois qu’ils sentent que nous sommes en train de gagner la victoire dans la lutte pour le bien-être de nos populations, ils relancent leur manœuvre de déstabilisation. Nous en avons conscience et c’est pourquoi le Peuple burkinabè est et restera debout pour défendre la sécurité des biens et des personnes et l’intégrité du territoire national. Mesdames et messieurs les journalistes, Je voudrais vous remercier pour votre grande mobilisation qui m’offre l’opportunité d’échanger avec vous surles résultats de la conférence de Paris pour le financement du PNDES, tenue les 07 et 8 décembre dernier. Cette conférence comme vous le savez était un rendez-vous majeur dans l’agenda de mon gouvernement, puisqu’il devrait permettre de partager la nouvelle vision de développement du Burkina Faso avec l’ensemble de ses partenaires, d’obtenir leur adhésion pour la mobilisation des 36% de financements extérieurs nécessaires à la mise en œuvre de cet ambitieux plan. Les enjeux étaient donc énormes et portés au plus haut niveau par son ExcellenceMonsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso lui-même qui a présidé l’ouverture des travaux, afin de dire de vive voie, la nouvelle vision qu’il compte impulser au développement du Burkina. La conférences’est déroulée en deux étapes. La première a eu lieu le 7 décembre 2016 et a été consacrée au secteur public c’est à dire les partenaires publics bilatéraux et multilatéraux, ainsi que les organisations non gouvernementales. La seconde, tenue le 8 décembre 2016, a été consacrée au forum des investisseurs privés nationaux et internationaux.Au terme de ces deux jours de travaux, le bilan est largement au-dessus de nos attentes, au regard des résultats engrangés. Ce succès ce situe à plusieurs niveaux. D’abord au niveau de la mobilisation, nous avons enregistré une participation record. Au total, près de 800 participants provenant de pays amis, d’institutions publiques multilatérales et bilatérales, du secteur privé national et international, ainsi que de la société civile, ont pris part aux travaux alors que nous escomptions au départ environ 300 participants. Cette forte participation a été la manifestation du grand intérêt porté au Burkina Faso, à la crédibilité retrouvée du pays et au leadership du chef de l’Etat au plan international. Du point de vue du financement du PNDES, il est important de préciser que notre ambition n’était pas de revenir de Paris avec des chèques ou de la liquidité, mais d’obtenir un engagement des PTF pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du PNDES. Le montant du financement à rechercher était de 5 570 milliards de FCFA. Dès le premier jour de la conférence, les intentions de financement s’élèvent à 8352 milliards de FCFA soit 150% du besoin de financement. Le deuxième jour, les manifestations d’intérêt des acteurs du secteur privé s’élevaient à 10 062 milliards de FCFA. En conséquence, le montant agrégé des intentions de financement publics et privés présentées à la conférence, s’élève à 18 414 milliards de francs CFA, soit un taux de couverture de 330%. Cespromesses de financements émanent d’institutions des nations-unies, de pays amis, d’institutions bancaires internationales, africaines, sous-régionales, mais également d’acteurs privés internationaux et nationaux. Une lecture des annonces donne une forte proportion d’engagements de financement pour les secteurs de l’énergie, de l’agro-alimentaire des infrastructures, des transports, de l’agriculture et de l’eau,del’environnement, de l’habitat, de la santé, et de l’éducation. Tous les trois axes du PNDES sont concernés par ces financements. Après ce succès éclatant, le prochain défi de mon gouvernement est de travailler à la matérialisation des engagements. Il s’agit pour nous dans un bref délai, de préparer des dossiers et de rentrer immédiatement en contact avec chaque partenaire en vue de remplir les conditions préalables pour le décaissement des montants promis. Ce n’est qu’après ce travail qu’il sera aisé de connaitre la nature des financements, qu’il s’agisse de dons, d’appuis budgétaires, de prêts concessionnels ou de projets à réaliser dans le cadre du Partenariat Publique Privé. Le temps presse et j’ai donné des instructions afin qu’on travaille avec diligence pour gagner en efficacité. Mesdames et messieurs les journalistes Si les partenaires ont marqué leur adhésion totale au PNDES, c’est parce qu’ils ont cru aux réformes structurelles que nous sommes en train d’opérer pour assoir les bases d’un développement durable du Burkina Faso avec une croissance forte, durable et inclusive. Ces réformes structurelles couvrent tous les secteurs de l’économie nationale. Elles portent notamment sur la qualité de la gouvernance, la politique de décentralisation, la lutte contre la conception et le bon fonctionnement de la justice. Elles portent également sur les secteurs de l’énergie, de l’eau et des transports. Mon Gouvernement s’engage également à entreprendre de profondes réformes au niveau des régies financières, impôts, et douanes, notamment en vue d’améliorer leur efficacité. Comme vous le savez, le PNDES ambitionne un niveau d’investissement important qui sera réalisé à travers les projets et programmes, instruments privilégiés d’opérationnalisation de notre référentiel. Le … Lire la suite

Attaque MACA: Le procès des 42 présumés reporté!

Les conseils des présumés a obtenu gain de cause après sa requisition pour le renvoi du dossier. Les raisons invoquées : ils n’ont été saisis que le 15 décembre pour un procès qui s’ouvrait aujourd’hui 20 décembre. Certains confient n’avoir même pas eu le temps d’échanger avec leurs « clients ». Aussi, beaucoup de facteurs empêcheraient-ils la tenue de l’audience et les avocats appellaient à la responsabilité de la juridiction. Pour rappel, ces Anciens éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) sont accusés d’avoir planifié une tentative d’attaque de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) dans le but de libérer certains de leurs compagnons d’armes supérieurs, notamment le général de division Gilbert Diendéré. Mais leur projet avait avorté grace à une taupe qui a vendu la mèche à la hiérarchie militaire. Notons que pour leur défense, près d’une quinzaine d’avocats sont mobilisés pour assister les 29 présumés coupables d’avoir planifié la tentative d’attaque de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). Rendez-vous est donc pris pour demain 12h pour la « tenue? » du procès.

Liberté de la presse: 74 journalistes tués courant 2016

Selon un bilan dressé par Reporters Sans frontières(RSF), 74 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions en 2016. En 2015, ce nombre qui était de 101 est loin d’être réjouissant, selon l’organisation, qui la qualifie de «sinistre chasse aux journalistes». Ce bilan couvre la période du 1er janvier au 10 décembre 2016. Selon ledit bilan, sur les 74 journalistes tués, la plupart était clairement visée alors qu’ils étaient en situation de reportage. Cette baisse des journalistes tués (101 en 2015), s’explique du fait que les professionnels de l’information ont simplement fui les zones à risque. Ce qui a créé des trous noirs de l’information, fait remarquer RSF. La Syrie, l’Irak, la Libye, le Yémen, l’Afghanistan, le Burundi et le Mexique sont considérés cette année par l’ONG comme des zones à risque. « La violence contre les journalistes est de plus en plus délibérée, Ces derniers sont clairement visés et assassinés parce qu’ils sont journalistes. Cette situation alarmante traduit l’échec patent des initiatives internationales en faveur de la protection des journalistes. Elle signe l’arrêt de mort de l’information indépendante dans les zones où la censure et la propagande, notamment celle des groupes extrémistes au Moyen-Orient, s’imposent par tous les moyens. Pour que le droit international puisse être appliqué, l’ONU doit instaurer un mécanisme concret de mise en œuvre de résolutions. Avec l’arrivée d’un nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, il est urgent que soit nommé un représentant spécial pour la protection des journalistes», a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. source: RSF

Attaque de la MACA: Les 42 présumés coupables comparaissent aujourd’hui

Le caporal Madi Ouédraogo et 41 autres personnes comparaissent en ce jour 20 décembre 2016 pour «association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et de munitions de guerre». Pour rappel, ces Anciens éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) sont accusés d’avoir planifié une tentative d’attaque de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) dans le but de libérer certains de leurs compagnons d’armes supérieurs, notamment le général de division Gilbert Diendéré. Mais leur projet avait avorté grace à une taupe qui a vendu la mèche à la hiérarchie militaire. Notons que pour leur défense, près d’une quinzaine d’avocats sont mobilisés pour assister les 29 présumés coupables d’avoir planifié la tentative d’attaque de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).

Fêtes de fin d’année: « Les clients sont plus rares que d’habitude! »

A l’approche des fêtes de fin d’année notamment la Noël, le reveillon et le nouvel an, il est coûtume d’assister à une affluence particulière dans les divers points de vente. Cependant, certains responsables des ventes crient déjà à la mévente. Nous nous sommes rendus dans des surfaces commerciales pour faire le constat. « Wayi!!Cette année là, c’est difficile » nous confie Aziz TIEMTORE, responsable délégué en charge du rayon des produits de fin d’année d’une alimentation de la place. « Les clients ne viennent pas. C’est à peine si l’on sent qu’il ya des fêtes qui se peaufinent à l’horizon » ajoute t-il. En effet, l’affluence n’est pas au beau fixe, alors que nous sommes à deux pas de la première fête. Pour KOUMBEM David, un autre responsable en charge des rayons usagers, il s’agit d’un  »round d’observation ». Pour lui en effet, il s’agit pour les clients de se donner le temps de voir quelles  »nouveautés » les alimentations proposent. Donc les usagers attendraient les derniers instants pour s’accaparer les nouveaux produits. Cependant, Mr David reconnait que l’année dernière à pareil moment les affaires étaient déjà plus florissantes. A l’alimentation des bons amis en face, le constat n’est pas si différent: « c’est vrai que souvent nous disons que ça va un peu un peu…mais vraiment cette année là, c’est difficile. Peut-être que les clients viendront dans les jours à venir, mais pour l’heure c’est tout calme », nous confie Mr TIENDREBEOGO Jean-Jacques, Gestionnaire des Stocks. Mme KIRAKOYA est venue faire « quelques petits achats ». Pour elle, ce n’est pas vraiment le bon moment pour dépenser car les nouveautés arrivent, assure t-elle confiante. « Les gens ne sont pas pressés car les vrais produits arrivent ». La veille de la fête elle sera là, rassure t-elle. A l’alimentation Marina market ou nous nous sommes rendus également, il semble que la fête se prépare relativement mieux. En effet, pour Mr SOMDA venus faire des achats, « oui la fête s’annonce bien. On fera comme d’habitude pour honorer les visiteurs et se faire plaisir ». Par contre pour Mlle TRAORE, même s’il ya des reductions de prix un peu partout, cela ne résoud pas véritablement le problème, « il n’y a pas d’argent en fait, on carracole », confie t-elle. Dès lors l’on se pose certaines questions. Est-ce lié au contexte national qui fait que les gens n’ont pas la l’esprit à la fête? Ou alors s’agit-il de niveaux bas des pouvoirs d’achats des citoyens? Une chose est sûre, les jours à venir nous situeront sur la température réelle des fêtes.

Attaques terroristes au Burkina: « Mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut » Balai Citoyen

Le vendredi 16 décembre 2016, les forces ennemies ont encore frappé le Burkina Faso. Une dizaine de militaires sont tombés les armes à la main dans l’attaque du détachement militaire basé à Nassoumbou, chef-lieu de la commune rurale du même nom, dans la province du Soum. Le Balai Citoyen salue la mémoire de ces soldats morts pour la Patrie, présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite prompt rétablissement aux blessés de cette barbarie. Cette attaque intervient deux mois après celle de Intagom dans l’Oudalan qui avait également visé un détachement militaire, faisant quatre morts. La région du Sahel est devenue depuis 2015 la cible privilégiée de ces bandits armés aux motivations funestes. Cette énième forfaiture contre nos soldats a été précédée par une série de meurtres et d’intimidation visant des élus locaux des villages de la province du Soum, considérés par les terroristes comme les principales sources de renseignement des forces de défense et de sécurité. C’est le lieu de saluer la mémoire de ces compatriotes assassinés et demander aux pouvoirs publics d’affiner leurs méthodes de collaboration avec les populations pour éviter de les exposer aux représailles. A l’instar des autres attaques, celle de Nassoumbou met en lumière les failles de notre système de défense et de sécurité. Ce qui soulève des interrogations. Pourquoi le commandement militaire n’a pas pris des mesures adéquates pour renforcer le dispositif de défense du détachement de Nassoumbou malgré des informations à sa disposition, des jours avant l’attaque, sur les mouvements suspects dans la zone ? Comment se fait-il que des renforts ne puissent pas être acheminés en moins de deux heures de temps, laissant tout le loisir aux assaillants de commettre leurs forfaits et de disparaitre ? Pourquoi n’envoie-t-on pas sur le théâtre des opérations des hommes plus expérimentés, aguerris et bien équipés ? Les militaires qui sont aux frontières pour lutter contre les terroristes sont en mission de guerre. Ils doivent être bien équipés et traités conséquemment. Il est absolument inadmissible d’envoyer des soldats en guerre avec seulement des kalachnikovs comme l’a laissé entendre le ministre de la Sécurité. L’argument du dénuement matériel mis en avant par les autorités politiques et militaires ne saurait les exempter de leur responsabilité. L’état du matériel tout comme le moral et les compétences de la troupe sont de leur responsabilité. Les Burkinabè attendent des mesures fortes pour ramener la quiétude et le moral. Il est temps, comme l’a rappelé la CEDEAO lors de son dernier sommet à Abuja, que le Burkina Faso accélère la réorganisation de son système de défense et de sécurité. A ce propos, le Balai citoyen réaffirme que pour plus d’efficacité, il est important de confier le ministère de la Défense à un homme ou une femme compétent (e), patriote et intègre, qui aurait à rendre compte au Président du Faso, chef suprême des armées. En outre, il réitère son appel d’octobre dernier, suite à l’attaque d’Intagom car, apparemment, rien n’a changé depuis lors : « Il est grand temps de faire le toilettage de notre système sécuritaire et de mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Ceux qui gèrent actuellement paraissent dépassés par la situation. Ils n’inspirent plus confiance aux Burkinabè, témoins de leur passivité, pour ne pas dire leur complicité lors du coup d’Etat sanglant de l’ex-RSP. Avec un tel passif, il est évident que ces hommes ne disposent plus du crédit moral nécessaire et indispensable pour commander notre vaillante armée. Pour en rajouter à l’inquiétude des Burkinabè, l’on assiste à la libération provisoire des officiers putschistes de l’ex-RSP. A n’en pas douter, ces libérations de militaires putschistes renforcent et galvanisent le camp des forces hostiles qui tentent coute que coute de déstabiliser notre pays. Pire, malgré leur implication évidente dans l’atteinte à la sûreté nationale, le Ministère de la Défense et l’état-major général des armées n’y ont toujours rien vu de mal pouvant entrainer des sanctions disciplinaires. Alors que l’on s’était empressé de radier les soldats mutins des rangs en 2011, notre armée conserve toujours dans ses rangs, des militaires putschistes. Le chef de l’Etat, ministre de la Défense, prend-t-il vraiment la juste mesure de la gravité de la situation ?  Il faut sortir des arrangements politiques qui mettent en danger la vie des millions de Burkinabè. La sécurité de l’Etat s’accommode mal avec les calculs politiciens. La situation est suffisamment grave et requiert de la part des autorités, en particulier le président du Faso, des mesures fortes qui rassurent le peuple. » Aujourd’hui, plus que jamais, la preuve est faite que nos forces de défense et de sécurité ont mal à leur commandement, à leur hiérarchie. Le peuple burkinabè et son armée méritent mieux que ce commandement politico-bureaucratique, embourgeoisé et jouissant de peu de crédit chez la troupe. L’Assemblée nationale doit, à cet effet, diligenter une mission d’information sur les deux dernières attaques meurtrières pour situer clairement les responsabilités à tous les niveaux. Le Président du Faso, chef suprême des armées, doit se rendre à l’évidence que c’est sa responsabilité personnelle qui est engagée. Il doit enfin gouverner le pays avec toute la rigueur qu’exige le contexte actuel. La coordination nationale