Mali: Amadou Sanogo entame une grève de la faim

Au Mali, l’ancien chef putschiste, Amadou Haya Sanogo, détenu depuis plusieurs années dans le cadre de l’assassinat de certains de ses frères d’armes a décidé de se faire entendre coûte que coûte.

Et pour cause l’avocat de celui qui fut brièvement chef d’État affirme que le délai légal de sa détention préventive (ainsi que celles des autres militaires arrêtés dans le même cadre) est expiré. C’est donc pour faire pression sur les autorités que le général Sanogo et ses codétenus ont décidé d’entamer une grève de la faim pour exiger leur libération.

Leur procès ouvert en novembre 2016 avait été suspendu pour les besoins de l’enquête. Jusque-là l’on ne sait toujours pas quand il reprendra. Une situation inadmissible pour les avocats des accusés.

Pour rappel, Sanogo était le chef d’une junte qui a dirigé le Mali après un putsch contre le président Amadou Toumani Touré. Il avait ensuite minimisé le danger des islamistes qui vont ainsi réussir à occuper une bonne partie du nord du pays avant d’être stoppés par l’armée française dans leur progression vers Bamako.

Retard dans le lancement de la TNT: les patrons de télévision très en colere

L’Union burkinabè des Editeurs privés de Services de Télévision  (UBESTV) qui regroupe l’ensemble des chaines de télévision privées du Burkina, n’est pas du tout contente du retard dans lancement de la TNT. Elle l’as fait savoir dans une lettre adressée au Premier Ministre.

Lettre ouverte à Son Excellence, Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement

Excellence,

Après  deux demandes d’audience infructueuses, nous n’avons d’autres choix que de nous adresser à vous, en votre qualité de Président du comité de pilotage de la TNT,  par voie de presse.

En effet, après moult reports du lancement effectif de la Télévision numérique terrestre (TNT), nous nous sommes laissé convaincre que l’échéance du 07 Octobre 2017, serait la bonne. Nous sommes au regret de constater, un mois après cette échéance ultime, que ce n’est pas le cas et que nous devrions encore faire face aux désagréments causés par ces multiples reports.

Excellence,

Certains de  nos membres ont contracté des prêts et engagé du personnel pour lancer leurs activités d’exploitation télévisuelle. Ils font face à des charges réelles de fonctionnement pendant qu’aucune activité ne leur permet de mobiliser des recettes pour faire face aux charges. Depuis, ils connaissent des tensions de trésorerie du fait de la non-opérationnalisation de la TNT.

L’absence de certains préalables à l’avènement de la TNT, ne sont pas pour nous rassurer. Il n’y a jusqu’à présent pas eu de rencontres avec les promoteurs de chaines de télévision privées pour discuter des modalités d’accès au multiplex de la société burkinabè de télévision (SBT).

La communication sur les conditions d’accès à la TNT devrait être renforcée pour permettre au plus grand nombre de téléspectateurs de se doter des équipements nécessaires pour accéder aux chaines nationales qui seront disponibles sur le bouquet de la SBT.

Excellence,

Les enjeux de l’avènement de la TNT, vont au delà des promoteurs de chaines de télévision pour revêtir un intérêt certain pour la nation.

Le basculement à la TNT contribuera, à n’en point douter, à résorber le taux de chômage car une chaine de télévision, c’est au minimum une soixantaine (60) d’emplois directs. Avec l’arrivée d’une dizaine de chaines qui doivent monter sur le bouquet TNT sans compter celles qui existent déjà, c’est au minimum,  six cent (600) emplois qualifiés qui seront créés. Ce serait vraiment dommage de passer le temps à différer une telle opportunité quand on sait l’intérêt qu’accorde le Président Roch Marc Christian KABORE à l’emploi jeune dans son programme de société.

Lors  de la dernière rencontre gouvernement- secteur privé à Bobo Dioulasso, vous avez insisté sur le fait que les entreprises privées étaient le moteur du développement d’une nation. Comment rendre cela possible, si votre gouvernement n’arrive pas à prendre des décisions adéquates pour booster le secteur privé de façon générale et en particulier celui des médias?

Excellence,

Les médias et plus précisément les médias audiovisuels constituent une vitrine majeure à travers laquelle un pays peut apporter sa part d’influence dans le monde, tant culturellement qu’économiquement. Le paysage audiovisuel burkinabè est envahi par de nombreuses chaines de télévisions qui ne font pas forcement la part belle à la culture burkinabè. Le gouvernement burkinabè devrait donc créer les conditions idoines pour l’émergence et la consolidation d’un paysage audiovisuel propice au développement de la culture et de l’économie burkinabè.

Excellence,

Avec l’épisode des dettes dues par l’Etat à la presse privée dont le dénouement final est toujours attendu, le basculement effectif à la TNT semble être logé à la même enseigne des reports multiples.

Pour mémoire, le lancement de la TNT a déjà subi plusieurs reports : juin 2015, décembre 2016, mars 2017,  septembre 2017 et enfin le 07 Octobre 2017. Qu’est ce qui peut justifier autant de reports quand on sait que le financement a déjà été bouclé ?

Face à ce constat, Excellence, nous (promoteurs de télévisions privées) sommes inquiets pour l’avenir de nos modestes entreprises privées et nous entendons prendre nos responsabilités en engageant bien sûr celles de l’Etat devant les institutions compétentes pour que réparation soit faite.

POUR UBESTV

Le Président Issoufou SARE

Éducation: Le syndicat menace d’aller en grêve illimité

Dans cette déclaration  le Syndicat National des Fonctionnaires de l’Education du Burkina (SYNAFEB) ménace d’engager un mouvement d’humeur illimité à partir du lundi 13 novembre 2017 si aucune suite favorable n’est réservée et ce, après le sit-In du 10 novembre 2017 jusqu’à satisfaction de sa plate-forme minimale.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

La relecture de la loi 013 avait pour objectif de corriger des iniquités entre les types d’agents de la Fonction Publique exerçant le même emploi. La correction de ces injustices devait tenir compte des lois nationales et internationales que notre pays a ratifiées. C’est ainsi que le traitement soumis à retenue pour pension et les autres avantages liés à l’emploi doivent être équitables (article 23 de la DUDH alinéa 2 qui stipule que : »Tous ont droit sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal » et les articles 27 et 191 de la loi 013) d’où un rappel de salaire et d’indemnités de résidence respectivement aux fonctionnaires et aux contractuels.

Si le régime de Blaise Compaoré proposait un forfait à payer c’est parce qu’il n’avait pas le choix car aucune loi au monde ne dispose que des agents occupant les mêmes emplois doivent être traités de façon discriminatoire. L’iniquité de traitement entre femmes et hommes quand bien même qu’ils accomplissaient les mêmes tâches, et les femmes au mieux, a engendré des révoltes de femmes aux USA pour réclamer leur émancipation donnant lieu à la commémoration de nos jours de l’égalité entre la femme et l’homme célébrée chaque 08 mars.

Malheureusement, Excellence Monsieur le Premier Ministre, nous n’avons pas trouvé de satisfaction dans l’application de la loi 081 à travers le Décret 429 qui a baissé les salaires et pire, les agents contractuels permanents ne sont pas régis par ladite loi ni par la loi 013 s’ils ne sont pas fonctionnarisés conformément aux dispositions de la loi 013 (articles 202 et 203) comme l’indique l’article 199 de la loi 081.Par contre, les agents contractuels non permanents ou de nationalité étrangère sont toujours régis par la loi 013(article 211 de la loi 081).

Nul n’ignore que la titularisation du fonctionnaire est subordonnée par la constitution d’un dossier(article 71 de la loi 013 et l’article 31 de la loi 081).Pour l’agent contractuel permanent, sa titularisation dans ce cas exceptionnel, est subordonnée par la constitution d’un dossier (articles 177 ; 183 et 202 de la 013) suivant la même procédure et dans la même forme que celles qui ont présidé à l’engagement après son acceptation (article 203 de la loi 013).Le reversement dans un classement indiciaire n’est pas synonyme de changement de statut sinon que les fonctionnaires reversés auraient aussi changé de statut que de conserver le statut de fonctionnaire.

Quel est alors le nouveau statut du fonctionnaire reversé si on pense que le contractuel est devenu fonctionnaire à partir d’un simple reversement dans un classement indiciaire sans suivre la procédure pour le changer de statut ?

Face à cette situation, il y a vice de procédure et de forme. Nous avons interpellé Monsieur le Ministre de la Fonction Publique à travers lettres N°2017-005/SYNAFEB/BN du 21 mars 2017 et N°2017-010/SYNAFEB/BN du 14 avril 2017.Aussi, notre rencontre avec le Ministre de la Fonction Publique le 03 mai 2017 nous a permis de le rappeler de réparer le tort.

Enfin, nous nous sommes confiés à vous qui nous recommandiez dans votre lettre N°017-1992/PM/CAB/CSS du 12 septembre 2017 de prendre attache avec Monsieur le Ministre de la Fonction Publique que vous avez instruit depuis juin 2017 afin qu’il nous donne satisfaction. Ce qui fut fait par correspondance N°2017-0022/SYNAFEB/BN du 15 septembre 2017.

Toutes ces actions sont restées sans réponse auprès de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique. Mais sachez que nous sommes plus que déterminés pour que toutes les iniquités créées par la loi 013 et l’application de la loi 081 soient réparées. 
Qu’il vous plaise Excellence Monsieur le Premier Ministre de constater la rupture illégale et unilatérale de contrat (article 203 de la loi 013) créée par ce vide juridique.

C’est au regard du silence de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique qui traduit son mépris pour les travailleurs que nous sommes, que le Syndicat National des Fonctionnaires de l’Education du Burkina (SYNAFEB) vous informe par la présente qu’il appelle tous les travailleurs de l’éducation à observer un Sit-In le Vendredi 10 novembre 2017 à 9heures au MENA afin d’exiger du Gouvernement la satisfaction des points suivants de sa plate-forme minimale :

I- La régularisation de la dernière situation administrative des agents conformément à l’article 199 de la loi 081 pour prendre en compte les agents contractuels permanents dans la loi 081.Cette régularisation se fera par :

1-Le rétablissement immédiat des salaires baissés avec rappel à tous les fonctionnaires comme condition minimale pour une négociation préalable avec l’assistance de notre avocat.

2-Le traitement des primes d’ancienneté et des primes de rendement conformément aux dispositions de la loi 013(articles 194 et 195) ;

3-La Fonctionnarisation de l’agent contractuel permanent pour qu’il soit régi par la loi 081 (articles 177 ; 183 ; 202 ; 203 de la loi 013) ; comme la loi donnait au fonctionnaire le choix de changer de statut pour devenir contractuel (article 240 loi 013) mais qu’aucun décret d’application n’ait été pris en son temps dans ce sens, il est permis aussi au contractuel d’accepter de changer de statut ou pas. En cas de refus, la rupture du contrat est imputable à l’administration si la modification proposée entraîne pour l’agent une diminution des avantages de carrière par rapport à ceux attachés à l’emploi qu’il occupait (Article 203 loi 013).

4-Le Traitement des avancements de classe (article 80 de la loi 013 et l’article 88 de la loi 081) ;

5- Le rappel de l’écart de traitement soumis à retenue pour pension depuis l’engagement des premiers contractuels au profit des fonctionnaires (article 23 DUDH ; article 27 de la loi 013) ;

6- Le rappel de l’indemnité de résidence depuis l’engagement de l’agent contractuel au profit des agents contractuels permanents (articles 27 et 191 de la loi 013) ;

7-La correction d’autres iniquités constatées dans le reversement ;

II-La constitutionnalisation de l’éducation par la création d’un Haut Conseil de l’Education dont les membres seront issus des différentes composantes de la communauté éducative.

Par ailleurs, le Syndicat National des Fonctionnaires de l’Education du Burkina (SYNAFEB) se réserve le droit d’engager un mouvement d’humeur illimité à partir du lundi 13 novembre 2017 si aucune suite favorable n’est réservée et ce, après le sit-In du 10 novembre 2017 jusqu’à satisfaction de sa plate-forme minimale. L’administration est tenue pour responsable et est invitée d’en tirer les conséquences.

Toutefois, aucune sanction ni intimidation ne peut être dirigée contre un agent contractuel permanent qui n’est actuellement régi par aucune des lois de la Fonction Publique s’il n’est pas fonctionnarisé conformément aux dispositions transitoires de la loi 081 ou contre un fonctionnaire dont l’administration a sucé le sang depuis l’avènement de la loi 013 et que réparation s’impose.

Veuillez recevoir Excellence Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre grande considération.

Ouagadougou, le 28 octobre 2017

Pour le Bureau National
Ampliations Le Secrétaire Général
- MENA
- MFPTPS
- Syndicats de l’Education Koudougou Robert KABORE
- UAS

 

Affaire annulation du passage de Tahirou Barry sur la RTB: Un agent menace

« Il apparait évident aux yeux de tous que depuis hier, la RTB vit une censure, une atteinte grave à la liberté d’expression et si vous voulez une immixtion dans le traitement de l’information. Si le fait est imputable à certains responsables qui n’ont de vision que la sauvegarde de leurs postes, les Reporters de la Télé (Ceux qui prennent la mesure de leurs responsabilités), ne sauraient cautionner cette forfaiture au risque de se discréditer et de favoriser les retours des « vieux démons ».

Nous allons situer les responsabilités de cette affaire dans les heures qui viennent et aviserons! La Rédaction est à pied d’œuvre pour y arriver. Pour l’heure, c’est une patate chaude que les « gens » se filent pour ne pas subir la furie des Reporters et des populations. Mais rassurez-vous, des noms, des visages seront bientôt collés à cette grossière affaire et je vous en tiendrai informer ! La Liberté d’expression a un Prix et nous le payerons.
Je vous reviendrai très bientôt avec plus de détails dans la Tribune promise à cet effet !!! »

Zoubaviel David Dabire

An III de l’insurrection populaire : « Le peuple devra prendre ses responsabilités et envoyer au nord du pays, le ministre « Yada yada », avec sa Kalachnikov et son gilet pare-balles ! » CDAIP

Ceci est un message du comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) à l’occasion de la commémoration de l’an III de l’insurrection populaire

Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

Au nom des organisations partie prenante de cette activité commémorative du IIIème anniversaire de l’Insurrection Populaire des 30, 31 octobre et 2 novembre 2014, je tiens à saluer votre engagement et votre mobilisation de ce jour.

Cela fait trois ans, en effet, que notre peuple, en lutte pour la justice, la liberté et pour un bien-être social et économique, a réalisé une Insurrection populaire historique et héroïque saluée par les peuples d’Afrique et du monde. En ce troisième anniversaire de cette Insurrection Populaire nous avons une pensée respectueuse et glorieuse pour nos martyrs tombés sur le terrain de la lutte pour le changement. Aux nombreux blessés, nous apportons notre profonde solidarité et nos encouragements.

Aux personnes tuées ou blessées par les balles assassines de l’ex-RSP du lieutenant-Colonel Yacouba Issac Zida et du général Gilbert Diendéré, nous promettons de nous battre pour que les commanditaires et les exécutants de ces crimes soient jugés et punis à la hauteur de leurs forfaits.

Pour nous, cela est la meilleure façon de rendre hommage à nos martyrs !
Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

Trois ans après, quel bilan faire de nos attentes et espoirs fondés en l’Insurrection et en la Résistance populaires ?

Au plan de la justice, le constat est celui des manœuvres politico-judiciaires dont l’objectif fondamental est de garantir l’impunité aux hommes du clan Compaoré chassé du pouvoir par notre peuple. Trois ans après l’Insurrection, en effet, les dossiers des martyrs restent en l’état, malgré que le rapport d’enquête sur l’Insurrection ait clairement identifié ceux qui ont ordonné ou qui ont dirigé les tueries des 30, 31 octobre et du 2 novembre 2014, notamment le dernier premier ministre de Blaise Compaoré, Luc Adolph Tiao, le premier ministre sous la transition, Yacouba Isaac Zida. Le premier après un bref passage à la MACO jouit d’une liberté provisoire comme d’autres de son gouvernement tandis que le second, très curieusement, vit paisiblement au Canada sans qu’aucun mandat d’arrêt ne soit émis contre lui pour qu’il revienne s’expliquer devant notre peuple.

En lieu et place de cela, le pouvoir préfère dépenser des sommes d’argent importantes pour que des juges se rendent au Canada pour l’écouter. Cette attitude honteuse et irresponsable du pouvoir et de sa justice vis-à-vis de Yacouba Isaac Zida apporte la preuve qu’il est un témoin très gênant pour le pouvoir MPP et alliés et pour bien d’autres personnes qui ont pillé d’une manière record notre pays en une année de transition catastrophique entre novembre 2014 et décembre 2015. C’est pourquoi, le pouvoir et les amis de Zida préfèrent qu’il reste au Canada avec les révélations qu’il promet de faire s’il venait à être arrêté.

Mais est-ce que notre peuple insurgé et résistant peut-il accepter cela ? Peut-il accepter le « mouta mouta » ? Non, assurément ! Notre peuple veut la vérité et la justice pour les martyrs de l’Insurrection populaire ! Que les commanditaires et tous les complices soient jugés.

Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

Le même refus de rendre justice caractérise les dossiers du putsch de type fasciste de Gilbert Diendéré et de son défunt RSP. Bien que les auteurs du putsch soient connus, la justice traine toujours les pas et en lieu et place des jugements, ce sont des libérations de putschistes et de leurs complices qui sont servies au peuple. En témoigne la résidence surveillée accordée à Djibril Bassolé !

Camarades, est-ce qu’il existe meilleure résidence surveillée que la MACA pour un putschiste dont certaines révélations (notamment du journal Le Reporter) indiquent qu’en plus d’être le cerveau du coup d’Etat de septembre 2015, il est un ami des terroristes et djihadistes qui occupent déjà des parties de notre territoire et qui endeuillent notre peuple ?

Non, de pareils individus ont leur place en prison !

Dans ce dossier du putsch, hautement politique, l’on comprend de plus en plus, pourquoi le pouvoir du MPP et alliés ne veulent pas en réalité de la tenue d’un procès sérieux. Presque tous les chefs des FDS à l’époque du coup d’Etat, certains leaders politiques et même religieux y seraient trempés, à en croire les révélations de Gilbert Diendéré qui a même demandé que ceux-ci soient inculpés ! Or, certains d’entre eux sont les soutiens du pouvoir actuel. Ils sont juchés à de hauts postes de responsabilité au service du pouvoir actuel. L’ancien chef d’Etat-Major de l’armée, le Général Pingrenoma Zagré, après avoir refusé de répondre à une convocation de la justice militaire dans l’affaire du putsch a été bombardé Ambassadeur du Burkina au Ghana par le Président Roch KABORE !

Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

Sur le plan social et économique, les gens du peuple croupissent de plus en plus sous la cherté de la vie. Les prix des produits de première nécessité sont devenus presque incontrôlables et notre peuple est sous la menace d’une grave famine au regard des résultats de la campagne agricole. La politique de gratuité des soins se révèle être une pure démagogie au regard des réalités dans les centres de santé. Le système de santé public est dans un état de délabrement continu et des maladies comme le paludisme et la dengue continuent de faire des ravages.

Les emplois promis à la jeunesse se trouvent être les mêmes emplois précaires de HIMO conçus sous Blaise Compaoré, ce qui montre clairement que le pouvoir n’a visiblement pas de solution à cette préoccupation pressante. Juste qu’ici, la vitesse grand V du décollage économique se fait toujours attendre et les taux de réalisation de la mise en œuvre du fameux PNDES, annoncés dans la presse, ne sont pas ressentis par les populations.

Sur le plan sécuritaire, notre peuple se rend compte que l’Etat est dans une incapacité structurelle, du fait de son caractère néocolonial, d’assurer l’intégrité territoriale et la sécurité des populations. En témoigne les pertes de contrôle progressives par l’Etat de certaines parties du pays, notamment dans le Soum, où règnent des narcotrafiquants et des groupes djihadistes et terroristes. Face à ce péril sécuritaire, au lieu de s’attaquer aux causes structurelles de l’insécurité et du terrorisme que sont la misère sociale et le désespoir qui poussent certains jeunes dans les mains des obscurantistes, des terroristes, des narco-djihadistes, le pouvoir préfère opérer des tapages médiatiques et organiser des foires comme celle sur la sécurité de fin octobre 2017 qui a englouti 155 000 000 de francs CFA. A cela s’ajoute la corruption (dont celle avérée au sein de la haute hiérarchie de la police), l’impunité, le mercenariat d’Etat, les connexions diverses avec les réseaux terroristes et djihadistes qui ont caractérisé la gouvernance sous Blaise Compaoré.

Camarades, pouvons-nous espérer une sécurité avec une telle navigation à vue ? 
Non, il n’y a pas d’illusion à se faire ! Le peuple devra prendre ses responsabilités et envoyer au nord du pays, notamment dans le Soum, le ministre « Yada yada », avec sa Kalachnikov et son gilet pare-balles !

Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

Comme on le constate, les faits sont suffisants aujourd’hui pour établir la responsabilité du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré et de ses amis dans la non-manifestation de la vérité et de la justice pour les martyrs de l’Insurrection et du putsch.

Que peut-on encore attendre de ce régime des « mouta mouta » et des « yada yada » ?

Absolument rien d’autre que l’aggravation des injustices sociales et économiques, de la vie chère et de la misère ! Ce pouvoir se fout de notre peuple et de ses aspirations à la justice et au changement dans ses conditions de vie.

Au fur et à mesure, les principaux animateurs du pouvoir, qui pensaient camoufler leur vraie nature de corrupteurs, de corrompus, de véritables valets de l’impérialisme et de chefs miliciens se présentent tels qu’ils ont toujours été et tels qu’ils seront toujours ! 
Est-ce que ces gens peuvent changer ?

Non, comme nous en sommes tous témoin ! Il appartient au peuple d’apporter la réponse politique à cette provocation du pouvoir actuel, comme il a su apporter la réponse à Blaise Compaoré en 2014 en le chassant à midi-pile du pouvoir ! Les mêmes causes produiront les mêmes effets !

Démocrates, patriotes, progressistes et révolutionnaires du Burkina Faso,
Jeunesse patriotique et révolutionnaire de Ouagadougou,
Chers camarades,

La lutte contre l’impunité est comme une course de fond. C’est un combat de longue haleine. Instruits par l’insurrection populaire d’octobre 2014 et la résistance populaire victorieuse de septembre 2015 contre le coup d’Etat de l’ex-RSP, nous devons donc, plus que jamais, nous convaincre que seules la lutte organisée et la persévérance sont gages de victoires contre l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques, contre l’offensive contre-révolutionnaire et pour approfondir les acquis de l’Insurrection et pour l’avènement d’un véritable changement politique dont la voie a été ouverte par l’Insurrection populaire.

Restons mobilisés et prêts à prendre part aux mots d’ordre de lutte à venir pour la satisfaction des revendications de la plateforme minimale de lutte de nos organisations ainsi que des autres revendications populaires et pour un véritable changement politique en notre faveur.

Nan lara !!! Nan lara !!! Nan lara !!!
Je vous remercie.
Ouagadougou, 4 novembre 2017

Tour du Faso 2017: le Marocain Sallahedine MRAOUNI sur la plus haute marche

Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a assisté dans la matinée du dimanche 05 novembre 2017 à l’arrivée de la 30ème édition du Tour cycliste international du Faso.

Cette 30ème édition du Tour du Faso a connu son dénouement avec le sacre du Marocain Sallahedine MRAOUNI par ailleurs vainqueur de la dernière étape, Korsimoro-Ouagadougou.

Etaient également présents sur le boulevard de l’indépendance pour accueillir les cyclistes, le Premier ministre Paul Kaba THIEBA et des membres du gouvernement, Sa Majesté le Moro Naaba Baongho, plusieurs autres personnalités et une population sortie nombreuse pour vivre l’événement en direct.

Les Etalons cyclistes arrivés troisième au classement général, après le Maroc et l’Erythrée, n’ont remporté qu’une seule étape, la sixième, Pâ-Bobo-Dioulasso.

S’adressant à la presse à l’issue de la remise des prix, le Président du Faso, après avoir félicité le vainqueur du maillot jaune a déclaré avoir accueilli « avec beaucoup de fierté la fin de ce 30ème Tour du Faso car c’est un événement qui a une place importante dans la vie du pays ».
Il s’est félicité du niveau relevé de cette édition du point de vue de la qualité des participants : « C’est une très bonne chose surtout pour nos équipes dans la mesure où cela leur permet de se mettre au diapason des réalités de l’Afrique et du monde de façon générale ».
Le chef de l’Etat a tenu à saluer la Fédération burkinabè de cyclisme, tous les sponsors ainsi que tous les pays qui ont accepté de participer à cette compétition.
Le Tour du Faso qui est le plus grand Tour cycliste de l’Afrique est confronté à des difficultés budgétaires et à ce sujet, le Président du Faso a dit avoir pris note des préoccupations liées à l’organisation de cette compétition. « Je voudrais prendre l’engagement a-t-il ajouté, que nous ferons en sorte que le Tour du Faso puisse monter au 1er rang comme souhaité par la Fédération et les organisateurs du Tour du Faso ».
Pour terminer, le Président Roch Marc Christian KABORE a exprimé ses remerciements à Monsieur Francis DUCREUX, créateur du Tour du Faso « qui durant 30 ans a animé cette compétition qui fait aujourd’hui la fierté de notre pays. Nous lui devons un grand remerciement. Il a pris un risque au départ qui est devenu aujourd’hui une réalité, un patrimoine du Burkina Faso ».
Le Tour cycliste international du Faso édition 2017 a connu la participation de 15 pays avec 17 équipes dont 3 du Burkina Faso.

Burkina: « Je comprends bien l’impatience du peuple burkinabè » Marc Christian KABORE

Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE était l’invité de TV5 Monde, RFI et le journal Le Monde le dimanche 05 novembre 2017 dans l’émission « Internationales ».

Plusieurs questions ont été abordées au cours de cet entretien. De la mise en œuvre du programme présidentiel à la coopération bilatérale avec la F rance en passant par les questions d’actualité telles l’interpellation de François COMPAORE et l’Affaire Thomas SANKARA, le chef de l’Etat a, sans ambiguïté répondu à toutes les questions.

« Le peuple burkinabè s’impatiente quant à la concrétisation des promesses de campagne », déclare d’emblée Françoise JOLY, la journaliste de TV5 Monde. Réponse du Président Roch Marc Christian KABORE : « Je comprends bien l’impatience du peuple burkinabè face aux enjeux de la lutte contre la pauvreté, mais je voudrais signifier que la lutte contre la pauvreté est une lutte de moyen et long terme », avant de préciser qu’on ne peut « éradiquer la pauvreté véritablement que lorsque nous aurons mis en place l’ensemble des structures et même je dirais, les projets structurants qui permettent de faire en sorte que nous sortons de ces difficultés que nous connaissons depuis fort longtemps ».
Qu’à cela ne tienne, des acquis ont été engrangés. Et le Président du Faso de souligner qu’en deux ans de mandat, il y a eu des résultats significatifs dans tous les secteurs. Aussi bien dans le secteur de la santé, de l’électrification, de l’éducation et bien d’autres.
« Quand nous prenons le domaine de la santé, a indiqué le Président Roch Marc Christian KABORE, nous avons pris une décision pour la gratuité de l’accouchement, qu’il soit normal ou par césarienne et également la gratuité des soins pour les enfants de zéro à 5 ans. Cette mesure touche aujourd’hui 25% des Burkinabè ».
Autres questions évoquées, les mouvements des organisations de la société civile tel le balai citoyen : « Nous considérons que le mouvement le balai citoyen est dans son rôle citoyen » a dit le chef de l’Etat avant d’ajouter que « la société civile est un instrument nécessaire qui rappelle les engagements et les mesures annoncés ».

Sahel : Le commissariat de Koutougou attaqué et incendié dans la nuit du 03 au 04 novembre 2017

Dans la nuit du 03 au 04 novembre 2017 aux environs de 20h30, des individus armés non encore identifiés ont attaqué le commissariat de police du département de Koutougou dans la province du Soum.

Selon des sources les assaillants arrivés lourdement armés n’ont pas donné de temps de repos aux policiers en poste ce soir.

Comme bilan provisoire, les terroristes ont incendié le commissariat.

 

Justice:l’ enquête sur les allégations de manquements aux règles d’éthique et de déontologie a été transmis au Conseil de discipline.

Mogho Naaba/ Justice: les magistrats

Dans ce communiqué, la Secrétaire permanente du Conseil supérieur de la magistrature informe l’opinion publique que le rapport d’enquête sur les allégations de manquements aux règles d’éthique et de déontologie a été transmis au Conseil de discipline.

Le 24 octobre 2017, le Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux a transmis le rapport de la commission d’enquête au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour suite à donner.

En rappel, la commission d’enquête a été mise en place par le CSM afin d’investiguer sur diverses allégations de manquements aux règles d’éthique et de déontologie qui auraient été commis par des magistrats.

A l’issue de ses travaux, la commission a remis son rapport au CSM le 06 juillet 2017 en marge de sa deuxième session ordinaire de l’année. Celui-ci, après avoir décidé de sa transmission au Ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux, a souhaité que la Commission de discipline puisse en être diligemment saisie pour, d’une part, permettre d’apprécier les éléments du rapport et prendre la décision qui sied, d’autre part, éviter que certaines publications qui pourraient intervenir ne créent des débats quant au respect de la présomption d’innocence.

La saisine du CSM en sa formation disciplinaire étant intervenue le 24 octobre 2017 comme sus indiqué, le Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature voudrait rassurer les uns et les autres que les diligences sont en cours pour que ladite formation puisse se réunir dans le respect des formes et délais légalement prévus.

La tenue de la session du Conseil de discipline offrira en même temps, pour toute personne mise en cause, un cadre approprié pour faire valoir les éventuels griefs qu’elle peut avoir contre le rapport de la Commission d’enquête dont les membres ont travaillé sous l’initiative et la responsabilité du Conseil supérieur de la magistrature. 
Ouagadougou, le 02 novembre 2017

La Secrétaire permanente du Conseil 
supérieur de la magistrature

AN III de l’insurrection: le Diagnostic de Ablassé Ouedraogo

Dr Ablassé Ouédraogo

 » Les 30 et 31 octobre 2014, nous nous sommes insurgés contre le système d’alors, qui malgré tous les avertissements, a voulu modifier l’article 37 de notre Constitution afin de se pérenniser au pouvoir. Cette lutte a été longue et périlleuse. De nombreux Burkinabè y ont laissé leurs vies, beaucoup d’autres de nos compatriotes ont été à jamais meurtris dans leur chair et dans leur âme.

En ces moments de commémoration de cette insurrection populaire, Le Faso Autrement salue la mémoire de toutes les personnes qui ont perdu la vie dans cette lutte et rend hommage à toutes les filles et à tous les fils du Burkina Faso qui ont été blessés. Puisse Dieu, tout puissant, accorder le repos éternel et mérité à nos martyrs et apaiser les douleurs physiques et morales des blessés et de leurs familles sans oublier tous ceux qui ont souffert du saccage et de l’incendie de leurs maisons et de leurs biens.

Cette date inscrite, en lettre d’or et de sang dans l’histoire du Burkina Faso et gravée à jamais dans notre mémoire collective, ne doit pas pour autant être une fin en soi. Elle doit nous servir de point d’appui dans la marche nationale en vue de réaliser l’évolution pour le bien être collectif, le bonheur partagé et le mieux vivre ensemble. Cependant, force est de constater malheureusement, que cette commémoration est de plus en plus utilisée à des fins de populisme et de stigmatisation d’une partie des Burkinabé.

Le Faso Autrement estime aujourd’hui, que trois (3) ans après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, la situation socio-économique et politique du Burkina Faso, l’insécurité ambiante et la morosité de notre pays imposent à tous de la sobriété, de la retenue et surtout de la réflexion. En effet, notre lutte d’alors, au-delà du changement de régime, visait surtout une amélioration de nos conditions de vie, une justice indépendante, accessible, équitable et efficace, une véritable démocratie participative et une meilleure gouvernance pour notre pays. C’est dire chers compatriotes, que notre situation actuelle appelle à la réflexion collective.

L’évidence aujourd’hui est que ce que vit le peuple burkinabè n’est guère reluisant et le pays ne se porte pas bien du tout. Nos aspirations profondes, justes et légitimes qui nous ont poussés à défier tout un système, n’ont pas été satisfaites malgré les promesses électorales mirobolantes. Mieux, ou devrait-on dire pire, certains individus et mouvements voulant continuer indéfiniment à tirer profit sur le dos du peuple qui a tant souffert et qui s’est insurgé, prennent un malin plaisir à attiser les flammes de la haine et des rancœurs grâce à la politique du diviser pour régner. Ils font de l’insurrection un véritable fonds de commerce. C’est tout simplement et humainement inacceptable.

Le Faso Autrement invite tout un chacun de nous à une réflexion constructive. La mort de nos êtres chers a été trop violente pour que nous continuions encore aujourd’hui de nourrir les anciennes divisions sans nous rendre compte qu’elles nous conduisent vers les abimes.

La mémoire de nos martyrs et les meurtrissures de nos frères et sœurs blessés doivent être pour tout le peuple burkinabé une motivation commune pour une réconciliation nationale franche et sincère, seul moyen de reconstruire un Burkina Faso d’amour, de paix et de développement. Il est bien entendu compris que pour y parvenir, on ne devra pas faire l’économie de la vérité encore moins de la justice. Il est capital que cette vérité soit la somme de toutes les vérités sans omission aucune et que la justice soit réparatrice et apaisante.

Le Faso Autrement invite toute la classe politique nationale, les organisations de la société civile et toutes les forces vives de la Nation, à privilégier la consolidation de la paix et la sauvegarde de l’intérêt supérieur de la nation en œuvrant pour l’apaisement des cœurs, la vérité, la repentance, le pardon mutuel, la justice et la réconciliation nationale.

Vive le Burkina Faso uni et réconcilié avec lui-même ! »

Dieu bénisse le Burkina Faso !  »

Ouagadougou, le 31-0ctobre 2017

Dr Ablassé OUEDRAOGO

Président du Parti Le Faso Autrement